SSII : le secteur confronté à une baisse des budgets IT des entreprises

La dernière étude du cabinet Forrester, dont le ‘Financial Times’ a publié les grandes lignes, montre une baisse inquiétante et importante des dépenses IT des entreprises nord-américaines et européennes. Un écho au ralentissement économique généralisé, amplifié depuis plusieurs mois par la crise de la sphère financière.

Ainsi, selon Forrester, 43%, des grandes entreprises européennes et américaines ont réduit leur budget informatique depuis le début de l’année. Et, sans surprise, c’est le secteur financier qui se révèle être le plus touché avec près d’une entreprise sur deux (49% exactement) qui ont réduit leurs budgets IT.

Dans le même temps, 39% des groupes spécialisés dans les médias et les loisirs ont aussi fait de sacrées coupes dans leurs dépenses High tech.
Réalisée en mai et juin dernier auprès de 947 DSI de grands comptes installés en Amérique du Nord et en Europe, l’étude de Forrester Research dévoile que pour l’heure le continent nord-américain est plus touché que l’Europe. Ce, en dépit de conditions d’obtention de crédits rendus beaucoup plus draconiennes sur le « vieux continent », suite principalement à la crise des sub-primes et à la frilosité bancaire ambiante. 

De tous les pays européens étudiés, l’Allemagne est celui qui s’en sort « le mieux » ou « le moins mal » : seulement 28% des sociétés analysées ont indiqué avoir fait des coupes dans leur budget IT.
Et toutes les entreprises, ou disons une grande majorité d’entre elles (70%) se disent prêtes à négocier de nouvelles baisses de tarifs auprès de leurs prestataires IT…

Dans ce contexte, difficile d’être optimiste à court terme pour les entreprises du secteur, d’autant que les délocalisations se poursuivent à un rythme soutenu. Tout compte fait, Forrester table sur une croissance annuelle du marché de 2,8%, contre 4,6% en décembre dernier. L’une des plus faibles croissances des dix dernières années… Hormis 2002, qui reste pour beaucoup d’acteurs IT ce que furent les canicules de 1976 et 2003 pour les météorologistes : une annus horribilis.