Le rôle des médias sociaux dans l’entrepreneuriat

par l’Epson Business Council

Il peut être utile de définir ce que sont exactement les médias sociaux. Ce sont tous les outils technologiques en ligne qui permettent aux utilisateurs de communiquer aisément entre eux via Internet et de partager des informations et des ressources. Les médias utilisés peuvent être variés : texte, son, vidéo, images ou podcasts. Le dénominateur commun des médias sociaux est qu’ils mélangent technologies et interactions sociales en vue de favoriser la création conjointe de valeur. Créer une entreprise. Grâce à Internet, il est possible de créer une entreprise rapidement et à moindre coût.

Il existe par exemple de nombreux sites dédiés à aider l’entrepreneur dans quasiment tous les aspects de son activité :
• 99designs est spécialisé dans l’externalisation à grande échelle des conceptions graphiques. Ce site met en relation plus de 86 000 concepteurs à travers le monde avec de petites entreprises ayant besoin de réaliser des projets de conception.
• oDesk est une plateforme qui réunit des centaines de milliers de professionnels qualifiés qui proposent leurs services, parmi lesquels des développeurs Web, des programmateurs de logiciels, des concepteurs graphiques, des rédacteurs, des représentants de services à la clientèle et des assistants virtuels. Ces sites n’aident pas seulement à traiter les aspects immatériels d’une activité. Même les plus petites entreprises ont désormais accès à des sites auxquels elles peuvent sous-traiter la production, l’approvisionnement et la distribution.
• Des sites comme Alibaba permettent aux petites entreprises d’identifier des partenaires commerciaux potentiels dans le monde entier afin d’interagir avec eux pour gérer leurs activités en ligne (même si l’on peut légitimement avoir un doute sur la qualité de cette offre). Différents sites proposent également un large éventail de services marketing.
• BootB, par exemple, met en relation des créateurs de marques et des créatifs talentueux dans le monde entier.

Enfin, grâce au développement considérable de la capacité de la bande passante, il est désormais possible de charger aisément et gratuitement toutes sortes de matériaux promotionnels sur différents médias sociaux, comme les blogs, YouTube, Twitter, FlickR, Facebook, etc. Sans oublier les applications mobiles toujours plus nombreuses et variées. Les clients doivent rester au coeur des préoccupations. Même si les médias sociaux peuvent accélérer le développement des entreprises, la base reste la même : la relation avec les clients. Les activités hors ligne et en ligne doivent toujours être coordonnées en ce sens. Il n’en reste pas moins que les commentaires et les retours des clients sont désormais bien plus nombreux et bien plus rapides, risquant même de vous submerger s’ils ne sont pas gérés correctement. Par ailleurs, vous devez désormais tenir compte d’un nouveau phénomène : la communauté des blogueurs qui se valorisent par la critique. Dans ce cas, la meilleure approche consiste à rester fidèle à ses idées, en pariant sur le fait qu’il y aura plus de personnes à dire du bien de vous que le contraire.

Être sélectif

Si vous répondez à chaque e-mail, que vous surveillez chaque site de média social et que vous lisez et commentez chaque blog, il ne vous restera que peu de temps pour réellement gérer votre entreprise. Les grandes entreprises traitent désormais ces affluences de réactions en formant des équipes qui se chargent exclusivement des médias sociaux. Les microentreprises ne peuvent pas se le permettre. Il est essentiel de tenter de parvenir à un équilibre. Vous pouvez dans un premier temps, par exemple, consacrer toute votre énergie à un seul média, comme Twitter ou Facebook, avant de vous élargir à d’autres.

Définir son marché aussi précisément que possible

Si vous voulez faire connaître le nom de votre entreprise, idéalement en la faisant apparaître dans le top 3 du moteur de recherche Google, vous devez définir votre marché aussi précisément que possible. Par exemple, au lieu d’utiliser le terme ‘crayon’, utilisez les termes ‘crayon noir fin’. Et n’oubliez jamais de mettre à jour votre site Internet. Vérifiez qu’il comporte des liens vers tous les médias qui mentionnent votre entreprise, notamment les médias sociaux, les blogs, les messages et tous les autres matériaux publiés. Ils contribueront à créer le réseau technique susceptible de faire apparaître la plus petite entreprise dans le top 3 du moteur de recherche Google et d’augmenter sa visibilité en ligne.

N’oubliez pas qu’une grande partie des clients prospectés par un entrepreneur est plus âgée que lui et risque de ne pas maîtriser aussi bien l’univers d’Internet. Tout le monde pense qu’il est facile de créer une entreprise via Internet. Pourtant, c’est l’échec assuré si l’on oublie de faire coïncider ses activités hors ligne avec ses activités en ligne.” Dr Hasso Kaempfe (voir ci-dessous)

Sachez également que vous pouvez être confronté à d’autres problèmes que les qu’en dira-t-on des autres personnes. Si vous lisez les petites lignes, vous découvrirez que tous ces sites, tels que YouTube ou Facebook, se réservent le droit de vous exclure arbitrairement de leurs pages. Vous devez donc vous assurer que toutes les informations importantes se trouvent sur votre site Internet où elles sont bien sécurisées, et prendre soin d’ajouter des liens vers votre site sur vos autres plateformes sociales.

 

Les médias sociaux accélèrent tout. Les médias sociaux permettent aux micro-entreprises d’augmenter rapidement le nombre de leurs contacts et d’acquérir une plus grande crédibilité dans un délai plus court que le recours aux approches commerciales traditionnelles ne l’autorise.
Par exemple :
• Si vous avez besoin de demander un prêt à votre banque et que vous êtes inscrit sur Facebook ou Twitter, vous pouvez lui envoyer un lien vers votre page afin de lui montrer que vous disposez déjà de 1,000 ‘amis’ ou clients. Votre entreprise en paraîtra immédiatement plus crédible.
• Si votre activité implique des relations interentreprises, vous avez la possibilité d’acquérir plus rapidement une réputation par le biais du bouche à oreille et d’éliminer la tâche chronophage du démarchage téléphonique.
• Vous pouvez charger une présentation/ vidéo sur YouTube à l’intention de vos clients et de vos prospects.

La problématique du contrôle

L’absence de notion de propriété constitue une réelle problématique pour les entreprises qui utilisent les médias sociaux. La différence entre les médias sociaux et un site Internet réside dans le fait que pour les premiers, il est impossible de maîtriser ce qui est écrit par les autres. Il faut donc régulièrement les surveiller. Vous devez réfléchir en d’autres termes et penser à la manière dont vous souhaitez que les clients s’adressent à vous plutôt que de songer à la manière dont vous devez vous adresser aux clients. Vous devez penser comme vos clients afin d’encourager les commentaires positifs. En cas de problème, si une personne témoigne de sa mauvaise expérience, les clients du monde entier peuvent lire ce témoignage. La manière dont vous vous comportez est donc plus importante que jamais, car tout le monde vous observe et est prêt à informer les autres. Soyez transparent et honnête. Vos clients se forgeront de toute façon leur propre opinion, et contre cela vous ne pouvez rien. Respectez cet état de fait et réagissez de mani
ère constructive et enrichissante à tous les points de vue, qu’ils soient positifs ou négatifs. Il se peut même que vous en retiriez des idées pouvant faire avancer votre entreprise.

J’ai quelques amis qui dirigent de petites entreprises et dont les enfants, ados ou jeunes adultes, gèrent les médias sociaux à leur place, car la fréquentation de sites tels que Facebook et Twitter est quasiment inscrite dans leur ADN. Le propriétaire d’une entreprise peut ainsi déléguer une tâche qui peut s’avérer très chronophage. Ces enfants ont déjà des amis sur Facebook et Twitter et profitent donc dès le départ d’une petite audience.” Jo Fairley

L’entrée dans l’ère numérique

Le schnapps à base d’ingrédients végétaux Jägermeister était passé de mode en Allemagne lorsque le Dr Hasso Kaempfe a rejoint l’entreprise pour occuper le poste de président du conseil d’administration en 1998. Le consommateur lambda avait alors la quarantaine et vivait dans les zones rurales. L’objectif était de renouveler l’image de la marque afin de séduire des consommateurs plus jeunes, sans toutefois se détourner du consommateur lambda. Il a fallu sept ans pour transformer la marque. Selon Hasso, si les techniques modernes offertes par les médias sociaux avaient alors été disponibles, cela aurait pris seulement deux ans. Lors des premières phases de la transformation, tout a été mis en œuvre pour attirer les consommateurs sur le site Internet. Toutefois, Facebook ayant pris beaucoup d’ampleur, les marques comme Jägermeister ont désormais tout intérêt à y être présentes, car les consommateurs sont davantage enclins à visiter ces pages que les sites Internet. Par exemple, la pâte à tartiner Nutella a plus de 6,5 millions de fans sur Facebook.

Récapitulatif
• De plus en plus de ressources en ligne permettent de créer et développer son entreprise.
• Soyez cohérent dans la manière dont vous traitez vos clients en ligne et hors ligne.
• Apprenez à gérer les commentaires.
• Commencez par vous inscrire à un seul réseau social avant d’en rejoindre d’autres.
• Définissez précisément votre activité afin d’apparaître en tête des résultats de recherche.
• Mettez régulièrement à jour vos informations.


A propos de l’Epson Business Coucil :

Epson, le leader de l’imagerie numérique, a mis en place en 2010 l’Epson Business Council, un groupe composé de 4 chefs d’entreprises européens,  destiné à assister et conseiller et inspirer les petites entreprises partout en Europe.

 
Alain Bosetti (France)
   

Alain Bosetti est l’un des partenaires de Soho Agency à Paris, un groupe de communications intégrées qui aide les grandes entreprises à optimiser leurs communications avec les petites entreprises. Cette société gère à présent trois salons commerciaux, notamment le Salon de la micro-entreprise, deux magazines consacrés au Web et une agence de communication. Diplômé de l’École de Commerce de Rouen, Alain a acquis ses 15 premières années d’expérience dans les domaines de la vente, du marketing et des communications auprès d’entreprises leaders telles que 3M, Compaq, Toshiba et EuroRSCG.

Jo Fairley (Royaume-Uni)

Jo Fairley est la cofondatrice de Green & Black’s, une entreprise de fabrication de chocolats de très bonne qualité désormais propriété de Cadbury. Jo et son mari Craig, qui est également son associé, ont été les premiers au monde à commercialiser du chocolat biologique. Le nom de l’entreprise n’a pas été choisi par hasard : le terme “green” (vert) fait référence à leur engagement environnemental et social, tandis que le terme “black” (noir) désigne les fèves de cacao de très bonne qualité qu’ils utilisent. Green & Black’s a été l’une des premières entreprises à mettre en avant la responsabilité sociale des producteurs de denrées alimentaires, mais aussi la première au Royaume-Uni à commercialiser un produit issu du Commerce équitable. Jo est également l’auteur d’une douzaine de livres, collabore à la rédaction du magazine Mail on Sunday’s You et est présidente du comité de l’association The Soil Association. Jo Fairley et son mari dirigent également une boulangerie biologique et un centre de santé.
 
Dr Hasso Kaempfe (Allemagne)

En tant que président du conseil d’administration de Mast-Jägermeister, Hasso Kaempfe a transformé l’ancienne marque de schnapps à base d’ingrédients végétaux en l’une des boissons les plus populaires au monde, mais aussi l’une des marques les plus plébiscitées par les jeunes adultes. Il a non seulement géré la stratégie marketing de l’entreprise, mais également le fonctionnement de sa chaîne logistique. Auparavant, Hasso était membre du conseil d’administration de Tchibo, la quatrième entreprise de torréfaction au monde et l’une des plus importantes entreprises allemandes de fabrication de produits de consommation d’envergure internationale. Il est également consultant auprès des entreprises de taille moyenne et spécialisé dans la stratégie d’entreprise.

Quand les atomes remplacent les bits
“Les outils nécessaires à la production en usine, de l’assemblage des composants électroniques à l’impression en 3D, sont désormais accessibles à tous, y compris sous forme de lots réduits à une seule unité. Toute personne ayant une idée et une certaine expertise peut activer une chaîne de montage en Chine en appuyant simplement sur quelques touches de son ordinateur portable. En quelques jours, elle reçoit un prototype. Une fois celui-ci vérifié, il lui suffit d’appuyer sur quelques touches supplémentaires pour passer à la production à grande échelle, fabriquant des centaines ou des milliers de produits, voire plus. Elle se transforme alors en micro-usine virtuelle, capable de concevoir et de vendre des marchandises sans aucune infrastructure ni même aucun stock; les produits peuvent être assemblés et expédiés directement par les sous-traitants qui approvisionnent simultanément des centaines de clients semblables… En bref, les atomes remplacent désormais les bits.”
Chris Anderson, “La nouvelle révolution industrielle : quand les atomes remplacent les bits”, magazine Wired, février 2010