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Actualités: ENTREPRISE

KVM un maillon clé de la virtualisation

Par Benjamin Cleyet-Marrel, Directeur technique Accelance MSP ( Groupe Open Wide)

 

 

En un peu plus de 4 ans, avec une approche nouvelle de la virtualisation, le projet KVM offre déjà toutes les fonctionnalités de l’hyperviseur VMware.

L’approche est pourtant simple et très fidèle à la philosophie de l’Open Source : réutiliser l’existant. KVM est un module kernel agrémenté d’un outil userland qemu. Les machines virtuelles bénéficient alors de toute la puissance et de la robustesse du noyau Linux : les couches réseau, la gestion mémoire, etc. Cette approche ouverte permet à la communauté utilisant le produit de se concentrer sur l’hyperviseur, et donne à l’architecte de nombreuses possibilités et alternatives pour le design de son architecture.

 

Les produits de virtualisation traditionnels se présentent comme des blocs monolithiques ne laissant que très peu d’alternatives sur l’utilisation d’outils compatibles en matière de stockage, de management… KVM, bien au contraire, laisse le choix. Comme tout projet Open Source, la difficulté pour mettre en œuvre une infrastructure de virtualisation basée sur KVM est de faire les bons choix parmi de nombreuses solutions. Il est indispensable de concevoir une infrastructure évolutive, robuste, stable et technologiquement pérenne. Les possibilités sont là, il faut juste savoir comment les mettre en œuvre.

Autre élément, le stockage est devenu le nerf de la guerre des centres d’hébergement virtuels ! Le besoin en IOs par seconde est très souvent sous-estimé, la taille des disques explose et beaucoup de centres d’hébergement ou d’entreprises possèdent déjà un système de stockage centralisé qu’il faut réutiliser. KVM réussit à associer performances, flexibilité et interopérabilité dans ce domaine.

L’hyperviseur, qui s’appuie sur le noyau Linux pour la gestion du stockage, est capable de s’interfacer avec quasiment tous les systèmes de stockage existants. De plus tous les formats sont supportés : RAW, iSCSI, un fichier image sur un NAS… Côté réseau, KVM propose des interfaces simples et performantes permettant de s’interfacer et de bénéficier de toutes les capacités de l’OS Linux. Au-delà du support des fonctionnalités de base, KVM intègre également un client du protocole « Virtual Ethernet Port Aggregator » (VEPA). Ce protocole permet de déporter la configuration du réseau directement sur le switch, plutôt que sur l’hyperviseur.

Du point de vue de la performance, KVM se rapproche de VMware. Tous deux s’éloignent de la pure émulation de hardware existant pour préférer l’utilisation de pseudo hardwares spécifiques dédiés à la virtualisation (le VMware tools, côté vmware, et virtio, côté KVM). Qemu se base sur le format d’interface libre VirtIO pour la gestion du stockage, du réseau ou de la RAM. Les performances sont équivalentes, voire meilleures dans certains cas d’utilisation, à celles observées sur VMware.

L’hyperviseur KVM est donc particulièrement complet. C’est l’interface d’administration qui va faire la différence avec VMware. Là où ce dernier propose une interface de management centralisée complète, graphique et accessible, qemu n’offre que la ligne de commande.

La philosophie de l’Open source créé une émulsion, et de nombreux outils d’administration existent déjà. Quasiment tous ont fait le choix de se baser sur un autre composant de la galaxie KVM : libvirt. Produit également soutenu par les équipes de « Redhat emerging technologies », libvirt offre une API aux fonctionnalités KVM et permet également de piloter Xen, VMware, openvZ ou d’autres. Les interfaces les plus abouties sont proxmoxVE, virt-manager, convirt, abiquo et, à la frontière entre le cloud et l’infrastructure virtuelle, Open Nebula.

Soutenu par une communauté hyperactive et bénéficiant d’une architecture simplifiée, plébiscitée par les entreprises et les acteurs du cloud, KVM gagne en renommée et se positionne comme un acteur technique incontournable de la virtualisation. La solution Qemu/KVM est développée dans la philosophie de l’Open Source avec comme mot d’ordre l’interopérabilité. C’est le mot clé pour améliorer le ROI d’un passage à la virtualisation et pour assurer la pérennité du choix de l’hyperviseur.

Gérard Clech

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