Alerte ITdistri : la fraude à l’abus de confiance n’abandonne pas le combat

Déjà signalés l’an passé, les fraudeurs africains à la commande par Internet multiplient les initiatives pour tromper la vigilance de leurs victimes. Etat des lieux et mesures à prendre…

La France également victime, mais plus difficile à tromper

Par rapport à l’an passé, si les arnaqueurs sont toujours actifs au niveau européen (Allemagne en priorité, mais aussi République Tchèque, Hongrie, Italie, Pologne, EAU ou encore Royaume-Uni), ils tentent également leur chance en France, mais avec beaucoup moins de bonheur. En effet, étant la plupart du temps des bandes organisées d’origine africaine, leur accent ne trompe pas les oreilles francophones alertées. Mieux et plus drôle : les arnaqueurs ne brillent toujours pas par leur intelligence. Ils ont ainsi poussé la bêtise jusqu’à appeler par exemple Comeback en se faisant passer pour son gérant alors que celui-ci était à côté de la personne ayant répondu au téléphone !

L’arnaque ne s’arrêtant cependant pas, il est plus que jamais primordial de continuer à alerter tous les professionnels de la distribution informatique de cette menace, afin d’éveiller leurs soupçons.

Comment se protéger

Si un fournisseur de produits informatiques reçoit une demande spontanée de la part d’un prospect étranger, il doit regarder attentivement la forme de la demande. Souvent faite dans une langue approximative, ce simple fait peut suffire à mettre la puce à l’oreille des sociétés contactées. En cas de doute sur ce point, le fournisseur doit alors s’assurer :

– de l’existence réelle de la société, par le biais des greffes des tribunaux de commerce locaux (en France, societe.com)
– de la couverture crédit de la société, via un assureur crédit comme la Sfac ou la Coface
– mais aussi et surtout de la concordance des coordonnées communiquées par la société et de ses coordonnées réelles, par le biais d’un annuaire généraliste (pagesjaunes.fr ou équivalent) ou d’un annuaire spécialisé local ou global. Les annuaires locaux, généralement édités par les magazines channel des différents pays, fournissent des informations plus ou moins complètes dans la seule langue locale. Pour des informations dans d’autres langues, il faut passer par un annuaire global comme ITdistri.com, le seul à offrir les coordonnées en neuf langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol, russe, polonais, portugais et néerlandais) de plus de 6300 distributeurs sur l’ensemble des pays de la zone EMEA.

Dans tous les cas, ces informations doivent être récupérées en direct et sans intermédiaire, pour s’assurer de leur origine et de leur validité. En cas de différence au niveau de l’adresse (de facturation et/ou de livraison, notamment en cas de livraison à un transitaire), du numéro de téléphone ou de son nom de domaine, il convient de refuser la vente, d’avertir la société réelle en direct et de signaler la fraude aux autorités judiciaires compétentes. Le fournisseur peut également signaler le cas à son magazine channel favori ainsi qu’à ITdistri, qui n’hésiteront pas à signaler l’affaire à leurs lecteurs directement ou via leur forums de discussion (sur Linked’In pour ITdistri).

A propos d’ITdistri

Créée en 2005 et s’appuyant sur 16 années d’expérience sur la distribution et la presse informatiques, la base de données en ligne de grossistes IT EMEA ITdistri s’adresse à l’ensemble des professionnels de la distribution informatique, revendeurs, grossistes et fournisseurs. ITdistri contient des informations en neuf langues sur plus de 6300 grossistes et distributeurs sur 122 pays de la zone EMEA. Ces données sont commercialisées en direct ou par le biais de partenaires presse, marché ou services.

(1)     http://www.channelweb.co.uk/crn-uk/news/2102706/massive-rise-reseller-specific-fraud

Ajout 28/09/2011 : Alain Godet, l’auteur de cette tribune, nous envois ce message : « Suite à une discussion avec un grossiste français confronté au problème, voici quelques informations complémentaires sur la fraude à l’abus de confiance.

Afin d’éviter les problèmes, les sociétés potentiellement victimes doivent :

– poser une alerte manuelle auprès de leur organisme de crédit (Sfac, etc.) à toute nouvelle ouverture de compte suspicieuse. L’alerte a pour but de faire valider l’ouverture de crédit par l’organisme auprès du (véritable) gérant du demandeur de l’ouverture du compte

– Interdire le drop-shipment sur les premières commandes

– Demander un paiement comptant, par virement, sur les premières commandes (avec 15 jours de délai avant la livraison, pour bloquer les virements malicieux)

Pour information, les malfaiteurs ciblent également désormais les revendeurs et d’autres domaines d’activité comme les propriétaires de grands crus dans le Bordelais… »

 


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