Normaction s’attaque à France Télécom pour réduire la facture télécom des petites entreprises

Après une restructuration en 2011, l’opérateur télécom B2B Normaction est prêt à s’attaquer à France Télécom en offrant des économies de 40% sur leur facture téléphone et Internet aux TPE et PME.

Le petit opérateur télécoms Normaction veut disputer à France Telecom sa domination sur le marché des TPE/PME, des travailleurs indépendants et des établissements publics. Il leur promet jusqu’à 40% d’économies par rapport à une facture moyenne de France Telecom, et un service client performant. Normaction offre ainsi un guichet unique rassemblant téléphone fixe, téléphonie mobile, Internet, envoi et réception de fax dématérialisés, conférences téléphoniques…

La PME s’attaque à un marché qui ne se modernise que lentement, et qui reste dominé par France Télécom. L’opérateur historique serait encore le choix de la majorité (86% selon des chiffres non sourcés avancés par Normaction) des TPE et PME pour leurs solutions de télécommunications et d’accès à Internet. Elles verseraient à l’entreprise une facture de 3600 euros par an (chiffre que l’entreprise affirme avoir calculé pour une étude interne à partir de 6500 clients et prospects).

Restructurer pour subsister

Pour arriver à se battre sur les prix, Normaction s’est profondément restructurée pour assurer la compétitivité de ses offres après un redressement judiciaire et une reprise par la holding industrielle Sequor Industrie en 2011. L’entreprise emploie encore 85 personnes, et serait présente dans toutes les villes de plus de 200 000 habitants.

Un porte-parole de la société a expliqué à ITespresso.fr que les efforts ont porté sur une « réduction globale des coûts et optimisation de la gestion de l’activité » et une « optimisation de la politique immobilière et amélioration de la chaine de valeur. » En plus d’un changement total du management et du comité de direction, avec en particulier la nomination de Nicolas Lafon au poste de Directeur Général, qui apporte son expérience de plus de 6 ans dans le monde des télécommunications.

Malgré ces gains de compétitivité, l’entreprise est très secrète sur ses tarifs, qui seraient « des solutions sur-mesure, donc adaptées à chaque client« . Aucune offre chiffrée ne peut être obtenue avant d’avoir parlé à un commercial, qui peut réaliser un « audit technico-financier poussé » gratuitement pour déterminer la solution la plus adaptée. Le seul exemple concret qui nous a été donné est que la ligne Numéris est de 25 euros hors taxes chez Normaction au lieu de 36 euros chez France Telecom.

Les services en plus du prix

Mais plus que sur les prix, c’est sur le service que Normaction veut se battre. Elle a ainsi engagé le cabinet d’expertise CSC pour refondre ses offres et arriver à proposer du « sur-mesure » à ses clients. Le service commercial aurait été centralisé pour augmenter sa réactivité, ce qui permet à la hotline, basée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), de répondre aux appels en moins de 10 secondes en moyenne. Et ses collaborateurs auraient tous une pluridisciplinarité qui leur donnerait « une maitrise parfaite du métier et du secteur des télécoms. »

Une transformation importante pour l’entreprise, qui a failli disparaitre l’année dernière. Ses clients, au nombre desquels se trouvent Ikea, BMW, Thomas Cook Voyages, Century 21 ou les hôtels Campanile, doivent être rassurés. Mais le marché reste ultra-concurrentiel, et pour arriver à s’imposer Normaction devrait peut-être chercher plus de transparence sur ses tarifs pour permettre aux PME de les comparer facilement aux nombreuses autres offres. Car outre le leader France Telecom, l’entreprise devra se battre avec des concurrents anciens comme SCT Télécom et toute une ribambelle de nouveaux de la téléphonie sur IP (ToIP). Par exemple Acropolis Telecom, Axiatel et ses revendeurs, TipTel qui s’est aussi restructuré en 2011, ou même OVH, qui multiplie les offres originales pour les petites entreprises.

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