Le marché de l’impression fait grise mine en France

Outre les problèmes de pouvoir d’achat d’un côté et d’autre part les reports d’investissements dans le secteur professionnel, les explications invocables peuvent être nombreuses. Comme une mutation rapide du marché vers le haut de gamme, bien que les systèmes d’impression laser soient encore plus concernés par la baisse des ventes que les produits jet d’encre (-6,9% contre 5,3%). 

Pour Cécile Drew, analyste chez Gartner, « La situation du marché tient en grande partie à la conjoncture économique difficile. De plus, les fabricants cherchent à vendre toujours plus de produits à forte valeur ajoutée. Concrètement, les fournisseurs sont de plus en plus enclins à vendre des multifonctions ou encore des copieurs, ces produits étant plus chers et générateurs d’un plus grand nombre de pages imprimées que les imprimantes. ». L’argument est malgré tout partiel puisque le marché, hors consommables, ne progresse pas non plus en valeur.
 
Dans ce contexte, certains s’en sortent-ils mieux que d’autres ? HP, toujours leader avec 39% des ventes en volume, obtient une petite hausse (+2%). A contrario, c’est Lexmark – qui fourbit ses armes pour la rentrée scolaire et a passé la surmultipliée au début de l’été – qui s’en sort le moins bien en volume au cours du premier semestre (mais avec une légère croissance en valeur). Brother et Epson ne sont guère plus brillants avec un recul de leurs livraisons de 13% et 6%. Pour sa part, avec une croissance de ses livraisons de 11% (contre une forte baisse un an plus tôt), Canon grignote un peu du gâteau en atteignant les 15% de parts de marché (contre 13% précédemment).