Simple, paramétrable et très prometteur…
D’ores et déjà disponible en téléchargement à l’essai sur le site de l’éditeur,www.mag-i.fr, le progiciel vient d’obtenir 5 souris en test dans le dernier numéro de SVM Mac, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut dire que Mag-I couvre avec bonheur un secteur quelque peu délaissé par les développeurs en général, et ceux sur Mac en particulier : la gestion commerciale, le CRM et autres activités nécessaires pour de nombreuses entreprises et freelances, notamment dans le domaine de la chaîne graphique et du prépresse.
Fonctionnant exclusivement sous Leopard (Mac OS 10.5), dont il tire la substantifique moelle technique sur n’importe quelle machine frappée du logo à la pomme croquée, Mag-I offre au sein d’une interface grandiose de larges pictogrammes conduisant aux différentes fonctions du programme. La gestion des clients et des fournisseurs, l’agenda, la prise de commandes et l’établissement de devis, la facturation, etc. Le tout est joliment coloré, façon pastels, et peut se personnaliser à l’envi. Tout ou presque est en effet paramétrable à grand renfort de glisser-déposer (suppression d’informations inutiles, création d’un champ de suivi de prospection, mentions légales en pied de facture, etc.).
Un éditeur de gabarits est également au rendez-vous pour paramétrer de pied en cape tous les documents commerciaux (devis, bons de commande, factures, avoirs, etc.). Idem pour la gestion des taxes, avec plusieurs modèles de TVA disponibles suivant les métiers, et la gestion des charges complexes (ex : les Agessa pour les artistes inscrits à la Maison des artistes).
Disponible en version monoposte (329 euros) comme en multiposte (avec compatibilité Bonjour), le progiciel s’intègre à merveille dans l’environnement Léopard, en interagissant par exemple avec le carnet d’adresses du Mac OS et avec l’agenda ICal, dont la mise à jour est parfaitement transparente et automatique. Et, malgré sa simplicité enfantine, le progiciel est fourni avec une aide intégrée complète, richement illustrée, ainsi qu’avec une série de vidéos de prise en main disponibles depuis le site de l’éditeur.
Loin d’être achevé (il lui manque encore pas mal de modules – dont un module comptable prévu pour 2009, voir l’interview accordée par le président de Mag-I, Salem Salemkour, à la fin de ce dossier), cet ERP pourrait bien surprendre sur un terrain tout compte fait assez libre car délaissé par les ténors de la gestion assistée par ordinateur…
Interview de Salem Salemkour
Interview de Salem Salemkour, Président de Mag-I, éditeur de l’ERP éponyme pour Mac OS X
Channel Insider Bonjour Monsieur Salemkour, pouvez-vous nous indiquer votre parcours en quelques mots… ?
Salem Salemkour Je suis le président de la société. Je suis arrivé début 2008. Auparavant j’ai travaillé une vingtaine d’années dans le milieu bancaire, comme chargé de clientèle en charge notamment de l’accompagnement des entreprises. J’ai ensuite été en chambre de commerce dans le domaine du développement économique, puis dans une collectivité territoriale en accompagnement de projets innovants et de suivi d’entreprises. C’est IDBox, une agence de communication, qui a eu l’idée de développer ce progiciel. Mag-I est né de la rencontre avec cette agence, et nous avons commencé à travailler ardemment sur ce développement.
Un ERP sur Mac, ça n’existait pas avant vous ?
Si. Nous avons fait une étude de marché qui a montré qu’il en existe une petite dizaine en France et quelques-uns à l’étranger (sans doute trois ou quatre). En revanche, tous ne sont pas dédiés aux métiers de services comme nous le sommes et, qui plus est, ils sont proposés à des tarifs beaucoup plus élevés (et pour beaucoup prohibitifs) que le nôtre. En outre, ils sont soit proposés en mode SaaS, soit ils s’avèrent assez lourds à mettre en œuvre. Voilà aussi pourquoi nous nous sommes lancés dans cette aventure.
Quels types de clients ciblez-vous en première intention, et y’avait-il un réel besoin sur Mac ?
En première intention nous ciblons les indépendants, les PME et les TPE surtout des métiers de service : Les agences de communication, les photographes, les infographistes, etc. Il y avait vraiment un besoin dans ces domaines, comme l’a montré la société IDBox à l’origine du projet qui ne trouvait pas de solution convaincante compte tenu de son besoin. Jusque-là on lui proposait, sur Mac ou sur PC, un assemblage de diverses solutions disparates (comptabilité, facturation, etc.). Il y avait un vrai besoin de solution intégrée. Une analyse du marché réalisée par une école de commerce, des sondages dans les sociétés de communication et notre première participation l’an passé à l’Apple Expo (où nous serons présents cette année encore) nous ont montré que le besoin était réel pour une telle solution, intégrée, tournant sous Mac OS X (une version PC est également prévue, et sera complètement différente).
Quelles ont été les contraintes spécifiques de développement que vous avez rencontré ?
Le progiciel a été développé en natif sous Leopard. Les contraintes ? Nous avions une licence Apple Premier Developper et nous avons dû faire face à des soucis habituels quand on travaille sur une plateforme toute récente (toutes les applications n’étaient pas d’emblée disponibles, ce qui est logique).
Autre contrainte de développement : le niveau de personnalisation du progiciel. A savoir qu’il y a une grosse base de données en arrière-plan par rapport à l’utilisateur qui est très lourde car, du fait de la personnalisation poussée, les interactions doivent être conservées. Tenant compte de cet impératif, nous ne sommes pas allés aussi vite que nous l’aurions souhaité au début de la phase de développement. La version finale et « complète », si l’on peut dire, n’est de ce fait pas encore sortie. Elle sortira d’ici quelques semaines, sans tous les modules. Mais toutes les mises à jour seront proposées gratuitement à tous nos clients.
Je crois que vous avez notamment fait appel à des élèves ingénieurs de SupInfo pour le développement de Mag-I…
Nous avons en interne une équipe. Mais nous avions également besoin de compétences externes. Or, il se trouve que Supinfo a un laboratoire agréé Mac. Ils ont reconnu le caractère pédagogique du projet et l’ont soutenu.
Quels sont les principaux points forts de votre solution, par rapport à ce qui existait précédemment sur le marché ?
On peut parler d’ergonomie, de facilité d’utilisation, de personnalisation de l’environnement de travail par simple glisser déposer. La simplicité de prise en main a été notre objectif majeur de bout en bout de notre projet. En ce qui concerne les fonctions du logiciel maintenant, on peut gérer du contact société, client, prospect, fournisseur, ressources internes, etc. On peut gérer les offres de services, les devis, factures, bons de commande, etc. Il n’y a pas encore de gestion de stocks car le produit est orienté services, mais nous avons déjà des demandes dans ce sens et cela fera partie des développements futurs. Il est actuellement en français. Nous avons prévu d’ores et déj
à une version en anglais, qui sortira dès que nous aurons totalement stabilisé la version française, quand le pack sera totalement bouclé. En effet aujourd’hui, pour des contraintes économiques, nous avons du sortir quelque chose… On sait qu’il y a des développements à venir, et la version anglaise est indispensable pour avoir une portée internationale.
Comment avez-vous choisi de la commercialiser ? Allez-vous vous reposer sur des VARs et des SSII pour distribuer votre produit ?
A ce jour, il est disponible en téléchargement depuis notre site. Du reste, une version démo est disponible en téléchargement gratuit. La version retail, en boites, sera disponible à l’occasion de l’Apple Expo. Et nous allons bien évidemment mettre en place un réseau de revendeurs. Nous sommes en contact avec Apple Europe et nous allons bien évidemment nous appuyer d’abord sur les APR (Apple Premium Resellers). Pourquoi pas au-delà faire confiance à des SSII, sur la base de sollicitations de certaines d’entre elles. Mais je pense qu’on va aussi travailler avec des gens dans le conseil et des installateurs.
Pouvez-vous nous parler des packs optionnels et verticaux ?
Nous nous sommes aperçus que nous avions des demandes spécifiques dans certains domaines, notamment dans le secteur médical. Nous envisageons très sérieusement de travailler sur des packs métiers, tels que les avocats, les médecins, les architectes, etc.
Quid d’une distribution à l’internationale, comme vous sembliez le dire précédemment ?
Nous avons déjà des demandes de revendeurs dans les pays francophones : Suisse, Belgique, Luxembourg et éventuellement Canada. Comme je vous l’ai dit une véritable et complète ouverture à l’internationale passera par une version en anglais.
Quelle politique de tarification avez-vous mise en place ?
L’idée est de permettre aux TPE et indépendants d’accéder à un progiciel de gestion intégrée auquel ils ne pourraient pas avoir nécessairement accès s’ils s’adressaient aux « grands » du domaine, comme Oracle, Sage. Et en restant dans la philosophie des logiciels Mac, c’est-à-dire à des prix abordables (exemple : Bento ou Filemaker ne sont pas chers).
Quels sont vos objectifs commerciaux en année 1 ?
Nous avons identifié, rien qu’en France, pas moins de 140 000 utilisateurs sur MAC, dans les métiers de l’image. Et c’est en progression constante, notamment sur certains autres segments (comme les professions médicales). Nous ne sommes pas inquiets, mais bien sûr il s’agit d’un marché de niche. En année 1, l’idéal serait que nous soyons aux environs d’un millier de licences vendues.
Monsieur Salemkour, je vous remercie.