HP : la moitié de l’équipe WebOS priée de faire ses cartons

WebOS, l’OS mobile racheté et un temps exploité par HP, qui a décidé récemment de le livrer au monde Open Source, n’en finit pas de faire parler de lui. Quelques semaines seulement après le départ annoncé de Jon Rubinstein, ex-PDG de Palm et l’un des plus fervents promoteurs de l’OS mobile, le N°1 de l’informatique mondiale a annoncé sa décision d’une coupe claire dans son effectif dédié. 275 des 600 collaborateurs que comptait à ce jour la division WebOS seraient concernés, pour la plupart travaillant à Sunnyvale, Californie.

A l’heure où à Barcelone, le monde de la mobilité est en pleine effervescence pour cause de Mobile World Congress, HP a donc décidé assez discrètement de tailler drastiquement dans ses effectifs dédiés à WebOS. Une décision que d’aucun pourront trouver sinon légitime du moins logique, l’OS mobile hérité du rachat de Palm ayant été mis à disposition de la communauté « Open Source » pour que celle-ci poursuive son développement et assure son succès sur un marché dominé par iOS et Android, avec Windows Phone en embuscade…

C’est d’autant plus vrai qu’à priori HP ne souhaitait plus construire de matériels l’embarquant, après l’arrêt de sa tablette tactile du temps de l’ex-CEO, Léo Apotheker… Cependant, et on l’a vu encore il y a peu à l’occasion de la Global Partner Conference de HP à Las Vegas, les choses paraissent encore peu claires (voir le propos spontané de Meg Whitman après son discours de clôture de l’évènement… Voir l’encadré « Elle est sympa Meg » à la fin de l’article suivant : http://www.channelbiz.fr/2012/02/27/hp-gpc-2012-a-las-vegas-le-keynote-final-de-meg-whitman-remet-du-baume-au-coeur-des-partenaires-et-pousse-linnovation/).

HP a justifié les nouvelles suppressions de postes au sein de l’équipe WebOS en ces termes : « WebOS n’a plus besoin d’autant d’ingénieurs et de postes similaires. Cela crée une équipe plus petite et plus agile mieux calibrée pour accompagner un WebOS en open source, et poursuivre l’engagement à long terme d’HP en faveur du logiciel. » Bref, en substance, cela signifie : « on n’abandonne pas tout à fait WebOS, mais on n’a plus besoin d’autant de personnel pour l’accompagner ».

En septembre 2011, pas moins de 500 développeurs de WebOS avaient déjà fait les frais des tergiversations de l’ère Apotheker par rapport à l’OS mobile. Ce qui avait aussi conduit, peu de temps après, au départ de Jon Rubinstein (http://www.channelbiz.fr/2012/01/30/jon-rubinstein-pere-de-webos-quitte-le-navire-hp/)

Qu’adviendra-t-il des personnels « remerciés », principalement des ingénieurs, des responsables du contrôle qualité et des « business developpers » ? Certains pourraient apparemment se voir proposer un reclassement au sein du groupe HP, mais cela ne concernerait qu’une minorité d’entre eux selon All Things Digital (Wall Street Journal) qui précise que cette coupe est infinitésimale dans la masse salariale du groupe HP (0,1% de ses 350 000 employés dans le monde).

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