Le Cloud Computing, un atout précieux pour la gestion des risques et des assurances

Plébiscité par les entreprises, le Cloud Computing connaît aujourd’hui une croissance importante et se positionne comme une nouvelle manière de concevoir l’informatique. Adopté assez naturellement par les PME pour ses avantages évidents (simplicité d’accès, évolutions à la demande…), ce dernier est aussi largement déployé au sein des grands groupes. Cet engouement ne date d’ailleurs pas d’hier si l’on prend l’exemple de la gestion des risques et des assurances qui exploite les avantages du Cloud depuis plus de 10 ans, soit bien avant la création du terme !

Pascal Stopnicki, Effisoft

Par Pascal Stopnicki, PDG d’Effisoft

 

Pour expliquer synthétiquement le concept de Cloud Computing, rappelons que l’informatique en nuage consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste client de l’utilisateur.

Dans le monde professionnel, cette démarche présente de nombreux avantages comme par exemple accéder à des services en ligne sans avoir à gérer l’infrastructure associée qui représente souvent une problématique complexe. Le navigateur web (ou autre moyen standard) devient alors la « porte d’entrée » vers le service – sous réserve de bénéficier d’une bande passante correcte pour assurer la fluidité du système -, ce qui allège considérablement les contraintes côté utilisateur.

Les cinq caractéristiques du Cloud Computing traditionnellement évoquées sont :

-une mutualisation des ressources pour réduire les coûts,

-leur mise à disposition en libre-service (sans nécessité d’intervention de la part du fournisseur),

-l’élasticité du service (modifiable selon les besoins),

-l’accès universel à ces ressources via le réseau,

-une facturation à l’utilisation (car le service est mesurable).

L’expansion du Cloud s’explique finalement par l’évolution profonde du système d’information et la manière dont il s’intègre dans l’entreprise pour répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs, notamment leurs exigences en matière de continuité et de qualité du service.

Quelques chiffres pour illustrer le phénomène : selon IDC, le marché mondial des services Cloud représente à l’heure actuelle environ 5 % des investissements TIC mondiaux, soit 17 milliards de dollars. Ce pourcentage pourrait être doublé d’ici 2013 (croissance annuelle de 25%) ce qui représenterait 44 milliards de dollars.

Toutes les entreprises sont donc concernées par le Cloud qui trouve une application concrète dans la  gestion des risques et des assurances. Cette activité sensible se trouve en effet significativement facilitée par l’utilisation d’un logiciel en tant que service.

Premièrement, les Risk Managers ont besoin d’un logiciel accessible 24h/24, 7j/7, 365 jours par an et qui puisse être facilement déployé sur plusieurs sites à travers le monde pour permettre aux filiales de remonter au niveau groupe toutes les informations nécessaires (notamment l’état des lieux des objets de risques puis la déclaration des incidents et des sinistres par exemple). Inversement, le groupe doit pouvoir alerter ses filiales et partager avec elles les éléments qui les intéressent (sinistralité locale, dépenses de prévention…). Ceci implique de donner des accès personnalisés au logiciel à un grand nombre d’utilisateurs, dispersés géographiquement et susceptibles de se connecter à tout moment (voire en même temps).

Deuxièmement, les Risk Managers doivent disposer en temps réel de données précises relatives à l’exposition au risque de leur entreprise, à la dépendance vis-à-vis de tel ou tel assureur, aux provisions constituées, au règlement financier des sinistres… Ces indicateurs, ainsi que bien d’autres analyses essentielles, ne s’obtiennent qu’à partir d’une base de données centralisée alimentée par tous les intervenants risques et assurances.

Troisièmement, la gestion des risques et des assurances fait intervenir des acteurs divers (courtiers, assureurs, experts, direction générale…) qui peuvent avoir besoin d’accéder aux informations les concernant. L’installation d’un logiciel en local, avec les problèmes de compatibilité et de stabilité liés à chaque entreprise, n’apparaît pas comme la solution idéale.

Toutes ces situations correspondent typiquement à la description du Cloud qui permet la mise en production rapide d’applications stratégiques en simplifiant les problématiques d’intégration et de paramétrages. L’informatique répond alors précisément aux besoins du métier et se positionne comme un maillon central de la performance.

Enfin, en termes de sécurité, il est important de préciser que le Cloud Computing n’est pas un frein pour les Risk Managers qui travaillent sur des données stratégiques. Bien au contraire, les technologies actuelles garantissent une disponibilité continue des plateformes et une parfaite intégrité des données échangées. La sécurisation de l’accès aux données et les backups sont du reste souvent mieux assurés par un hébergeur car c’est le cœur de son métier. N’oublions pas enfin que le Cloud n’est pas une approche fermée. Il est toujours possible de revenir à une architecture traditionnelle…je n’ai personnellement encore jamais vu ce cas se produire tant « essayer le Cloud c’est l’adopter ».

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