Econocom entre avec la Société Générale en négociations exclusives pour racheter ECS !

ECS est un groupe présent dans 17 pays, avec une densité forte en Europe occidentale et des filiales en Europe de l’Est, au Maroc, aux Etats-Unis et en Chine. Un spécialiste du management et du pilotage des systèmes d’information qui a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires consolidé de 840 millions d’euros et un EBITDA de 28,1 millions d’euros (normes IFRS).
Avec cette transaction envisagée, Econocom évoque « une avancée décisive dans un marché des services informatiques en concentration, où la taille est un enjeu stratégique. »

Et en termes de taille, le nouvel ensemble né du rachat et de sa validation selon les lois en vigueur, se pose là. Il réalise en effet un chiffre d’affaires cumulé théorique de 1,6 milliard d’euros. En outre, les deux sociétés agrégées bénéficient de fortes complémentarités, en termes d’implantations géographiques notamment, mais aussi de portefeuilles clients et d’expertises métiers.

Pour Econocom et son Président Jean-Louis Bouchard, ce rapprochement serait facilité par la proximité culturelle des équipes qui opèrent sur des marchés similaires depuis plus de 20 ans et partagent des valeurs communes. Il faut dire en effet qu’Econocom et ECS ont le même fondateur, Jean-Louis Bouchard lui-même. Celui-ci déclare : « Cette acquisition s’intègrerait pleinement dans la stratégie de développement du groupe prévue dans son plan Horizon 2012. Elle est une occasion absolument unique pour Econocom de renforcer de façon très significative sa position dans l’ensemble de ses marchés en Europe. En réunissant les équipes d’ECS et d’Econocom, nous pourrions constituer le premier groupe européen de gestion des infrastructures technologiques indépendant des constructeurs et des opérateurs, avec l’ambition de devenir le numéro 1 des services de mobilité aux entreprises. Avec près de 4 000 collaborateurs – dont plus de 2 000 ingénieurs et techniciens – nous en aurions les compétences et les moyens, et nous représenterions plus que jamais une proposition attractive pour les services de gestion des infrastructures technologiques ».

L’offre d’Econocom valorise les titres ECS à 210 millions d’euros (y compris le dividende 2009 dû au vendeur). Cette transaction serait financée au moyen d’une dette d’acquisition de 120 millions d’euros, à laquelle s’ajoutent les actions d’Econocom Group remises à Société Générale (actions propres et nouvelles actions émises lors du transfert de propriété des titres ECS) pour une valeur de 30 millions d’euros ainsi qu’un prêt relais de 50 millions d’euros, amené à être remboursé par une augmentation de capital d’Econocom sur Euronext Bruxelles lorsque les conditions des marchés actions seront favorables à cette opération et d’ores et déjà supportée à hauteur de 20 millions d’euros par les deux premiers actionnaires d’Econocom. Enfin entrent dans la balance 10 millions d’euros prélevés sur la trésorerie disponible du groupe. Econocom prévoit d’assurer le financement de cette opération auprès de BNP Paribas Fortis et ING. À l’issue de ces opérations (acquisition et augmentations de capital), les actionnaires principaux du groupe Econocom seraient Jean-Louis Bouchard (45%), Bestinver (14%) et Société Générale (9%).

La structuration du financement est facilitée par la solidité du bilan d’Econocom qui disposait, au 31 décembre 2009, de 30 millions d’euros de trésorerie nette. La Direction Générale d’Econocom prévoit que la transaction devrait être relutive dès 2011, tant en termes de résultat opérationnel que de résultat net, confortant ainsi les intérêts des actionnaires du groupe. Au passage, Econocom indique que la transaction renforcerait les relations existant déjà entre Econocom et Société Générale, qui est l’un des principaux refinanceurs de son activité de location. Elle s’accompagnerait en effet d’un accord de partenariat pluriannuel portant notamment sur l’apport d’affaires et le refinancement de l’activité de location du nouveau groupe par Société Générale.

Société Générale et Econocom vont poursuivre leurs travaux et présenter le projet aux instances représentatives du personnel des deux groupes. La réalisation de l’opération serait soumise aux approbations des autorités de la concurrence. Econocom est conseillée par Morgan Stanley, Gide Loyrette Nouël, NautaDutilh et PricewaterhouseCoopers.