Le secteur public à l’horizon 2020…

par Patrick Hett, Dirigeant-Fondateur de KIMOCE.

La modernisation du secteur public avance à grands pas. Ces dix dernières années, la sphère publique a déjà connu d’importantes réformes qui lui ont permis de démontrer sa capacité de réaction : développement des nouvelles technologies, simplification des procédures, diffusion de chartes de qualité environnementales… De même, les relations entre citoyens et administration ont été totalement bouleversées via les NTIC. Aujourd’hui, la sphère publique s’engage dans un processus de modernisation, encore plus rapide et ambitieux, en vue de concevoir une gouvernance, une dynamique et des méthodes nouvelles, provenant de l’expérience et des meilleures pratiques des secteurs privés et publics s’inspirant mutuellement. Dépenser mieux tout en renforçant la légitimité et l’efficacité de l’action publique, au cœur de notre modèle économique et sociale : voilà la difficile équation à résoudre pour le secteur public dans les prochaines années ! 2010 en constitue une étape charnière afin d’anticiper et de se préparer aux enjeux de la prochaine décennie auxquels la France devra faire face comme la réduction du déficit, l’optimisation des services publics, l’urbanisation galopante de la population, l’arrivée des papy-boomers, la maîtrise des énergies…

Passons en revue ces nouveaux enjeux !

Premièrement : accélérer la maîtrise et la gestion du patrimoine, en perpétuelle évolution, afin d’en connaître précisément les coûts et d’anticiper les dépenses futures. Le secteur public, et surtout les collectivités locales, détentrices de plus de 20% du patrimoine immobilier français, vont aller encore plus loin dans la maîtrise du patrimoine en instaurant un véritable « carnet de santé » des infrastructures et des équipements afin d’en identifier précisément les coûts de possession et de maintenance.  Soumis à de fortes contraintes d’usage et d’image, le patrimoine du secteur public et des collectivités locales s’avère, en effet, en constante mutation : construction ou rénovation, évolution permanente des effectifs et des surfaces qui leur sont affectées. D’où l’importance qu’il demeure sous contrôle via des inventaires réguliers, des contrôles de cycles de vie… afin que la structure publique puisse le gérer de la manière la plus efficace possible et anticiper les investissements nécessaires à son évolution. Devenue une obligation réglementaire, la gestion du patrimoine public, véritables indicateurs du rendement économique et social à venir, devient désormais résolument dynamique et active. Définir, mesurer et atteindre des critères de performance : un contexte où le patrimoine apparaît assurément en tête des gisements de ressources possibles.

Deuxièmement : mettre en place une démarche eco-responsable qui s’inscrit idéalement dans le principe de bonne utilisation des deniers publics, en cohérence avec les objectifs nationaux de développement durable. En effet, la France poursuit l’objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, soit une réduction moyenne de 3 % par an. Mieux maîtriser la demande d’énergie du parc immobilier existant représente l’une des plus importantes actions que mène le secteur public dans cette perspective. Ainsi, les  actions d’efficacité énergétique oeuvrent à diminuer les impacts environnementaux liés à la consommation énergétique des bâtiments, réduire les dépenses d’exploitation et les charges, notamment dans l’habitat collectif, contribuant au progrès social. Une gestion eco-responsable du parc automobile représente une autre action que poursuit la sphère publique en privilégiant le choix de véhicules moins polluants et moins coûteux d’entretien.
Troisièmement : aller encore plus loin dans la « relation virtuelle » entre le citoyen et l’administration avec l’avènement de l’e-democratie. Face à la généralisation des outils collaboratifs web 2.0 et aux besoins de plus en plus prégnants des citoyens d’informations, l’e-administration progresse. En effet, la sphère publique s’engage dans une nouvelle démarche et organisation afin de rendre les administrations plus transparentes, collaboratives, efficaces et participatives. Ainsi, « le coffre fort citoyen », qui devrait se généraliser dans les prochaines années, permettra aux usagers d’accéder aisément et en toute sécurité à de nouveaux services électroniques (dématérialisation des actes…), d’être informés en temps réel de l’état de leurs différentes demandes, tout en garantissant un gain de temps et d’argent inestimable pour le secteur public. Enfin, la présence sur les réseaux sociaux, tchat, blogs et les relations directes avec les citoyens/usagers vont offrir la possibilité au secteur public de pouvoir aisément réaliser des enquêtes de satisfaction sur les services rendus et la pertinence des structures et en déduire des indicateurs de performance.

Et pour finir, la modernisation de la sphère publique passe par de nouvelles méthodes et organisation de travail, en privilégiant le télé-travail, la formation… et en s’appuyant sur les dernières technologies. Dans la totalité de ces enjeux, la technologie, sous toutes les formes (cloud-computing….) prend toute son importance et sa légitimité. Ainsi, le secteur public, et surtout les collectivités locales, mènent actuellement de front ces chantiers en exploitant les technologies les plus pertinentes. Dans les prochaines années, le secteur public doit prolonger dans la durée une véritable culture de l’innovation, en y consacrant les ressources humaines et financières nécessaires, afin de toujours gagner en efficacité dans son fonctionnement et d’en réduire les coûts inhérents.

Fort de 20 ans d’expérience et de l’offre modulaire la plus riche du marché, KIMOCE accompagne le secteur public dans toutes ses mutations. Nous souhaitons conjuguer nos talents afin d’offrir aux citoyens et aux usagers de services publics, une administration agile, performante et réactive. Elle a, en effet, un rôle prépondérant à jouer dans la construction et le développement de l’économie française de la prochaine décennie, en continuant d’investir dans les infrastructures, les nouveaux services et les futurs paysages urbains. Un chiffre émanant de l’établissement public OSEO l’illustre concrètement : les marchés publics représentent un poids considérable dans l’économie française, soit 120 milliards d’euros par an, soit près de 9 % du PIB.