CES 2011 : Microsoft ne rend pas les ARM dans le domaine des tablettes

L’éditeur de Redmond avait convié les journalistes présents au CES à la présentation d’une « grande nouveauté ». En guise de nouveauté, il s’agit surtout d’une évolution spectaculaire de la stratégie liée à Windows dont il s’agit. Microsoft a en effet annoncé officiellement son intention de lancer « une nouvelle version de son OS Windows » (tout en laissant planer un certain mystère) sous une nouvelle plate-forme SoC (ou « système mono-puce ») d’Intel sous architecture x86. Mais plus surprenant : il explorera une voie similaire avec NVIDIA, Qualcomm et Texas Instrument… sous architecture ARM !

Ca n’a l’air de rien, mais c’est la première fois que Microsoft entame une collaboration aussi transparente avec le fabricant de semi-conducteurs d’origine britannique. Ce, même si des éléments laissaient pressentir un rapprochement. En juillet dernier, Microsoft avait ainsi signé une extension d’accord de licence avec ARM dans le domaine de l’architecture des processeurs adaptés aux terminaux mobiles ou nomades.

« Microsoft a montré comment son nouveau Windows tournant avec une puce ARM peut, sans difficulté, lire de la vidéo full HD, faire tourner Powerpoint et afficher des animations graphiques. Ce que Microsoft n’a pas détaillé en revanche, c’est l’allure qu’aura ce nouveau Windows, même si on peut supposer (et espérer) qu’il sera différent de ce qu’on connait actuellement », écrit notre confrère Gizmodo (groupe Netmedia Europe, comme Channel Insider).

Que faut-il lire en filigrane de cette annonce ? Sans doute la volonté de Microsoft de prendre pied sur le marché des tablettes dont la firme de Steve Ballmer était jusque-là exclue. Rappelons que les puces ARM, auxquelles on reconnait un bon niveau de performances couplé à une faible consommation énergétique, sont embarquées sur ce type d’appareil nomade mais aussi sur nombre de smartphones, dont bien sûr les Apple iPhone et iPad.

Précisons cependant qu’en dépit des signes d’ouverture dans le domaine des semi-conducteurs, on est très loin de la fin de l’alliance « Wintel » (Windows + Intel »).   Et Microsoft a d’ailleurs très rapidement fait savoir qu’il comptait exploiter la deuxième génération Intel Core  (« Sandy Bridge »).