Monoprix

Monoprix installe sa mode sur Amazon tout en multipliant ses magasins physiques

Monoprix (groupe Casino) a ouvert il y a quelques jours une boutique de mode en ligne via la place de marché d’Amazon.fr. Une nouvelle initiative au cœur d’une stratégie en mode multicanal qui voit aussi l’enseigne poursuivre l’extension de son réseau physique.

Monoprix, enseigne octogénaire, n’est pas has been…Depuis quelques jours, Elle propose sur Amazon Marketplace sa collection mode femme, homme, enfant et bébé.

MonoprixLà où d’autres enseignes ont choisi de développer en propre leur site de vente en ligne, la filiale du groupe Casino a préféré nouer un partenariat avec le groupe américain pionnier dans l’e-commerce (en tous cas pour ce qui concerne l’habillement).

Dans sa boutique ouverte sur la place de marché d’Amazon, on peut trouver en effet trouver les produits de la collection mode femme, homme, enfant et bébé. Soit, en tout, un peu plus de 800 références.

Dans le communiqué officiel accompagnant cette ouverture, Monoprix – leader incontesté du commerce français en centre-ville (450 magasins dans 200 villes) – indique qu’il souhaite « gérer entièrement sa boutique sur Amazon et qu’il pratiquera des prix identiques à ceux proposés en magasin et sur son propre site Internet ».

Autrement dit, il ne se livrera pas à une guerre des prix qui ne correspondrait pas avec l’ADN de Monoprix, rarement le moins cher à produit équivalent…

L’objectif énoncé par la direction est clair : accroître la visibilité de Monoprix au-delà de son propre site de vente en ligne qui n’est pas, loin s’en faut pour le coup, leader sur la Toile !

Une annonce illustrant la stratégie de distribution multicanale du groupe.

On pourrait presque dire « omnicanale » : en effet outre l’e-commerce et le m-commerce, Monoprix ne mésestime pas l’importance du « réseau « physique », nous allons le voir…

Ne mésestimant pas l’importance du « street shopping », l’enseigne a annoncé qu’elle comptait ouvrir 40 magasins en 2013 (et sans doute 50 en 2014). En 2012, l’effort entamé quelques années plus tôt a perduré : + 34 points de ventes (35 en 2011).

« 2013 sera une année record en terme d’ouvertures », a affirmé  Stéphane Maquaire, Directeur général de Monoprix.

Il ajoute : « Notre enveloppe consacrée au développement est maintenue au niveau élevé de 2011 et 2012. Ce montant est deux fois plus important qu’en 2005 et en hausse de 50 % par rapport à 2009. »

En outre, Monoprix a appris à « faire le pont » entre achats en ligne et magasins : elle va ainsi doter de plus en plus de magasins de points « Click&go » qui propose aux clients de retirer « à pied » leurs courses commandées sur Monoprix.fr.

Appelée à rejoindre intégralement le giron du groupe Casino (Petit Casino, Leader Price, Franprix…), Monoprix doit encore attendre que le groupe de grande distribution acquéreur verse pas moins d’1,175 milliard d’euros aux Galeries Lafayette (jusqu’ici co-actionnaire à 50% de Monoprix), l’Autorité de la concurrence allant sans doute lui enjoindre de céder dans la foulée des points de vente.  Cela ne semble pas poser de problème majeur à Stéphane Maquaire, qui indique: « Nous attendons cette décision avec sérénité. Elle ne modifie pas nos projets d’expansion ou de rénovation de magasins. »

Au sein du programme d’ouvertures de magasins et d’extensions de magasins existants (dont celui des Champs-Elysées à Paris), la priorité va être donnée en 2012 aux points de ventes de type « Monop’station », principalement dans des gares en province et sur des aires d’autoroute, tandis que des Monop’ doivent également être inaugurés sur le réseau autoroutier.

Quant aux Monop’ de centre-ville, ils vont subir un lifting salutaire « pour se différencier des enseignes qui l’ont imité » selon Véronique Boisset, Directrice de l’architecture et du design pour le groupe.