HP et ses PC : Meg Whitman met fin au suspens en annulant le spin off

On ne joue plus… Meg Whitman vient de mettre un trait (final ?) sur la décision de HP (et de son prédécesseur à la tête de la firme de Palo Alto) de scinder son activité en deux en créant une entité séparée pour la partie PC/postes de travail.

La CEO de Hewlett Packard a en effet renoncé au projet poussé par Léo Apotheker, et la firme en a fait l’annonce officielle ce jeudi soir, arguant principalement que l’opération se serait révélée trop coûteuse. Sans doute la nouvelle direction aura-t-elle été également sensible au concert des analystes, journalistes et partenaires s’inquiétant d’une telle scission possiblement préjudiciable pour l’équilibre à terme de la firme.

Meg Whitman (dr)

Meg Whitman a toutefois préféré évoquer la forte intégration des PC dans la chaîne de production de HP, ajoutant que le groupe était «plus fort» avec cette division. Il faut dire la firme de Palo Alto, en tant qu’énorme consommateur de composants électroniques, aurait été impactée à coup sûr par le désengagement de division PC alors qu’elle conservait en parallèle le marché de serveurs et celui des imprimantes. Elle se serait retrouvée clairement en position de faiblesse pour négocier les prix avec ses principaux fournisseurs.

Mark Fabi, analyste du cabinet Gartner, expliquant que la CEO a pris le problème à bras le corps et montré sa capacité à agir vite, a commenté la décision de Meg Whitman en ces termes : «La décision qui vient d’être prise est la plus pragmatique»,

PSG gagne encore…

Rappelons que ce renoncement concerne la décision qui avait été prise en août dernier par Léo Apotheker, alors CEO de HP, de détricoter sa division Personal Systems Group (PSG) comprenant les PC et d’arrêter sine die la commercialisation de tablettes sous WebOS (système d’exploitation maison né du rachat de Palm) pourtant en phase de lancement sur le marché. Sur ce dernier point, Meg Whitman n’a pas pris de décision finale. Même si elle dit parier sur Windows 8 de Microsoft, elle n’a pas indiqué si elle souhaité donner une deuxième (et dernière ?) chance à WebOS. Il faudra sans doute attendre la toute fin de l’année 2011 pour connaître la conclusion de ce dossier.

Poussée en plein été 2011 par la maison mère, la décision d’Apotheker qui tirait HP vers une stratégie « à la IBM » devait être expliquée dans chacun des pays. En France, c’est le PDG récemment nommé de la firme qui avait alors réalisé un véritable marathon médiatique pour tenter d’expliquer la décision et rassurer sur ses conséquences… Il va sans doute falloir un nouveau marathon médiatique pour lui afin d’expliquer qu’il s’agissait d’une « mauvaise décision »…

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