Automatiser et optimiser pour simplifier l’utilisation du matériel. Avec 2 milliards d’investissement pour ses PureSystems, IBM ose clairement la rupture, et bouscule les récentes annonces d’Oracle et d’HP. Les partenaires n’ont pas été oubliés… (Publié initialement sur Silicon DSI, adaptation: GC)
Présentés comme une “révolution” les nouveaux PureSystems d’IBM s’avèrent être des systèmes intégrant toute l’expertise nécessaire et conçus pour le Cloud. « IBM a déjà investi plus de 2 milliards de dollars pour concevoir ces systèmes, qui ne sont pas un assemblage des solutions existantes),» souligne Alain Bénichou, président d’IBM France, qui reconnait « Ils incarnent effectivement une révolution majeure et une rupture technologique.»
Automatiser, autodiagnostiquer, autoréparer
« Puisqu’un grand nombre d’entreprises n’optent pas pour l’externalisation, autant leur proposer des solutions intégrant tout le nécessaire, automatisant un maximum de tâches et leur permettant de réduire les coûts de maintenance estimés à 70 % des budgets informatiques. Cela favorisera l’innovation en augmentant les 30 % de budget IT qui lui sont consacrés en moyenne actuellement,» explique Alain Bénichou, Président d’IBM France. « Il suffit à l’utilisateur de saisir quelques paramètres pour définir le type de service qu’il souhaite, le nombre d’utilisateurs, les niveaux de qualité de services (SLA) attendus… pour une application ou un environnement, et le système s’occupe ensuite de tout.»
Les PureSystems allouent dynamiquement les ressources (en plus ou en moins) selon les besoins et le contexte à tout moment : puissance de calcul, mémoire, réseau, stockage, etc. En outre, IBM a défini des ”Patterns of expertise” issus des années d’expérience terrain de ses équipes qui se traduisent par des politiques de règles correspondant à des besoins.
Bref : des appliances autonomes permettant de déployer des environnements ou des applications totalement supervisées, sur une plate-forme proposant des catalogues de services en self-service totalement automatisables.
Tout-intégré pour tout simplifier
Les “machines” PureSystems comprennent à la fois logiciels et matériels intégrés et optimisés pour un usage, combinant les éléments virtuels et physiques. « Deux modèles sont annoncés : l’IBM PureFlex System et l’IBM PureApplication System.
Disponible dès mai prochain, le PureFlex est positionné comme la solution IaaS (Infrastructure as a Service) favorisant la gestion et l’anticipation des besoins en ressources. Les serveurs sont composés de PureFlex Building Blocks regroupant : des nœuds serveurs (2 ou 4 sockets Xeon 5 avec jusqu’à 768 Go de Ram, et 2 ou 4 sockets Power 7 avec jusqu’à 512 Go de Ram), du stockage PCIe dédié et des nœuds de stockage internes ou externes (Sas, Sata, HDD ou SSD), des commutateurs (10/40 GE, FCOE, Infiniband et Fibre Channel). Parmi les hyperviseurs utilisables, on retrouve PowerVM, KVM, HyperV et Vmware, et pour les systèmes d’exploitation : AIX, Linux, Windows et IBM i.
Spécifiquement développé pour ces plates-formes, le logiciel Flex System Manager assure une administration évoluée avec diverses possibilités de paramétrage.
En fait, IBM explique que les technologies utilisées dans cette famille PureSystems sont celles de sa plate-forme SmartCloud, IaaS pour le modèle PureFlex et PaaS pour PureApplication. Avantage important : les PureSystems sont compatibles sans couture avec le cloud maison.
On regrettera tout de même que le système de facturation/refacturation ne soit pas encore proposé de manière intégrée. Toutes les mesures étant disponibles, il ne doit pas manquer grand-chose. D’ailleurs, Oracle le propose sur ses Engineered Systems.