La migration applicative : un chantier complexe pour les DSI

Par Baptiste Jacquin, Consultant Ozitem

Cela pose des problèmes notables que les DSI doivent pouvoir anticiper afin de réaliser une migration en douceur et dans un cadre budgétaire maîtrisé. Cette situation est d’autant plus importante quand l’entreprise dispose d’un parc applicatif étendu (plus d’une centaine d’applications).
Il s’agit donc de mettre en place une véritable assurance « anti-dérapage de projets ».

A ce jour, l’un des plus grands challenges des DSI est de planifier des migrations massives et de réaliser « unitairement » des analyses sur chaque application. L’on estime qu’une analyse réalisée par un ingénieur spécialisé prend en moyenne de 5 à 20 jours par application, en fonction de sa complexité. Il est donc nécessaire d’opter pour une approche plus industrielle afin de gérer efficacement des migrations de grande envergure.

L’avantage d’une approche industrielle, qui se base sur l’utilisation de solutions dédiées à cette problématique (ex :App-DNA, etc.), est d’identifier très en amont du projet les scénarios les plus adaptés pour déployer les applications en fonction des incompatibilités cartographiées.

Cette démarche permet à la fois de tester rapidement les applications, mais aussi de générer automatiquement un rapport par application qui sera plus facilement exploitable par la DSI. Les risques sont alors identifiés et maîtrisés bien avant de lancer le projet.

Valider les processus de migration de son parc dans une logique non artisanale est donc un prérequis. Seule cette approche permet aujourd’hui de pérenniser les plans de migration massifs et de lister précisément les problématiques que pourraient rencontrer les applications lors de leur déploiement sur Windows 7, par exemple. L’on notera également que cette approche permet d’évaluer le comportement des applications en environnement virtualisé, ce qui représente un réel challenge pour les entreprises.

Au niveau organisationnel, il est également possible de tester ces différentes applications de manière unitaire ou en mode « automatique » et ce, sans installation préalable sur le parc. Au-delà de l’aspect « test », l’intérêt d’une telle démarche est également de proposer à la Direction des Systèmes d’Information, des solutions permettant de rendre compatibles leurs applications, notamment au travers d’une mise à jour.

L’intégralité du processus de migration est alors totalement maîtrisée et permet à l’entreprise de piloter sereinement et de bout en bout son projet. A n’en pas douter, ce type de mise en œuvre devrait connaître un fort succès à l’heure des migrations de parcs et des projets de virtualisation.