Elie Auvray, CEO de Jahia Solution Group : « L’offre de Jahia répond aux problématiques des projets Web aujourd’hui, quels que soient les besoins »

Nous avons rencontré en octobre dernier Elie Auvray, le CEO Jahia Solution Group. Un éditeur spécialisé dans un CMS Open Source, dont le groupe a été fondé en 2005 (le projet date de 2002). Un éditeur qui a su ériger autour de lui un écosystème partenaires fort ainsi qu’une communauté de clients et de partenaires à l’international.

Elie Auvray est donc venu nous rendre visite à la fin de l’automne 2011, pour évoquer avec nous son groupe dont le CMS (outil de mise au point et de rédaction de sites Web) a le vent en poupe. Si son siège est basé en Suisse (le groupe emploie en tout une trentaine de personnes principalement sur des profils techniques), Jahia dispose aussi de bureaux à Paris (10 personnes y travaillent), à Washington, à Toronto, Dusseldorf ainsi qu’en Autriche.

Revendiquant plus de 300 clients actifs et partenaires, Elie Auvray dit s’appuyer pour distribuer ses solutions et les mettre en œuvre chez les clients finaux sur un modèle 100% indirect, via des intégrateurs.

Si notre interlocuteur explique que le modèle s’est affiné au fil des années, il n’a jamais évolué volontairement sur un point : « Les contributeurs ont un accès intégral à l’outil et n’ont pas de droits d’usage à payer. » explique-t-il.

Des clients prestigieux

Les clients de Jahia sont souvent prestigieux (ONU, Parlement européen, intranets de grandes structures, sites Web d’entreprises de renom). En France, les adeptes du CMS Open Source se sont dès les prémisses beaucoup recrutés au sein des universités et des administrations locales. « Mais, ajoute Elie Auvray, nous sommes également présents dans l’Industrie & Services, les banques & assurances, etc. »

« On n’est pas un CMS parmi d’autres, plaide Elie Auvray. La notion de contenu a évolué depuis l’apparition de Jahia mais nous avions dès le départ une vision extrêmement large, ce qui fait que notre outil a beaucoup mieux vieilli que d’autres et s’est perpétuellement amélioré sans remettre en cause les fondements qui étaient bons. »

Après des versions 5 et 6 qui ont rencontré le succès, l’été 2011 a connu le lancement de la nouvelle version (suffixée 6.5), sous le signe de l’intégration de frameworks (fondation Apache).  « Deux ans de développement ont été nécessaires, explique Elie Auvray. Et nous avons travaillé avec tous nos partenaires dont le feedback était que, jusqu’à la V6, l’intégration de modules Java posait problème et demandait des compétences techniques pointues. On a donc réfléchi à ce qu’on pouvait améliorer pour s’aligner sur une facilité et une rapidité de développement bien connue dans le monde PHP, au sein d’un framework Java. On fournit tous les outils nécessaires pour accélérer l’agrégation de toutes ces extensions afin de livrer un projet Web complet (Jahia Studio) ».

Le tout s’est accompagné de divers raffinements attendus, dont la disponibilité d’une sorte de marketplace développeurs et d’un panel d’outils de développement graphiques  (« .Net Studio Like »). Des arguments qui collent bien avec la vision d’ensemble d’un projet Jahia : « Notre vision dès le départ fut celle de la convergence des applications : WCM, DMS et Portails c’est la même chose. Gartner parle aujourd’hui d’UXP (User eXperience Platform) ce qui confirme en quelque sorte que ce que nous avions anticipé était exact. » Et Elie Auvray d’ajouter : « L’offre de Jahia répond aux problématiques des projets Web aujourd’hui, quels que soient les besoins ».

Qui sont ses concurrents ? Le CEO de JSG répond : « Dans les appels d’offres on se retrouve face à Oracle (Fatwire), Adobe (Day) ou Autonomy (Interwoven). Ce qui nous permet souvent d’emporter le morceau c’est la valeur ajoutée apportée à des clients qui ont besoin d’intégrer des besoins applicatifs et pas seulement du contenu structuré. Le tout avec la solidité de Java, tout en s’inspirant de la modularité et de la puissance des communautés PHP ».

Les partenaires intégrateurs jouent également un rôle fondamental dans le succès rencontré par Jahia sur son marché. « Nous avons un programme de partenariat, explique E.Auvray et nous ne concurrençons jamais nos partenaires. Dans la sphère Open Source, c’est un message qui a toujours été fort. C’est je crois très sécurisant pour un partenaire. » Qui sont-ils, parmi les intégrateurs reconnus dans nos contrées ? On citera ATOS, Logica, Sopra Group, SMILE, ou encore NSI.

« Nous leur apportons un support dans l’implémentation, une aide dans l’avant-vente et dans la présentation des outils auprès de prospects. Une évangélisation autour de la solution de nature à générer des opportunités d’affaires. »

Sûr de son fait avec la V 6.5, Elie Auvray ajoute : « Cette nouvelle solution a bénéficié pendant douze mois d’un béta partners program qui a démontré une vélocité de développement infiniment supérieure aux solutions jusqu’ici utilisées ». Arguant que cette version a en quelque sorte été conçue pour les partenaires, pour faciliter la vie des intégrateurs, notre interlocuteur se félicite depuis son lancement d’un « feedback excellent ».

Une politique de certification et de formation.

S’il y a aussi quelque chose de nouveau apparue à la faveur de cette V 6.5 c’est la volonté de Jahia d’inciter les partenaires et les clients à se former. A ce propos, une formation payante de 5 jours est disponible pour les partenaires et elle aboutit à une certification. « Le partenaire certifié apparait sur le portail de Jahia, explique E.Auvray, peut être mis en avant sur tous les appels d’offres et bénéficie d’un support avant-vente de haut niveau ».

Mais qu’ils soient certifiés ou qu’ils ne le soient pas (encore), tous obtiennent un package (SDK) 100% gratuit. Un sésame indispensable qui s’accompagne de plus de licences de développement tout aussi gratuites. Seul bémol, si l’on peut dire, certains outils plus pointus, également gratuits, sont réservés aux partenaires certifiés. Et l’éditeur, qui n’a rien oublié, a aussi mis sur pied un programme de migration vers la 6.5 (ou d’utilisateurs d’autres technos). Les certifiés ont l’assurance que la migration des contenus vers la 6.5 sera intégralement prise en charge par Jahia.

Et qui dit Open Source ou logiciel libre ne dit pas gratuité intégrale. La souscription à Jahia s’opère par Java virtual Machine : à partir de 4 000 euros par JVM et pour la version évoluée  9 000 euros par JVM. Pour ce tarif, Jahia offre une garantie sur tous les problèmes et bugs logiciels susceptibles de se produire, et la possibilité d’un accompagnement sur toute l’étendue des développements.

Mieux, l’éditeur a aussi initié le Dual licensing, soit une licence supplémentaire pour les clients avec possibilité pour ces derniers de participer à l’évolution d’un projet, sans surcoût additionnel.

Elie Auvray, dont on rappelle le credo indirect, a bien conscience de l’importance de gonfler encore son écosystème partenaires : « Nous souhaitons développer la communauté des partenaires intégrateurs et augmenter de ce fait le pool de partenaires. On organise à cette fin des Jahia Days, à la demande, pendant lesquels une description complète/ démo est réalisée auprès de leurs équipes. Par ailleurs, on est à leur disposition pour leur montrer l’efficience de notre solution et ses bénéfices tangibles. »  Il conclut sur ce point : « Nous avons une démarche terrain mais on souhaite organiser avec les partenaires des sessions découverte de type petit déjeuner. Il faut se rendre sur www.jahia.com ou envoyer un mail sur sales@jahia.com pour initier un tel rendez-vous. »

Et quand on lui demande ce qui le satisferai à court terme, il répond : « la confirmation du succès et de la solidité de notre V 6.5, un grand nombre de partenaires certifiés et, pour couronner le tout, de plus en plus d’applications tournant sous la V 6.5 (doubler le nombre d’applications métier à court terme) ».

Des vidéos de démonstration de Jahia 6.5 sont disponibles à l’adresse : http://www.jahia.com/cms/home/product/demo-videos.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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