Verdict de la Commission européenne : Otellini réagit vertement !

« Nous contestons vivement cette décision que nous jugeons déplorable et qui fait fi de la réalité d’un marché où règne une très forte concurrence, caractérisé par une innovation constante, des produits toujours plus performants et des prix en baisse. Les consommateurs n’ont été lésés en rien. Nous allons faire appel. » Tel est, en substance, le message de Paul Otellini, particulièrement remonté par le bien fondé même de la procédure enclenchée par la Commission de Barroso.

Il ajoute : « Nous estimons en effet que nos pratiques ne contreviennent pas au droit européen. Le corollaire logique d’un marché concurrentiel qui ne compte que deux grands acteurs est que, lorsque l’un d’eux conclut des contrats, ce n’est pas le cas pour l’autre. La Direction générale de la Concurrence de la Commission européenne a ignoré ou refusé d’obtenir des éléments qui contredisent le point de vue exprimé dans sa décision. Or nous pensons que ces éléments montrent que, lorsque des entreprises sont performantes, le marché les gratifie et que, lorsque tel n’est pas le cas, le marché réagit en conséquence. Notre entreprise n’a jamais pratiqué la vente à perte. En revanche, nous avons systématiquement investi dans l’innovation, dans les capacités et techniques de production et dans l’élaboration de technologies de pointe. C’est grâce à ces investissements que nous sommes en mesure d’accorder des remises sur un marché très concurrentiel, en faisant indirectement profiter les consommateurs des économies d’échelle que nous assure notre position de numéro un mondial des microprocesseurs en volume de production. »

Après la colère, un peu de douceur… ?

« Malgré cette position des plus fermes, affirme Paul Otellini, nous avons tout à fait l’intention, au cours du processus d’appel, de coopérer avec la Commission dans le respect de sa décision. Enfin, afin qu’il ne subsiste aucun doute, je tiens à préciser qu’Intel continuera à investir dans les produits et technologies qui mettent à la disposition de l’Europe comme du reste du monde les processeurs les plus performants, à des prix les plus compétitifs. »
Ceux qui pensaient donc qu’Intel allait devoir immédiatement passer au comptoir européen pour régler son écot, en seront pour leurs frais… D’autant qu’à notre connaissance, en cas d’appel, la mesure est suspendue et aucun frais supplémentaires liés à un retard de paiement ne peuvent être appliqués… Le feuilleton est donc loin d’avoir trouvé sa conclusion. « Plus belle la vie » n’a qu’à bien se tenir ;-)