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Actualités: Distribution

The Phone House annonce l’arrêt progressif de ses activités de distribution en France

Dure nouvelle, à la veille de la fête du travail, pour les 1 200 salariés qui font encore partie du personnel de The Phone House, distributeur multi-marque de téléphonie mobile bien connu.

A la faveur d’un comité d’entreprise organisé ce mardi 30 avril, la direction a fait savoir aux représentants du personnel sa volonté de mettre fin aux activités de distribution en propre de The Phone House dans l’Hexagone.

Une fin qui doit avoir lieu de « manière progressive courant 2014 », les dirigeants évoquant dans un communiqué la « non-viabilité » du modèle économique du distributeur, mais assurant que l’activité va continuer normalement au cours des prochaines semaines.

La filiale du géant américain Best Buy a en outre assuré mener des « discussions actives » afin de trouver un repreneur. Et elle a ajouté qu’elle faisait « de la sauvegarde des emplois son unique objectif » et qu’elle œuvrait « à une série d’initiatives permettant d’identifier de nouvelles opportunités pour ses salariés ».

Il y a moins d’un mois, le 5 avril exactement, The Phone House pouvait souffler un peu : Orange avait en effet décidé de prolonger le contrat qui le liait au distributeur multimarque de téléphones alors en proie à de sérieuses difficultés.

Un point important quand on sait que les ventes Orange représentaient encore récemment entre un quart et la moitié du chiffre d’affaires des boutiques TPH. Ce, quelques mois seulement après que Bouygues Telecom ait lui-même décidé de ne plus travailler avec The Phone House.

Le Figaro indiquait alors que cette décision d’Orange ne pouvait se lire que comme un bref répit, quand bien même – au lieu de mettre un terme à l’accord commercial signé avec The Phone House d’ici fin 2013 – l’opérateur historique avait consenti à repousser sa date butoir de fin de contrat au 31 décembre 2014.

Le souci majeur de The Phone House ? Être confronté depuis des mois, suite à l’arrivée de Free Mobile sur le terrain de la téléphonie mobile française, à une intense guerre des prix et surtout à la concurrence frontale du canal de vente en ligne, The Phone House ayant en effet clairement raté ce virage, peu de temps après avoir ouvert des boutiques un peu partout en France.

Réduite à écoper le bateau, la direction avait annoncé en septembre 2012 un projet de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) assorti de la suppression de 246 postes et de la fermeture de 79 de ses magasins.

Mais il l’avait mis en suspens le 1er mars afin de se laisser le temps d’étudier l’impact de la décision de France Telecom-Orange de ne pas renouveler son contrat au-delà de 2014…

Avec l’annonce d’aujourd’hui, quelques 900 des 1 200 salariés travaillant actuellement dans les boutiques de l’enseigne sont potentiellement concernés par les suppressions de postes.

Sceptiques, sur des mesures venant de la direction dans les prochaines semaines pour sauvegarder un maximum d’emplois, les syndicats disent attendre d’en savoir plus sur un nouveau PSE que la direction compte présenter « dans le courant du mois de mai aux représentants du personnel ».

Ce qui fait peur à tous, des employés aux représentants syndicaux ? Un dépôt de bilan pur et simple, tel que l’a connu Surcouf par exemple…

Pour un vendeur travaillant dans une boutique parisienne « c’est clairement Free qui a mis le marché sens dessus dessous, et nous sommes les victimes indirectes de ça aujourd’hui… C’est aussi notre direction qui n’a pas su trouver le moyen de profiter du boom des ventes en ligne sans que cela soit au détriment des magasins. »

Or, dans un entretien accordé au magazine 01Net, Xavier Niel, patron d’Iliad-Free, a déclaré il y a peu qu’il voulait « renouveler » le domaine de la distribution. Pourrait-il du coup reprendre tout ou partie des boutiques de The Phone House et conserver au passage les personnels concernés ?

L’hypothèse n’est pas stupide, elle fait même sourire notre vendeur (lui qui n’a pas trop envie de sourire aujourd’hui): « Si jamais Xavier Niel veut me recruter je suis partant, je n’ai pas d’état d’âme…  On peut dire que ce serait justice et ça m’éviterait d’aller pointer à Pôle Emploi ! »

(crédit image: Shutterstock)

Gérard Clech

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