L’informatique au centre de la modernisation du secteur public

Par François Bonnet, W4

Pour arriver à un tel résultat et mener à bien sa « révolution » culturelle, de grands chantiers de modernisation (Télédéclaration et paiements des impôts, admission post-bac pour les futurs étudiants, dématérialisation des relevés de sécurité sociale…) ont été lancés par l’Etat avec pour objectif de passer à la fameuse e-administration. Cette dernière doit améliorer la relation entre le secteur public et ses administrés. L’un des points marquants tient également au lancement de projets dans tout le secteur public : hôpitaux, éducation, collectivités…

Dans ce contexte, l’informatique se positionne comme un maillon clé de cette mutation et doit pouvoir l’accompagner en s’adaptant aux différents projets évoqués. Conscients de ce besoin émergeant, les professionnels de l’industrie des nouvelles technologies (éditeurs et intégrateurs) doivent redoubler d’efforts pour permettre au secteur public d’accomplir sereinement sa transformation. De manière globale, certaines technologies seront plus concernées que d’autres : les solutions de pilotage, de BI et de gestion des processus seront, par exemple, au centre des projets.

Autres technologies particulièrement concernées : les outils de développement rapide ou RAD. En effet, ces derniers devront assurément être massivement utilisés pour permettre des mises en production rapides et ne pas laisser les projets avancer à pas de fourmi. En ce sens, elles permettront notamment de créer et d’exécuter des applications métier adaptées aux attentes de chaque utilisateur. N’oublions pas que les projets concernés par la modernisation sont des projets stratégiques qui doivent être livrés au plus vite : lancement de portails citoyens et de démarches dématérialisées, déploiement du guichet unique… ; autant d’enjeux stratégiques et politiques.

Les technologies doivent donc offrir une réponse pragmatique aux challenges que l’administration va devoir relever ces prochaines années : intercommunalité, rapprochement des conseils généraux et régionaux, désengagement de l’Etat… Autre élément à prendre en compte : faire travailler ensemble des populations techniques et opérationnelles ! Les technologies proposées devront permettre aux Directions Informatiques (DSI) et aux différents départements des administrations et collectivités de coopérer efficacement pour produire des applications et processus pertinents :
– Cœur de métier, pour répondre aux besoins non couverts par les progiciels du marché ;
– Complémentaires aux applications en place, pour ajouter les fonctions manquantes ;
– Transverses, pour une organisation optimale

Il ne faut également pas oublier la dimension organisationnelle !

L’informatique doit impérativement jouer un rôle en matière d’évolution des compétences des agents. Il est nécessaire de proposer aux DSI des administrations des outils leur permettant d’accroître les performances du personnel informatique. Ces derniers pourront alors monter en compétences et délivrer aisément plusieurs dizaines de projets dans des délais serrés.
Enfin, comme toute révolution, il est utile de penser aux nouvelles habitudes que devront prendre les agents lorsqu’ils utiliseront au quotidien leurs nouveaux applicatifs. Pour faciliter cette transition, un travail de fond au niveau de l’ergonomie est important. L’interface homme machine (IHM) doit inclure des écrans qui présentent, rapidement et simplement, aux différents utilisateurs les informations et les actions nécessaires à leur travail. Les écrans produits présentés doivent impérativement être adaptés au contexte de l’utilisateur.

L’informatique métier va donc permettre aux administrations et collectivités de proposer à leurs collaborateurs et administrés des applications et services répondant à leurs attentes spécifiques. C’est à cette condition que les administrations pourront aisément accomplir leur révolution technologique et se moderniser, en accédant rapidement à des outils métier respectant leur modèle organisationnel.