L’élection présidentielle rend les entreprises françaises frileuses

On le savait, l’année 2012 ne s’annonçait pas comme une année particulièrement faste pour l’économie française, et pour les entreprises implantées dans notre beau pays. Des prévisions contrastées, pour ne pas dire pessimistes, qui pousse les entrepreneurs à attendre et à assurer leurs arrières, en espérant ne pas revivre une nouvelle phase post-apocalyptique comme en 2009.

Une tribune de Stéphane Louit, Directeur Général Adjoint de Sciforma*

Un attentisme d’autant plus marqué dans nos contrées que dans un peu plus d’un mois, tout pourrait changer au sommet de l’état. Une redistribution potentielle et totale des cartes pour la dynamique économique et entrepreneuriale de notre pays.

Les entreprises donnent la priorité aux projets en cours

Selon le dernier baromètre réalisé par Sciforma et publié fin février 2012, cet attentisme est visible notamment au niveau du lancement de nouveaux projets, en baisse de 5% par rapport à 2011. Les entreprises françaises cherchent avant tout à boucler les projets en cours, des projets sur lesquels elles estiment avoir une plus grande maîtrise et dont le risque d’échec ou de gel est beaucoup moins marqué si le contexte économique venait à se contracter.

Parmi ces nouveaux projets, on trouve aux avant-postes des projets informatiques ou organisationnels, qui ont pour principal objectif de diminuer les coûts de fonctionnement de l’entreprise en cas d’activité régulière. En effet, 60,4% des entreprises interrogées (tous secteurs confondus) ont avoué avoir un projet informatique à lancer en 2012, et 56,6% un projet organisationnel. Au contraire, moins de 30% des sondés seulement envisagent un lancement de nouveaux produits ou services d’ici à la fin de l’exercice 2012. Un chiffre en baisse par rapport aux deux précédents baromètres.

Pourtant, si le manque de visibilité sur le résultat des prochaines échéances électorales, présidentielles comme législatives, pousse les entreprises à une phase d’observation marquée sur ce premier trimestre 2012, l’année 2011 reste comme un exercice très positif en termes de projets. Qu’il s’agisse de développement de nouvelles activités, de lancement de nouveaux produits ou même de projets de réorganisation interne.

2011 a été faste en termes de projets pour les entreprises, quid de 2012 ?

En effet, les entreprises interrogées possédaient un portefeuille moyen de 160 projets en 2011, contre « seulement » 139 en 2010. Une augmentation sensible d’une année sur l’autre. Les personnes interrogées ont également témoigné qu’elles trouvaient plus facilement les compétences spécifiques nécessaires pour mener à bien leurs différents projets. Soit par la formation des talents internes, soit par le recrutement en externe de personnes adaptées à la culture et aux techniques de gestion de projets.

Une évolution qui pousse donc à l’optimisme, un optimisme qui pourrait être prolongé par le résultat des élections qui auront lieu coup sur coup. Deux scénarii sont alors à envisager : un climat d’euphorie post-élection qui pourrait pousser les entreprises à vouloir rattraper le temps perdu en compensant leur relative frilosité de ce début d’année, ou à l’inverse une volonté prolongée d’attendre de voir les premières conséquences du nouveau quinquennat qui s’annonce. Le peu de place accordée à l’innovation dans la campagne présidentielle peut d’ailleurs les faire pencher du côté pessimiste de la balance.

 

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