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Actualités: ENTREPRISE

Comment réduire le coût total de possession des applications CICS (avis d’expert)

Jean-François MAURY, architecte senior de SysperTec Commu

Pour Jean-François MAURY de SysperTec Communication, de nombreuses entreprises possèdent toujours des applications stratégiques sur des z Systems qui fonctionnent 24h/24 et 7j/7. Parmi celles-ci, les applications dédiées à la gestion des transactions CICS engagent des montants considérables sur le plan financier. Raison de plus de ne pas abandonner la plateforme Mainframe, dont la robustesse, la fiabilité et la capacité à soutenir la charge ont fait leurs preuves.

Néanmoins, le mouvement d’ouverture des systèmes d’information démarré il y a quelques années s’accélère aujourd’hui, poussé par le développement du Cloud Computing et des usages mobiles. Cette tendance n’épargne pas les applications mainframe : auparavant réservées à des utilisateurs internes, elles s’ouvrent de plus en plus à l’extérieur. De ce fait, elles doivent désormais faire face à un fort accroissement des requêtes, dans une proportion sans commune mesure avec les volumes générés par le passé. Le constat suivant, émis par John Knutson (CICS Market Enablement Team) sur son blog, donne une idée de l’ampleur du changement : « À mes débuts en tant que programmeur grands systèmes, je pensais que 2000 transactions correspondaient à un jour chargé. Aujourd’hui, certains clients CICS dépassent quotidiennement le milliard ! ».

Pour les entreprises, cette charge supplémentaire se répercute directement sur les coûts associés au mainframe : en effet, le modèle de facturation des applications comme CICS prévoit des coûts de licences mensuels (Monthly Licence Costs ou MLC) basés sur la puissance machine consommée, exprimée en millions d’unités de service (MSU). En outre, ces coûts sont régulièrement revus à la hausse pour les anciennes versions de CICS.

Réduire les coûts de licence liés aux transactions mainframe

La croissance du volume de transactions et l’augmentation des coûts associés posent donc un double enjeu aux organisations : comment faire mieux, et pour moins cher ? Pour répondre à ce besoin, il faut impérativement parvenir à maîtriser les coûts liés aux applications mainframe. Dans ce but, deux approches s’avèrent pertinentes : remplacer certaines briques technologiques et agir sur la puissance machine consommée.

Remplacer des éléments applicatifs

Remplacer certaines briques utilisées par les applications CICS par des composants équivalents permet effectivement de réduire les coûts de licence.

Prenons l’exemple la passerelle chargée d’intégrer les transactions CICS dans d’autres environnements : le prix de la licence spécifique à ce connecteur vient s’ajouter aux frais de fonctionnement liés au mainframe, augmentant d’autant le coût de possession. Il existe désormais des alternatives permettant de remplacer cette application coûteuse par une brique équivalente, coûtant deux fois moins cher à iso-fonctionnalités.

Réduire les coûts de 20% à 30 % sur la puissance machine consommée

L’autre levier d’action possible concerne la consommation MSU.

Le moniteur transactionnel CICS existe depuis 47 ans : pour préserver la compatibilité descendante, il a hérité de certains mécanismes de traitement pas toujours optimisés dans le contexte actuel, tels par exemple ceux effectués par le transaction scheduler. En déléguant ces traitements à un outil plus performant, il est possible de réduire la charge dans une proportion non négligeable : les tests en cours montrent en effet une baisse de 20% à 30 % sur la puissance machine consommée. Ces gains se traduiront immédiatement en économies sur la facture finale.

Améliorer le coût total de possession des z Systems

Pour les entreprises confrontées à cet enjeu de maîtrise des coûts, ces deux leviers peuvent être mis en place rapidement. En effet, dans le premier cas, tout a été prévu pour que la migration vers la solution alternative s’effectue de manière simple et transparente, pour que le bénéfice du remplacement soit immédiat. Dans le second cas, grâce à un outil installé directement dans CICS, il n’est pas nécessaire de modifier les programmes : les appels au scheduler sont directement redirigés vers le nouveau système de traitement.

De cette façon, les sociétés peuvent dès à présent agir sur deux sources de coûts bien réelles liées à leurs applications CICS et ainsi améliorer le coût total de possession de leurs z Systems.

 

Cécile Dard

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