IBM part à la pêche aux clients d’Oracle

IBM n’a pas l’intention de laisser à Oracle le marché des bases de données et autres serveurs d’applications d’entreprise. Une initiative qui passe à la fois par l’offre applicative et un soutien financier. Une stratégie d’aide à la migration clairement annoncée et visant à pousser les grandes organisations à basculer des solutions Oracle Database vers IBM DB2.

Pour y parvenir, l’entreprise d’Armonk met évidemment en avant son offre technologique mais insiste surtout sur le service d’accompagnement. Elle offre ainsi une étude financière « détaillée et gratuite » qui ne manquera par de révéler les économies potentielles que la migration ne manquera pas d’apporter. Sont essentiellement concernées les offres Database et la plate-forme applicative WebLogic d’Oracle « facilement » remplaçables par DB2 et WebSphere.

Les équipes d’IBM accompagnent cette analyse financière d’un plan de migration, et d’une offre de formations individuelles (jusqu’à 100) pour la prise en main des nouveaux outils pour les administrateurs et les développeurs. Une démonstration de faisabilité sur la comparaison des performances/coûts entre les deux familles de solutions finira (ou non) de convaincre les plus réticents au changement.

Cerise sur le gâteau, « nous pouvons aider les entreprises à limiter de façon significative les dépenses associées à une migration vers les solutions logicielles IBM grâce à un accompagnement par du financement à 0  % », avance Marcelo Lema, responsable général du financement aux entreprises d’IBM Global Financing. A condition d’accepter un remboursement sur 12 mois. Au delà, il faudra négocier les taux d’intérêts. En revanche, l’offre d’IBM n’impose aucun achat de matériel (ce qui pourrait, au passage, s’apparenter à de la vente liée, donc illégale en France).

Pour IBM, la période est favorable à l’ouverture de la chasse des clients d’Oracle. Selon ses dires, Big Blue aurait initié, en 2010, plus de 1 000 projets DB2 dans des entreprises équipées d’Oracle Database. Et plus de 400 auprès d’organisations utilisant Oracle WebLogic au profit de WebSphere. Parmi celle-là, IBM cite Guangdong Rural Credit Cooperatives, la plus grande banque de crédit agricole de Chine, la division londonienne de Deutsche Postbank AG ou encore la compagnie pétrolière russe Gazprom Neft. Des organisations qui n’ont pas franchement besoins de soutien financier…