Intel : fermeture d’usines et licenciements spectaculaires

Encore un « gros » du high tech qui licencie et qui ferme des unités de production. Et pas le moindre : Intel. Le leader mondial des semi-conducteurs n’était pas à l’abri de la crise financière, devenue crise économique et industrielle. Et le prouve : après avoir publié des résultats financiers 2008 décevants (notamment un repli de 24% de son résultat net annuel), il vient d’annoncer la fermeture dans le courant de l’année de trois de ses usines de production dans le monde, avec à la clé la suppression de 5.000 à 6.000 emplois.

Les sites concernés sont la Malaisie (Penang), les Philippines (Cavite) et, plus symbolique encore, Hillsboro dans l’Oregon. Plus symbolique d’abord parce que c’est aux USA, mais aussi parce que cette unité de fabrication était jugée vieillissante, spécialisée qu’elle était dans la fabrication de wafers de 200 mm.

Pour le géant américain, la justification est donc technique, mais est aussi pragmatique. Il s’agit, dit la firme, « d’adapter ses capacités de production aux conditions actuelles du marché ». Sur les quelques milliers de suppressions de postes, tous ne seront pas des « licenciements secs ». Intel a du reste indiqué qu’un certain nombre des salariés concernés se verraient proposer un autre poste dans l’une des autres usines du fondeur dans le monde.

En matière de processeurs, Intel veut désormais se concentrer sur les segments les plus porteurs : les modèles gravés en 32 et 45 nanomètres (Nehalem et Penryn).