BT vire au rouge et supprime 15.000 emplois

BT a constaté au cours de la période de janvier à mars 2009, une perte abyssale frisant le milliard de livres sterling  (977 millions exactement, contre 426 millions de bénéfice un an plus tôt). Son quatrième trimestre fiscal, qui regroupe les trois premiers mois de l’année civile, augure bien mal de la suite de l’année. Et ce, en dépit d’une hausse certes très limitée de son CA à 5,5 milliards de livres sterling (soit 1% de plus qu’un an plus tôt).

Qu’est-ce qui justifie une telle dégringolade ? La branche Global Services de BT, qui fait dégringoler de son piédestal l’opérateur, en dépit d’une bonne tenue des trois autres divisions qui le composent. Cette branche services ne peut que constater les dégâts : 1,5 milliards de livres de pertes pour un chiffre d’affaires s’affichant à 2,3 milliards. Et sur ces 1,5 milliard, les provisions passées sur les grands contrats d’Infogérance de BT comptent pour plus d’1,3 milliard… 

L’emploi trinque

Conséquence directe, l’emploi faisant office plus que jamais de variable d’ajustement : l’opérateur veut supprimer autant d’emplois qu’il en avait déjà supprimé lors de son précédent exercice fiscal, soit 15.000 emplois (10% de ses effectifs globaux). La branche Global Services devrait concerner à elle seule 5.000 des 15.000 postes supprimés. Des coupes pour le moins claires, dont l’opérateur se serait bien passé, si l’on en croit, ses porte-paroles qui tentent d’atténuer l’impression de brutalité de l’annonce en expliquant que, pour l’essentiel, il sera fait appels aux départs naturels et volontaires, ainsi qu’à des redéploiements d’activité.

Et après ?
Indiquant qu’il s’attendait à une baisse de son chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 4 à 5% sur l’exercice 2009-2010, BT a en outre indiqué qu’il se voyait dans l’obligation d’enregistrer une dépréciation d’actif de l’ordre de 280 millions de livres sterling imputée à la division Global Services, et 420 millions de plus étalés sur les deux prochains exercices. Le total des coûts de restructuration liés à cette branche aura donc coûté la rondelette somme de 1,3 milliard de livres, avec au passage un coût humain jamais vu depuis les débuts de British Telecom.