e-Commerce : La Commission européenne veut pousser la distribution sur le Web

La Commission européenne présente 16 actions concrètes destinées à favoriser le commerce électronique dans l’Union. Elle veut arriver à 7% de parts de marché pour le e-Commerce en 2015.

La distribution traditionnelle n’est pas le chouchou de la Commission européenne qui veut doubler la part du commerce électronique dans les ventes de détail en 2015 (elle s’établit aujourd’hui à 3,4%).

Pour elle, ce changement profond détruira peut-être de nombreux emplois et entreprises parmi les plus lentes à s’adapter, mais au bénéfice de tous : « L’économie de l’Internet crée 2,6 emplois pour un emploi « hors ligne » détruit et offre un meilleur choix aux consommateurs y compris dans les zones rurales ou isolées » note le communiqué officiel. « Les gains pour les consommateurs pourraient atteindre 204 milliards d’euros, soit 1,7% du PIB européen » avance le texte.

« Le commerce et les services en ligne pourraient représenter plus de 20% de la croissance et des créations nettes d’emploi dans certains États membres d’ici 2015, » peut-on aussi y lire. Un chiffre qui s’appliquerait par exemple à la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Suède.

Pour y parvenir, la Commission vient de présenter une feuille de route pour « achever le marché intérieur numérique. » Elle compte y parvenir grâce à 16 actions concrètes afin de favoriser les technologies nécessaires et lever les obstacles au e-Commerce transfrontalier.

Au niveau technique, l’exécutif européen veut généraliser le très haut débit en poussant les investissements dans les infrastructures fixes et les réseaux mobiles. Elle veut aussi favoriser des services en nuage (cloud computing) note ITespresso.fr.

Le communiqué considère qu’il faut aussi mieux définir la responsabilité des prestataires de services Internet, arriver à trier les contrefaçons, lutter contre la cybercriminalité et renforcer les procédures de notification en cas d’incidents ou d’attaques susceptibles d’affecter les données personnelles des clients.

Pour lever les obstacles au commerce transfrontalier, elle propose d’uniformiser les règles applicables sur le marché unique, faciliter les commandes transfrontalières, renforcer l’information et la protection des consommateurs et améliorer l’efficacité des livraisons et des paiements entre États membres.

La Directive Commerce électronique (datant de 2000) doit être « complétée sans qu’une révision ne soit jugée nécessaire, » estime Bruxelles. Une consultation auprès des professionnels ayant des intérêts dans le secteur est lancée, les contributions devant être apportées avant le 11 avril. Dans le courant de l’année 2012, les idées avancées pour rendre le commerce électronique en Europe plus dynamique devraient se transformer en propositions législatives.

 

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