Nandan Nilekani, 62 ans, a été nommé au pied levé président non-exécutif du conseil d’administration d’Infosys, multinationale indienne des services informatiques. Cette nomination s’accompagne de plusieurs départs, dont celui de R Seshasayee, le chairman sortant qui soutenait le CEO démissionnaire : Vishal Sikka. Ce dernier a lui-même quitté le board. Tout comme Jeffrey Lehman et John Etchemendy. Ravi Venkatesan, lui, n’est plus co-chairman, mais il devient membre indépendant du board, a déclaré Infosys.
Nandan Nilekani a cofondé Infosys avec six autres ingénieurs en 1981. Il fut également directeur général du groupe basé à Bangalore de 2002 à 2007. Il détient une participation de 2,3% dans l’entreprise. Selon Bloomberg, un autre cofondateur d’Infosys, Narayana Murthy, aurait obtenu le soutien d’investisseurs institutionnels de poids pour accélérer le retour de Nandan Nilekani. « Compte tenu de son expérience, nous pensons que son intégration au conseil restaurera la confiance des parties prenantes dans l’entreprise et facilitera également la résolution des contentieux auxquels Infosys est actuellement confronté », ont-ils déclaré.
Vishal Sikka, qui a démissionné de son poste de directeur général la semaine dernière, reprochait à Narayana Murthy de dénigrer son « travail de CEO » par le biais d’attaques « personnelles ». Murthy, de son côté, s’interrogeait sur le pilotage du groupe. Selon lui, des directeurs indépendants estimaient que Sikka avait plus l’étoffe d’un CTO (Chief technology officer, un poste que Sikka a occupé chez SAP) que celle d’un CEO (Chief executive officer).
Le niveau de la rémunération de Vishal Sikka et l’acquisition en 2015 de la jeune pousse Panaya pour 200 millions de dollars, ont également divisé. Dans ce contexte, Pravin Rao, auparavant directeur des opérations (COO) d’Infosys, a été nommé CEO par intérim. En attendant la nomination d’un titulaire à ce poste clé pour l’avenir de la société.
Infosys, alors dirigé par Vishal Sikka, s’est fixé comme objectif d’atteindre les 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2020. Mais l’entreprise table sur une croissance annuelle comprise entre 6 et 8%, et pèse aujourdhui 10,2 milliards. Elle aura donc du mal à atteindre cet objectif. D’autant plus que le secteur indien des services informatiques doit faire face à un ralentissement des demandes de nouveaux contrats d’externalisation.
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