Rencontre avec MyThings (Benny Arbel) sur le salon e-commerce 2012 : « Etre concentré sur la volonté d’achat »

A l’occasion du salon E-Commerce 2012 qui avait lieu les 19 et 20 septembre à Paris, nous avons rencontré le PDG de la société israélienne MyThings, Benny Arbel. Accompagné d’Alexis Fortier, son Directeur Général en France, il est venu sur le salon pour présenter le développement rapide de la publicité en ligne, pour évoquer les innovations récentes du reciblage publicitaire et du e-commerce ainsi que son impact sur le marché français.

Le PDG de MyThings, M. Arbel, était donc présent sur le salon E-Commerce 2012, quelques semaines seulement après l’investissement massif (15 millions de dollars) réalisé dans son capital par le fond d’investissement d’Orange-Publicis Venture, Iris Capital. IT-Espresso avait couvert ce sujet au printemps dernier : http://www.itespresso.fr/mythings-orange-publicis-ventures-s-echauffe-avec-la-publicite-contextuelle-51902.html

MyThings est une entreprise spécialisée dans le « retargeting publicitaire personnalisé », que d’aucun appelle « publicité contextuelle » (un concurrent de Criteo). Principalement basée en Israël (dans les environs de Tel-Aviv) et à Londres, la firme dirigée par Benny Arbel a une implantation en France, avec à sa tête Eric-Alexis Fortier, Directeur général.

Nous avons pu rencontrer Mrs Arbel et Fortier, en marge d’une conférence donnée par Benny Arbel sur la thématique du reciblage publicitaire à la lumière du retour d’expérience des solutions d’acquisitions MyThings, notamment un performant outil du display, bien adapté aux réalités du marché hexagonal.

Quelques choses à savoir sur MyThings…

MyThings a plus de 7 ans d’existence et opère d’ores et déjà sur 14 marchés, dont la France. Elle s’est imposé comme l’un des leaders influents du marché de la publicité en ligne (l’investissement de 15 millions de dollars du fond Iris Capital était donc bien réfléchi). La firme revendique la deuxième place au niveau européen. Elle met en avant la personnalisation de ses outils de publication des publicités en ligne et explique qu’ils augmentent considérablement l’acquisition de nouveaux clients au travers de technologies de reciblage et de pré-ciblage. L’argumentaire de MyThings évoque même précisément la génération de taux de conversion et de croissance supérieurs de 150% à ceux de l’industrie du retargeting en ligne actuelle.

Benny Arbel explique : « Notre but principal est de nous imposer comme leader dans le ‘performance display’ en nous appuyant sur la puissance de nos solutions de pretargeting et de retargeting. »

Interrogé sur la nature de ses relations avec Orange, suite à l’investissement massif au printemps dernier du fond réunissant Orange et Publicis Venture, il explique que ces relations sont au beau fixe, qu’elles sont notamment fortes en France, mais aussi en Espagne et en Amérique (nord et sud). Que le salon E-Commerce est également l’occasion d’annoncer l’arrivée d’un outil mobile pour Orange et pour tous les clients du e-commerce.

Benny Arbel est très optimiste pour l’avenir immédiat de sa firme : « Notre croissance est rapide, nous sommes profitables. Et nous profitons à la fois d’une croissance organique et géographique, dans une quinzaine de pays. La France est un pays majeur pour nous : une dizaine de personnes travaillent pour nous ici, dans plusieurs registres, et nous profitons du partenariat avec Orange pour avoir un impact maximum sur le Web français ».

En complément, Eric-Alexis Fortier qui est en charge de la France, explique : « Notre potentiel vient de la puissance de nos outils. Nous travaillons avec notre propre DSP que nous avons construit en 2011, et l’on est branché sur tous les AD Exchanges existants. Cela dit, nous pouvons aussi travailler en direct avec certains éditeurs, afin d’obtenir une couverture plus large encore et atteindre une cible de clientèle maximale. »

Pas peu fier d’avoir vu le « Real Time Bidding » et la « création dynamique » se développer rapidement en Europe et autoriser des campagnes personnalisées en temps réel, à  la fois rentables et évolutives, M.Arbel redit que l’ambition de MyThings pour les prochains mois est d’être un leader solide dans le domaine du retargeting. Tous les développements de la firme israélienne vont dans ce sens. Il indique : « A cette conférence nous annonçons une solution de pretargeting que nous avons testé pendant six mois. Elle va permettre encore plus aux acteurs marchands sur la toile de réaliser plus d’affaires, d’améliorer drastiquement leur efficacité. »

Appelé à citer de grands clients en France, Eric-Alexis Fortier cite pêle-mêle Numericable, Boulanger, PriceMinister, Orange, Zalando, et quelques autres.

Interrogé sur les relations de MyThings avec Google, et sur l’apparente concurrence avec certaines des plateformes de ce dernier, Benny Arbel répond : « Nous ne sommes pas en concurrence frontale avec Google, mais les entreprises qui nous font confiance ont une opportunité avec nous d’améliorer leur présence et leur targeting sans forcément passer par un modèle classique. Nous ne sommes pas centrés que sur la recherche, nous nous concentrons sur la volonté d’achat. »

Et quand on le questionne sur les pistes d’évolution possibles, ou les projets R&D actuellement menés chez MyThings, B.Arbel évoque principalement deux grands axes : le videoretargeting et la mobilité. A suivre donc…

 

 

Plus de précisions sur le « moteur de recommandation » signé MyThings

Au cœur de la solution MyThings, il y a un « moteur de recommandation ». Faisant appel aux dernières avancées en matière d’apprentissage, il prône la diffusion uniquement d’impressions sur-mesure, micro-optimisées pour chaque prospect, le tout « en temps réel ».

Autrement dit, il diffuse le produit, le service, l’offre ou la promotion ayant la plus forte probabilité d’intéresser l’internaute prospect, y compris en tenant compte d’éléments d’ordre promotionnel ou bien encore venant du cross-selling.

Résultat : MyThings évoque une pertinence accrue des campagnes « on line » et un taux de conversion infiniment supérieur à celui obtenu par « des méthodes traditionnelles »…

Concrètement, lorsqu’un visiteur arrive sur le site d’un annonceur utilisant MyThings, il est aussitôt taggués avec un « smart cookie ». Au cours de ses pérégrinations sur la toile et son accès à d’autres sites, MyThings sait les identifier. Via l’agrégation de données anonymes, le moteur de recommandation sélectionne alors les offres ayant la plus forte probabilité de l’intéresser. Une bannière personnalisée, réalisée sur-mesure, est créée aussitôt à partir des données du produit et pointant le cas échéant sur une page précise ou sur une fiche produit/service. Dit comme ça, ça parait simple… mais il a fallu beaucoup de réflexion et de travail en amont pour obtenir un tel résultat.