Divalto tourne une page en lançant ses nouvelles gammes revisitées intégralement

C’est en avant-première du dernier salon ERP à Paris La Défense que l’éditeur Divalto, et son Président Thierry Meynle, ont dévoilé fin septembre les fruits d’un projet remontant à plus de trois ans et tenu secret jusqu’ici : la remise à plat complète de son offre, avec notamment à la clé l’émergence de trois lignes de produits, l’utilisation de la plateforme de développement Microsoft en lieu et place de celle utilisée jusqu’alors, un changement d’identité de la société et l’extension du réseau de partenaires utilisé sur une cible de marché étendue. En bonus : l’interview expresse de Thierry Meynle, Président du Directoire de Divalto.

Divalto, l’éditeur français et son ERP éponyme ont gagné de belles batailles au cours des derniers mois et engrangé via ses partenaires revendeurs de jolis succès sur le marché hexagonal. Pour autant, et en dépit d’une croissance importante (+ 36% de ventes de licences sur un an) et de son chiffre d’affaires (+25% depuis janvier), le groupe de Strasbourg,  avec à sa tête le brillant Thierry Meynlé, avait conscience qu’il fallait anticiper l’avenir, changer la donne…

Aussi une stratégie a été mise en place pour la décennie 2011-2021. Une stratégie décennale faisant repartir l’éditeur sur de nouvelles bases, avec à la clé une réorganisation complète des offres (dont une partie, celle héritée d’Idylis , dans le Cloud), un changement technologique via l’adoption d’une nouvelle plateforme de développement (celle de Microsoft), un élargissement de la cible vers les grands comptes ainsi qu’un réseau de partenaires étoffé et enrichi.

Code Projet XRP

Peu connu et développé sous le nom de code XRP, le projet pluriannuel débouchant sur la nouvelle gamme permet à Thierry Meynlé de dire : « Nous sommes prêts pour les dix prochaines années », ce dix ans pile après le lancement de Divalto.

Thierry Meynle

La stratégie de Divalto est clairement exprimée par Thierry Meynle (voir son interview ci-dessous et dans la rubrique Entretiens) : « Nous souhaitons être présents sur l’ensemble des marchés et des segments. »  Et pour ce faire, les efforts réalisés pendant trois ans n’ont pas été que fonctionnels, mais également esthétiques : « Nous avons travaillé à obtenir des produits réussis d’un point de vue esthétique, avec des designers professionnels. » Le design général a été réalisé sur la base de WPF (Windows Presentation Foundation) avec à la clé une ergonomie homogène adaptée à tous les environnements, hautement paramétrable et configurable.

Et si le patron de Divalto parle de « vraie rupture », mais dans la continuité pour les 11 000 entreprises  clientes (« Les clients, s’ils sont abonnés, pourront passer sur les nouveaux produits sans réinvestir massivement »), il affirme que la vision d’ensemble  a changé, avec par exemple le développement d’une R&D plus collaborative qui aura soutenu pendant 5 ans le projet, avant même la mise en chantier et les premières lignes de code.

« Nous ne sommes pas partis d’une feuille blanche, explique le dirigeant de Divalto, mais nous avons donc travaillé sur les axes présentation et base de données. Il fallait ainsi que les nouvelles solutions soient MultiOS et Multi SGBD… Nous annonçons du reste la disparition d’Harmony, sur laquelle reposait Divalto depuis si longtemps et qui a présenté  pendant tout ce temps beaucoup d’intérêts… »

Précisant que plus de la moitié des clients de Divalto l’utilisent encore, Thierry Meynle se veut rassurant : « le plan de maintenance continue pendant trois ans encore. Nous conseillons aujourd’hui de basculer sur SQL Server de Microsoft. C’est payant, mais les clients et les partenaires peuvent bénéficier d’un tarif négocié pour eux ».

Pas trop triste de changer ainsi de base de données ?  « Notre métier c’est la gestion, répond-il. Il faut savoir tourner la page… », avant d’ajouter que l’objectif se situe à 80% pour SQL Server, 10% pour Oracle et 10% pour DB2. Il confirme en tous cas que la migration vers l’une de ces bases de données sera comprise dans les abonnements. En ce qui concerne par exemple un basculement vers SQL Server, le coût de migration est évalué à environ 150 euros par utilisateur !

Une politique de gammes cohérente

Pour Thierry Meynle, la décision de Divalto de ne négliger aucun segment du marché l’a logiquement poussé à segmenter plus fortement ses gammes. En haut de gamme : Infinity qualifié de « successeur de Divalto » – pour les « Mid+ et high-end », soit les PME-PMI et les moyennes à grandes structures.

 

 

Pour les petites entreprises de 10 à 50 salariés, qu’elles soient commerciales, industrielles ou orientées services, on retrouve Izy (prononcez comme le mot facile en anglais). « Une solution simple à déployer et à manager qui bénéficiera d’une vie à part, sans forcément de prestation d’intégration a utour« , indique Thierry Meynle. Reste que pour ce dernier cette solution bénéficie des « mêmes gènes qu’Infinity, avec des fonctions moins complètes« .

 

Le troisième produit de la nouvelle gamme Divalto s’appelle Idylis, comme le nom de la société rachetée en mai 2010 et intégrée à Divalto. Soit un pied dans le Saas et le Cloud. La solution d’Idylis a toutefois était revue : « Nous l’avons retravaillée pour la faire entrer dans la famille« , indique Thierry Meynle. Composée d’une vingtaine de modules de gestion et de comptabilité, cette dernière solution vise le segment « low-end », soit les PME et petit entrepreneurs, les associations et les experts-comptables.