Nortel Networks se meurt… Mais à petit feu…

Le tribunal de Versailles a accédé à la demande des liquidateurs qui estimaient il y a quelques jours  qu’il y avait incompatibilité entre l’échéance de la procédure entamée en France et les opérations de cession en cours sur le territoire américain. Un avis partagé par les salariés de l’entreprise et leurs représentants syndicaux. Évidemment, la filiale Nortel Networks France (NNF) qui vient d’être reprise il y a quelques jours par travail n’est nullement concernée par cette suspension (voir plus bas).

Par ailleurs, jeudi dernier l’équipementier canadien a annoncé qu’il entendait vendre aux enchères en novembre prochain sa division spécialisée dans les communications mobiles et ferroviaire qui emploie 900 salariés dans le monde, dont plus de 140 ans en France. Le président de Nortel France, Michel Clément, a déclaré auprès de l’AFP : « des intérêts ont été émis clairement par des industriels pour reprendre cette activité, d’où la nécessité de lancer des enchères ouvertes ». Les candidates souhaitant participer à cette vente aux enchères doivent se manifester avant le 5 novembre, les enchères ayant lieu quatre jours plus tard. Une procédure qui devra par la suite être validée par les tribunaux américains et canadiens. Michel Clément a ajouté que cette division ne pouvait être vendue que d’un bloc mais qu’il était « fort possible que des industriels intéressés par des parties différentes puissent se fédérer en équipe ».

Les ventes se poursuivent

Après avoir déjà cédé sa division au CDMA – LTE au suédois Ericsson, pour la modique somme d’1,13 milliards de dollars (un peu moins de 800 millions d’euros), Nortel vient surtout de revendre ses solutions d’entreprise à Avaya moyennant 900 millions de dollars (un peu moins de 600 millions d’euros). En outre, le groupe américain va devoir payer un supplément de 15 millions de dollars aux salariés du groupe canadien. Reste que l’opération doit encore être approuvée par les instances de régulation de trois pays (USA France et Israël). En effet, ce rachat inclut des participations de Nortel dans des solutions gouvernementales ainsi que dans DiamondWare, concepteur une solution de VoIP 3D. Du reste, pas plus tard que la semaine dernière, Verizon (le grand opérateur américain) avait tenu a dénoncé cette opération qui, selon lui, était de nature à remettre en cause l’application du droit américain en matière d’antiterrorisme et de défense des intérêts nationaux.

A suivre !