To cloud, or Not to cloud…

Le « cloud » est le sujet de discussion du moment. Or, ce terme semble avoir de multiples acceptions selon ses modes d’utilisation et le point de vue adopté. Beaucoup s’accorderont à dire que le Cloud réfère à l’utilisation de ressources informatiques mises à disposition par des tiers.

… That is the question !

Valérie Hénin et Joël Rodriguez, CA Technologie

Par Valérie Hénin, Directrice Ventes Indirectes, et Joël Rodriguez, Consultant Avant-Ventes Senior de la Division Data Management de CA Technologies

Si la notion de cloud est bien souvent associée aux services d’externalisation des serveurs et du stockage (tels que les services offerts par Amazon Web Services, Microsoft Windows Azure, etc.), le Cloud est bien plus que cela. Son périmètre dépasse en réalité les ressources informatiques « pures » et peut en effet inclure une infrastructure virtuelle  et les équipes et ressources qui opèrent les plans de reprises après incident pour les entreprises ne disposant pas de tels moyens en propre. Le Cloud peut également contribuer à optimiser l’agilité et la flexibilité de la direction informatique en lui permettant de réguler l’utilisation des équipes et ressources « à la demande » – en fonction d’exigences ponctuelles – et plus largement, de ne payer que pour l’utilisation effective des services. Le cloud offre en effet aux entreprises et organisations un moyen de convertir leurs investissements (CAPEX) en frais opérationnels (OPEX) et aide les directions informatiques à améliorer la gestion globale de leurs budgets puisque toutes les dépenses sont connues à l’avance.

Il existe également des « clouds privés » qui peuvent être déployés par les entreprises elles-mêmes à partir d’un data center, ou proposés par les fournisseurs de services managés (MSP) et autres prestataires de services (outsourcing, expansion des ressources informatiques, plan de continuité d’activités, reprises sur incident, etc.). Les MSP proposent déjà depuis de nombreuses années de multiples services d’hébergement, de gestion et de supervision des systèmes d’informations et réseaux critiques – et voient donc la fourniture de services Cloud comme une expansion naturelle de leur offre de services.  Ces MSP ont déjà mis en place, pour la plupart, un datacenter en co-location et s’engagent sur des niveaux de services. Le terme « cloud » a alors simplement remplacé celui d’« outsourcing ». Dans certains cas, les MSP ne fournissent  que des services d’administration et de supervision et se procurent les installations et équipements auprès d’autres prestataires d’externalisation de data centers. Chaque client potentiel est par conséquent tenu de vérifier auprès de son fournisseur cloud ce qui lui appartient en propre et ce qu’il externalise.

En contractant avec un fournisseur Cloud, demandez un engagement de niveau de service (SLA) fixe couvrant la protection, la reprise et la disponibilité des systèmes que vous utilisez et celles des données que vous externalisez. Différents niveaux de service peuvent être proposés et le coût est en général proportionnel au niveau du SLA. Dans la plupart des cas, si vous exploitez des applications de production et de stockage de données dans des installations cloud, les services de sauvegarde et de reprise seront facturés séparément. Vous devrez donc préalablement évaluer l’importance stratégique de vos applications et données pour déterminer le bon SLA pour chacune d’elles – étant entendu que les systèmes et données les plus stratégiques nécessitent bien entendu des niveaux de service plus élevés. Cette protection renforcée passe généralement par des serveurs en duplex ou en cluster et par des solutions de redondance, de réplication et de haute disponibilité pour les bases de données. Ce type d’environnement implique un niveau minimal d’interruptions et de pertes de données et se doit de répondre aux exigences les plus strictes en termes d’objectifs de temps et de point de reprise (RTO/RPO). Les directions informatiques peuvent également utiliser le cloud pour répondre à leurs besoins de réplication et de basculement, ou pour respecter leurs engagements de haute disponibilité lors du déploiement de leurs propres solutions de data center. Le cloud utilisé uniquement pour réaliser la copie hors site ou l’archivage des données n’occupe pas une position critique au regard des opérations quotidiennes. Néanmoins, ces copies de sauvegarde deviendront instantanément critiques en cas de pertes survenant dans le data center – en raison de circonstances imprévisibles (incendie, inondation, etc.) ou d’un simple vol.

De multiples considérations sont à prendre en compte lors de l’adoption de services dans le  Cloud; et de nombreuses questions se posent telles que : Comment restaurer des données stockées sur un site distant ? Le fournisseur cloud propose-t-il un service de transport des supports physiques ou la restauration des données s’effectuera-t-elle électroniquement ? Qu’en est-il de la sécurité d’un tel transfert ? Quelles sont les technologies de sécurité physique et informatique déployées ? Est-il nécessaire de déployer un réseau VPN (Virtual Private Network) pour crypter les données et prévenir tout piratage ? Combien de temps ce processus prendra-t-il ? Combien de temps pouvez-vous raisonnablement attendre ? Comment l’utilisation du cloud affectera-t-elle les performances applicatives ? Vos applications permettent-elles nativement d’utiliser le cloud ? Offrent-t-elles des capacités de déploiement, gestion, maintenance et reporting à distance ? Quel est le niveau de service proposé pour l’accessibilité et la disponibilité de mes propres ressources dans un data center ? Quel type de stratégie et de plan de reprise sur incident est appliqué ? Est-il nécessaire de disposer de multiples lieux de stockage hors site en cas de désastre de grande ampleur (tempête de neige, ouragan, tremblement de terre) ?

Il existe un certain nombre de solutions de réplication sur site central hôte et autres logiciels de haute disponibilité qui peuvent être utilisés pour protéger les systèmes virtuels et physiques – qu’il s’agisse de serveurs de fichiers, d’applications et de bases de données – quel que soit le système hébergeant les données (DAS, NAS, SAN). Les solutions de sauvegarde et de restauration de CA Technologies prennent en charge, par exemple, les plates-formes Windows, Linux et UNIX et proposent des fonctionnalités de déploiement, gestion et reporting centralisés pour l’ensemble de l’environnement – aussi hétérogène soit-il. L’utilisation d’une solution unique simplifie la protection des systèmes et optimise la productivité des équipes.

La plupart des solutions de sauvegarde, d’archivage, de réplication et de haute disponibilité proposent des fonctionnalités de déploiement, gestion et maintenance distants et peuvent s’appuyer sur des ressources sur et hors site. Cependant, il peut s’avérer utile de déployer des « connecteurs Cloud » reliés à des Clouds publics pour accélérer et simplifier l’intégration. Plus précisément, les logiciels de réplication sont généralement utilisés pour copier les systèmes, applications et données hors site ou sur le cloud à des fins de reprise sur incident. Ces solutions synchronisent les machines de production et le stockage, répliquent continuellement et en temps réel les différents éléments et réalisent des sauvegardes périodiques. Les logiciels de haute disponibilité offrent généralement les mêmes fonctions de réplication en les complétant d’outils de supervision des systèmes et applications avec des fonctions de basculement automatique et de repli commandé pour garantir une disponibilité continue et une restauration système accélérée. Les solutions de haute disponibilité de CA Technologies sont ainsi déployées directement dans le data center avec les serveurs de production mais peuvent également être implémentées sur site distant ou dans le cloud pour répondre aux exigences de continuité métier et de reprise sur incident. Cette fonctionnalité permet en particulier aux équipes techniques de programmer la réplication même pendant les heures d’activités, tout en limitant l’impact sur la productivité des collaborateurs … et leur confort de travail!

Comme on le voit, l’adoption du Cloud pour la sauvegarde et la restauration des données nécessite réflexion et préparation mais les solutions sont là pour protéger vos systèmes, applications et données critiques – qu’ils résident sur des serveurs physiques, virtuels ou dans le Cloud.

Valérie Hénin est Directrice des Ventes Indirectes, Data Management chez CA Technologies. Elle est en charge du développement de l’activité auprès des partenaires de CA Technologies sur l’ensemble de la gamme CA ARCserve.

Joël Rodriguez est Consultant Avant-Ventes Senior, Data Management chez CA Technologies. Il intervient auprès des partenaires et des clients sur des sujets techniques. Il participe régulièrement à des sessions de présentation et de démonstration des solutions de stockage et de restauration de CA ARCserve.

 

 

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