Dépenses IT 2012 en France : priorité à l’infrastructure et aux applications selon l’étude NetmediaEurope / Aastra

Les DSI français privilégient l’infrastructure et les applications dans leurs investissements à venir. Les entreprises qui comptent augmenter leurs dépenses dans ces domaines sont légèrement plus nombreuses que celles qui tablent sur une réduction. C’est ce qui ressort de l’étude Dépenses IT 2012, menée par le département études de NetMediaEurope (le groupe auquel appartient ChannelBiz.fr) en partenariat avec Aastra auprès de 240 responsables informatiques d’entreprises françaises de 100 à 5 000 salariés.

 

ChannelBiz.fr- Pourquoi choisir en ce moment d’étudier à la loupe les dépenses IT des entreprises ? Est-ce un choix qui vous a été imposé par la crise économique ou souhaitez-vous l’inscrire dans le marbre et la réaliser tous les ans à la même date ?

Thierry Hamelin – Dans le contexte économique difficile et incertain que nous connaissons actuellement, y voir plus clair sur les orientations des responsables informatiques en matière de dépenses IT nous a paru plus que jamais nécessaire. C’est ce qui nous a conduit à mener cette étude que nous comptons reconduire en fin d’année. L’absence de visibilité sur l’avenir devrait selon nous perdurer, ce qui légitime ce type d’enquête.

S’il fallait ne retenir que trois tendances clés de votre étude, ce serait lesquelles ?

D’abord le maintien des investissements IT en 2012 qui caractérise un peu plus de 60% des entreprises. Mais on sent bien que si la conjoncture venait à se dégrader, un léger recul de la dépenses IT en France serait possible, d’autant que les grandes entreprises sont plus pessimistes que leurs consœurs de plus petite taille. La proportion des sociétés de plus de 500 salariés qui pensent baisser leurs investissements IT (22%) est supérieure de 5 points à celle des sociétés qui envisagent de les augmenter.
Ensuite, la priorité accordée à l’infrastructure et surtout aux applications. Les entreprises qui comptent augmenter leurs investissements dans ces domaines sont plus nombreuses que celles qui tablent sur une réduction. Côté applications, c’est l’ERP (notamment dans le secteur de l’industrie) et le collaboratif (en particulier dans le secteur des services) qui dopent les dépenses.
Enfin, certaines technologies ont clairement le vent en poupe parmi lesquelles le client léger, les hyperviseurs, la téléphonie sur IP ou encore le smartphone.

Que dit cette étude de la santé de l’écosystème IT en France et de l’éventuelle chute des moyens des entreprises en ce début d’année 2012 ? La distribution IT hexagonale doit-elle être inquiète sur ses possibilités de connaitre une croissance cette année ?

On ne peut pas parler de chute des moyens mais plutôt de rationalisation des dépenses. On a vu qu’il subsistera des relais de croissance en 2012 mais il faut s’attendre à des économies en matière d’achat de matériel (chez plus d’un quart des entreprises) et de renouvellement d’OS (pour près d’une société sur cinq). La facture télécom est également en ligne de mire : elle arrive en première position des plus fortes réduction de dépenses en téléphonie. Une année qui s’annonce donc difficile en termes de négociation sur les prix !

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