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ESN : Le groupe VFLIT mise sur la complémentarité de ses pôles métiers

Une attente à laquelle entend répondre le groupe VFLIT, qui rassemble 4 entités dans les services IT, les télécoms, la sûreté électronique et l’ERP. Président du groupe, Dave Lecomte revient sur l’organisation, le périmètre et les ambitions de ce groupe régional implanté dans le Grand Ouest.

Quelle est l’origine du groupe VFLIT ?

Dave Lecomte : Le groupe s’est formé progressivement par rapprochements successifs. Nous avons intégré plusieurs entreprises implantées depuis longtemps dans leurs territoires, certaines avec plusieurs dizaines d’années d’existence. Chaque structure avait une histoire, une expertise, et une relation forte avec ses clients. L’objectif, ce n’était pas de tout homogénéiser, mais de créer un ensemble cohérent, capable de mutualiser les forces tout en gardant la richesse des parcours. Ce modèle nous permet aujourd’hui de proposer une offre globale, portée par des équipes expérimentées, enracinées dans leur environnement local.

Quelle est aujourd’hui l’organisation du groupe VFLIT ?

Nous sommes organisés autour de quatre sociétés : VFLIT Infogérance, qui porte l’activité historique du groupe, mais aussi VFLIT Télécom, VFLIT Sûreté et VFLIT Gestion. L’idée, c’est de rassembler sous une même bannière les expertises IT, la téléphonie, la sûreté électronique et l’accompagnement autour des ERP SAGE et EBP.

Nous avons aujourd’hui 230 collaborateurs, répartis sur 13 agences dans le quart Nord-Ouest de la France. Cela nous permet de couvrir efficacement quatre régions : Bretagne, Pays de Loire, Normandie et Centre Val de Loire. L’objectif, c’est d’être toujours à moins d’1h30 de nos clients.

Quelle est la répartition d’activité entre les différentes entités ?

Sur les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires du groupe, l’infogérance représente un peu plus de 50 %. Les télécoms sont autour de 25 %, la sûreté 20 % et la partie gestion un peu moins de 5 %.

L’infogérance reste donc prépondérante, avec 800 à 900 clients actifs, sur les 3 000 que compte le groupe. Ce sont majoritairement des PME de 10 à 300 postes, que nous accompagnons dans la durée. Nous observons aussi une forte dynamique sur les projets transverses. On adresse de plus en plus de clients sur deux, trois ou quatre briques du groupe.

Comment articulez-vous concrètement les différentes compétences ?

Nous avons développé un ERP monobase, qui nous permet de travailler avec des référentiels communs. Tous les outils et processus sont mutualisés. Au niveau des offres, l’intégration est aussi de plus en plus forte. Par exemple, sur la sûreté, toutes nos solutions sont IP. Elles s’intègrent directement aux systèmes d’information, ce qui permet de proposer des projets conjoints entre les équipes IT et sûreté. Le client peut bénéficier d’une vidéoprotection interfacée à son réseau, avec supervision et gestion centralisées. Ce sont des projets de plus en plus fréquents.

Comment vous différencez-vous commercialement ?

Nous avons environ 20 % de nos effectifs sur les fonctions commerciales. La conquête est un axe fort. Nos chargés d’affaires travaillent en binôme avec les responsables techniques, ce qui permet de proposer des projets très structurés. Nous avons aussi des profils avant-vente spécialisés sur chaque pôle d’activité.

Notre ERP nous permet d’avoir une bonne visibilité sur l’ensemble du portefeuille client, ce qui facilite les rebonds d’activité. Si un client est équipé en infogérance et télécom, on peut détecter des besoins en cybersécurité, en vidéosurveillance ou en gestion. L’objectif est d’apporter une valeur complémentaire sans complexifier la relation.

Quels sont vos axes de croissance aujourd’hui ?

Nous sommes sur une stratégie de croissance mixte. Nous continuons à croître de manière organique, en renforçant notre implantation dans le Grand Ouest, mais nous regardons aussi les opportunités de croissance externe. L’idée, c’est de rester dans notre logique de proximité et de ne pas s’éparpiller.

Par ailleurs, nous étudions aussi l’opportunité d’intégrer un des groupements nationaux majeurs. Cela pourrait nous aider accélérer notre développement, notamment auprès de certains fournisseurs stratégiques. C’est aussi un bon moyen de partager des retours d’expérience et de construire des approches collectives.

Comment analysez-vous l’évolution du marché en 2024 ?

L’année 2024 a été marquée par un net ralentissement des projets, en particulier sur les volets télécom et infrastructure. Nous avons observé un gel ou un report de nombreuses décisions, souvent pour des raisons budgétaires ou liées à la conjoncture économique. Par exemple, certains clients ont prolongé leurs infrastructures existantes, en négociant une septième année de garantie sur leurs serveurs au lieu de renouveler immédiatement. Sur des projets de téléphonie, nous avons vu des entreprises reporter la mise en place de la softphonie ou l’achat de casques, au motif que « le système actuel fonctionne encore ».

En parallèle, l’activité de services récurrents, elle, est restée en croissance. C’est un point important : la demande de fond est toujours là, mais elle s’exprime autrement, avec plus d’exigence sur les garanties, les délais, le ROI. Nous sommes clairement entrés dans une phase où les clients attendent des réponses structurées, pilotées, durables.

Propos recueillis par Guilhem Thérond, rédacteur en chef de ChannelBiz.

Dossier ChannelBiz : IT & Télécom, l’indispensable convergence

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Guilhem Therond

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