Gestion d’actifs logiciels : frilosité d’entreprises françaises

La méconnaissance du parc installé peut coûter cher. Malgré tout, de grandes entreprises françaises tardent encore à se doter d’un système de gestion des actifs logiciels (SAM – Software Asset Management).

Le cabinet d’études IDC France a mené l’enquête auprès de 150 entreprises de plus de 2000 salariés. Le respect de la conformité et la maîtrise des coûts font partie des principaux enjeux de la gestion du patrimoine applicatif. Les audits de licences menés par ou pour des éditeurs de logiciels, et le coût parfois salé d’une régularisation, devraient alerter les organisations. Mais celles-ci hésitent encore à adopter une solution dédiée.

Ainsi, moins de la moitié (49%) des grandes entreprises interrogées par IDC ont déployé une solution de gestion des actifs logiciels (SAM – Software Asset Management). Mais 9% des répondants envisageraient de se lancer d’ici la fin de l’année. Et ce pour identifier les licences sous-utilisées et s’assurer de la conformité des licences. Que ces licences soient déployées sur des postes de travail ou dans des environnements virtualisés.

Réduction de la dépense en trompe l’oeil

Les entreprises qui déploient une offre SAM veulent maîtriser le risque juridique et financier (84%, respectivement). Et, surtout, réduire les coûts (93%).

Le déploiement du Software Asset Management en France. Source : Etude IDC, avril 2017.
Le déploiement du Software Asset Management en France. Source : Etude IDC, avril 2017.

Les résultats dans ce domaine ne sont pas toujours à la hauteur des attentes : 50% des répondants n’ont pas constaté de réduction de leur dépense annuelle en logiciels, après avoir déployé une solution SAM. En revanche, 29% déclarent avoir enregistré jusquà 9% de baisse de la dépense. Et 21% ont constaté une réduction de la dépense de 10 à 20%.

À qui profite le Software Asset Management ?

La situation varie donc grandement d’une entreprise à l’autre. 65% des grands comptes éprouvent même des difficultés pour définir les processus organisationnels leur permettant de gérer leurs actifs logiciels. Ils sont presque aussi nombreux (64%) à vouloir mieux maîtriser les changements tarifaires d’éditeurs tels que Microsoft, IBM, SAP ou Oracle. Des éditeurs dont les modèles de licensing peuvent être complexes.

Il revient aux acteurs du Software Asset Management, ses éditeurs (Flexera Software, Easytrust, iQuate, Snow Software…) et ses partenaires de conseil et d’intégration, de convaincre.

Lire également :

Achats de progiciels : ERP, Paie et CRM, le tiercé gagnant

L’industrie du logiciel pèse 113 milliards d’euros dans l’économie française

TAGS ASSOCIÉS