Retour sur le Microsoft Partner Network (MPN) avec Gwenaël Fourré (Microsoft) et Stéphane Bennour (Neos-SDI)

Les deux acteurs, pour l’un du côté éditeur, pour l’autre côté partenaires de Microsoft et représentant de l’IAMCP France, nous ont d’abord rappelé que l’annonce de l’évolution en profondeur du MPN (voir ci-dessous les slides de présentation) datait maintenant de plus d’un an et demi, et qu’à Redmond on considérait que ce nouveau programme partenaires répondait principalement aux changements de métier de Microsoft. Que de tels changements ne pouvaient être inodores et indolores pour le géant mondial. Qu’il bouleversait son mode de fonctionnement et changeait radicalement la donne pour l’écosystème partenaires. Un écosystème qui passe d’un mode de commercialisation purement transactionnel, à des solutions dans le Cloud.

Pour Gwenaëlle Fourré, la réponse de la firme de Redmond est claire : « Il fallait adapter nos offres, ce que nous avons fait. Mais il fallait aussi reposer le lien et les rapports avec nos partenaires. Revaloriser ces derniers via une segmentation en finesse des compétences (pour faciliter in fine la recherche du client final) et via une certification reposant exclusivement sur les dernières versions des  logiciels estampillés Microsoft ».

Pour Stéphane Bennour (Neos SDI et IAMCP France), témoin de la prise en compte de ces enjeux par Microsoft, il s’agit-là «d’un point majeur, car cela donne une visibilité réelle pour les partenaires et la garantie de leur investissement »

Dans la nouvelle politique de certification, le nombre de niveaux n’a pas changé, il est toujours au nombre de trois : Gold (mais avec un niveau d’exigence bien plus grand), Silver et « Adhérent » qui n’impose aucune condition particulière pour revendre les solutions Microsoft.
A ces trois niveaux s’associent également trois types de partenaires : les généralistes, les acteurs de niche et les spécialistes. L’IAMCP France est bien décidée à accompagner les partenaires dans l’une de ces trois démarches, en les incitants fortement à s’impliquer via la formation et la certification des personnels concernés – la certification est personnelle et ne peut jouer désormais que sur une spécialisation. 

De quel métal ?

Côté Gwenaël Fourré, on évoque les objectifs en interne du programme lancé le 2 novembre dernier : recruter au bas mot 200 partenaires Gold,  « et que tous les autres soient Silver ». Il ajoute : « Je rappelle que dans notre nouvelle nomenclature, un partenaire peut être plusieurs fois Gold, ou panacher des certifications Gold et Silver en fonction de sa stratégie ».

Ce que confirme pour sa société (Neos SDI), Stéphane Bennour. Il explique : « Chez Neos SDI, notre ambition d’ici le prochain renouvellement de notre partenariat, en août prochain, est d’atteindre 15 Gold (B.I., communications unifiées, collaboration, infrastructure) et 4 Silver sur des domaines moins stratégiques pour nous, ou parce que nous allons être suiveurs dans certains domaines ».
Gwénaëlle Fourré explique tout de même que la démarche de Neos SDI est assez atypique par rapport aux partenaires classiques de Microsoft qui affichent généralement beaucoup de Silver et seulement quelques Gold.

Pourquoi dès lors une telle démarche chez Neos SDI ? « Parce que, précise Stéphane Bennour, cela présente un gros avantage en termes programmatique et a moyen terme. Cela nous pousse a recruter, mais surtout a recertifier et a former tout le monde pour être en adéquation avec le nouveau programme. De plus cela a un effet vertueux pour les spécialistes de la formation.« 

S’agissant plus particulièrement du Cloud Computing, Gwenaëlle Fourré insiste sur l’existence de deux niveaux d’engagement. D’une part le Microsoft Essentials Pack (M.E.P.) soit 250 utilisateurs accédant à l’ensemble des solutions disponibles dans le cloud, plus du temps passé sur la plateforme de développement. D’autre part la certification spécifique Cloud dédiée aux développeurs et aux  partenaires sur les offres « Online Services ».

Gwenaëlle Fourré évoque à ce stade l’existence de la place de marché « maison » baptisée Pinpoint. Il revendique à ce jour la présence sur cette place de marché de pas moins de 5 000 partenaires français référencés et de plus de 1 000 logiciels provenant de partenaires ou de services. Il ajoute : « à ce jour (depuis septembre), plus de 8 000 visiteurs sont déjà venus sur Pinpoint, dont plus de 3 000 ont laissé leurs coordonnées pour en savoir plus. C’est un vrai plus pour les partenaires et nous sommes très optimistes sur le développement de cet espace. »

Pour conclure, Stéphane Bennour prend la parole au nom de l’IAMCP. Il dit : « Ce programme a pu être, notamment à l’heure de son annonce, décrié par tel ou tel partenaire qui n’avait pas étudié dans le détail ses tenants et aboutissants. Je dirais qu’ils n’avaient tout simplement pas mesuré tous les avantages – et ils sont nombreux (licences gratuites, formations gratuites, incentives, services en ligne, …) induits. Je considère que c’est le rôle d’IAMCP France d’accompagner les partenaires dans ce nouveau programme et dans l’obtention des avantages induits. »