Microsoft TechDays : Windows Azure, le cloud du spectacle

La vague “Yes, we cloud” en provenance des Etats-Unis débarque en France pour les Microsoft TechDays, le grand rendez-vous de l’écosystème de l’éditeur (jusqu’au 10 février au Palais des Congrès à Paris).

La première journée a été consacrée aux développeurs et aux infrastructures. Pour ceux qui ont les mains dans le “cambouIT”, la prochaine date à retenir est le 12 avril : c’est la sortie de la version finale de Visual Studio 2010.

Actuellement en version bêta 2, la nouvelle mouture permet notamment d’effectuer des tests fonctionnels sans quitter le logiciel de développement. Elle comportera des aspects de méthodologie type via l’outil de travail collaboration
Team Foundation Server.

A la même date, il faudra prévoir la version 4 du framework .NET, qui intègre la dimension multitouch avec l’introduction d’un “dashboard agile”, des “investissements sur la continuité”, des “améliorations sur le coeur de l’environnement”…

Lundi matin, en conférence de presse Microsoft TechDays, la branche française de l’éditeur a mis l’accent sur le services de la plate-forme Windows Azure qui vient de passer en mode payant.

L’approche globale du cloud de Microsoft est désormais connue : “trois écrans” (PC, mobile, télévision) et “un nuage”. Avec une dose de recherche “d’interfaces naturelles” (voir le projet Natal pour la Xbox).
2010 sera donc l’an I du cloud (public ou privé) chez Microsoft. Tout produit logiciel de l’éditeur doit avoir sa déclinaison SaaS (Sofware-as-a-Service) avec Microsoft Online Services, PaaS(Platform-…) ou IaaS (Infrastructure…) avec Windows Azure, System Center (outil de supervision), Dynamic Data Center Dynamic Toolkit et un serveur d’application SOA (AppFabric).
Pour ceux qui douteraient encore de la robustesse des plates-formes cloud de Microsoft, l’éditeur assure qu’il s’engage sur un niveau de service (SLA) de 99,99% de disponibilité (correspond à 8 heures maximum de non-fonctionnement par an).

 

Le “blockbuster” Windows 7

Selon Thomas Serval, Directeur de la division Plateforme et Ecosystème de Microsoft France, la sortie de Windows 7 est considérée comme un “blockbuster” : 60 millions de licences écoulées dans le monde en 24 mois (officiel), dont un million en France (officieux).

L’éditeur a même réussi à trouver une statistique très marketing pour accompagner le lancement du successeur du décrié Windows Vista : “1 Windows 7 vendu toutes les 7 secondes dans le monde”. Malin, non ?
Selon Microsoft, le nouvel OS sert de “plate-forme d’entreprise” avec les fonctionnalités Direct Access et BranchCache permettant “d’économiser un réseau privé virtuel” (VPN).

Pour l’OS Windows Server 2008 – R2, ce sont les fonctions de virtualisation qui sont poussées (via l’hyperviseur Hyper-V intégré et Active Directory) et qui permettent dorénavant des migrations de machines virtuelles à chaud.
“Un géant caché”, lance Thomas Serval dans une envolée lyrique. “Par rapport à notre principal concurrent [VMware, ndlr], nous sommes à fonctionnalités égales.”
Autre cible de prédilection pour Microsoft : les solutions pour infrastructures critiques dans les data centers (là aussi avec un relais de la “continuité en mode cloud”).

Nous gagnons des parts de marché sur ce segment-là”, assure Thomas Serval. C’est tout à l’honneur de SQL 2008 R2, qui intègre désormais des applications de décisionnel (business intelligence ou BI en anglais) et qui dispose d’un pendant cloud (SQL Azure).

A savoir que la solution de système de gestion de base de données (SGBD) de Microsoft aurait gagné deux points de part de marché en deux ans en France. Reste à savoir à quel niveau de référence on a démarré le compteur…

 

Interopérabilité : cela existe aussi un peu dans Azure.

La dimension interopérabilité n’est pas éclipsée dans le cloud, assure Microsoft. “Nous faisons tourner du langage PHP ou de l’Eclipse dans le cloud mais aussi la base de données MySQL dans Azure”, se défend Alfonso Castro, le “Mr Interopérabilité” chez Microsoft France.

Autre exemple cité dans le communiqué de presse recensant les prouesses de l’éditeur dans le domaine de la compatibilité des offres : les utilisateurs Apache peuvent choisir Tomcat comme environnement dans Windows Azure.
Dans la guerre des développements Web, les RIA constituent un front que Microsoft veut percer en désarçonnant Adobe : Silverlight 4 en version finale sera disponible “courant 2010″ sans précision supplémentaire sur l’échéance.
Sachant que le plug-in RIA de Microsoft pour découvrir des contenus Web enrichis serait disponible sur “50% des PC en France”.

Même si Microsoft montre les atouts du cloud, il insiste sur le maintien de sa spécificité duale en termes de déploiement (sur site et/ou mode hébergé). Car on ne largue pas si facilement les amarres si facilement du port software…
Encadré : Windows Azure : la grille des prix dans le cloud de Microsoft
“Le pricing se fait au socket et pas au coeur, contrairement à nos conc’eurrents”, déclare Thomas Serval. Ce qui permettrait de réduire le prix des déploiements cloud de ses clients. Pour résumer, la tarification prend en compte les “coûts d’infrastructure” (selon les ressources de calcul, de stockage ou les transactions), de “bases de données SQL Azure”, de “bande passante” et “d’utilisation des services Windows Azure AppFabric”. La réalisation des devis et sa compréhension pour les clients finaux risquent de ne pas être une partie de plaisir dans le cloud…

Initialement publié sur ITespresso.fr