Oxatis présente le profil des petits e-commerçants

Oxatis présente le profil des e-commerçants de 2011, basé sur ses utilisateurs. Ce sont des TPE ou de petites PME, représentatives du tissu économique de la distribution Web française.

Le président d’Oxatis, Marc Schillaci, a présenté ce jeudi 16 février les résultats de la 5ème édition de l’étude « Le profil du e-commerçant« , dont certains éléments avaient déjà été présentés en avant-première par la Fevad. Le panel est composé de 2000 clients d’Oxatis, et l’étude a été réalisée par Mediametrie. L’institut a confirmé que l’échantillon est représentatif du tissu des TPME du commerce électronique. En plus d’un profil général, l’étude s’est attachée a révéler les particularités des entrepreneurs Web possédant aussi un canal de distribution physique (click-and-mortar).

Oxatis est un service de cloud computing. Il propose une plate-forme de création de sites de e-commerce clé-en-main en mode SaaS : un entrepreneur sans grandes connaissances techniques peut s’inscrire sur le site et créer un site totalement opérationnel en quelques clics. Son apparence peut par la suite être modifiée à convenance avec des outils proposés par l’éditeur, ou en manipulant directement les feuilles CSS. Lancé en 2001, Oxatis héberge aujourd’hui 20 000 sites de e-commerce, représentant 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Les entrepreneurs Web perdent leurs particularismes

Marc Schillaci, président et co-fondateur d'Oxatis

Le profil des propriétaires de sites gagne en maturité. Les 25-34 ans ne représentent plus que 19% des Net-entrepreneurs. Leur niveau d’étude est également en hausse, la part des Bac+3 passant de 39% en 2010 à 45% l’année dernière. Mais les non-diplômés peuvent aussi trouver des opportunités dans le e-business, en particulier comme pure-players. 13% des e-commerçants n’ont qu’un CAP, et 6% n’ont aucun diplôme. Mais la proportion est plus faible chez les commerçants brick-and-mortar. Notons aussi que 39% de ceux qui ont fait des études ont suivi une branche de commerce et de gestion.

Pour leur statut administratif, la différence entre les pure-players et le multi-channel est flagrante. Les distributeurs mixtes choisissent à 57%  de s’organiser dans une SARL, tandis que les pure-players favorisent majoritairement le statut d’auto-entrepreneur. Une divergence qui s’explique par le fait que les pure-players restent encore principalement des entreprises d’une ou deux personnes. Mais 66% des commerçants physiques ayant un site Web assurent aussi ne pas avoir d’employés. Malgré tout, les pure players sont ambitieux : 40% d’entre eux veulent se développer à l’international, et 10% réfléchissent à ouvrir un magasin en dur assure Marc Schillaci.

Les TPME du e-commerce ont créé 15 000 emplois en 2011

Si 14% des commerçants multi-channel ont embauché en 2011, 11% des pure-players se sont aussi joints au mouvement. 15 000 emplois ont du coup été créés en 2011 calcule Marc Schillaci.

Et ils sont « un facteur de dynamisme des territoires, où les locaux sont moins chers. Et quand la zone de chalandise est faible, il est logique de se lancer sur Internet » note le président d’Oxatis. Vient ensuite « un trou dans les agglomérations de 20 000 à 200 000 habitants, où les pas-de-portes sont moins chers » suggère le fondateur d’Oxatis.  Quand les loyers augmentent, les e-commerçants sont de retour. Les villes de plus de 200 000 habitants captent 41% des etailers. Notons que Paris, où les loyers sont souvent trop élevés pour créer un magasin physique, attire moins de commerçants brick and mortar. La capitale reste un vivier de pure-players :

L’essor des places de marché et du social

« Les commerçants et le panel ont compris l’intérêt des places de marché » suppute Marc Schillaci. Un tiers des répondants à l’étude, qu’ils aient un commerce physique ou non, vend sur les places de marché, incluant eBay ou Amazon. Et les moteurs marchants séduisent la moitié des sondés (38% des marchants). Google shopping, gratuit, est le plus populaire (la moitié des répondants), suivi par LeGuide.fr (28%).

Le social est également bien intégré. 57% des sondés ont un compte professionnel sur Facebook, 23% sur Twitter et 33% ont un blog. De leur côté, les commerçants sont moins représentés sur ces canaux (avec 4 à 6 points de moins seulement) :

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