e-sauvegarde: Mozy (EMC) parle français et maintient le gratuit

Mozy.fr, la nouvelle déclinaison « froggie » du site de sauvegarde appartenant à EMC a récemment ouvert ses portes. De quoi séduire plus facilement le marché français, d’autant que les tarifs proposés s’avèrent très compétitifs, que le logiciel de paramétrage et d’administration est intégralement traduit et que la mouture gratuite (jusqu’à 2 Go) va continuer d’exister pour le plus grand plaisir des particuliers mais surtout des TPE.

En mai dernier, alors qu’il avait procédé à la mise à jour en version 2.0, l’éditeur de Mozy affirmait: “Depuis son lancement en 2005, Mozy est devenu le service de sauvegarde des données en ligne le plus fiable dans le monde avec plus d’un million d’usagers et 50.000 entreprises clientes” Une pincée de marketing et pas mal de méthode Coué derrière ce message, mais malgré tout du vrai. Car la fiabilité et la simplicité d’usage ont été testés ici et là (surtout là) et, notamment de l’autre côté de l’Atlantique, Mozy fait désormais référence (Iomega, devenu lui aussi filiale d’EMC, l’avait adopté en complément de nombre de ses disques durs et NAS).

« Selon une enquête réalisée par le Ponemon Institute, 42 % des professionnels de la région EMEA (Europe Moyen-Orient-Asie) n’effectuent jamais de sauvegarde de leurs données !» a indiqué Claire Galbois-Alcaix, responsable marketing EMEA chez Mozy, à l’occasion de la présentation presse de la nouvelle mouture française de Mozy (fin août). Elle ajoute : « Sans parler des pertes de données ou d’ordinateurs, des erreurs humaines… Pour limiter les contraintes, le logiciel Mozy peut effectuer les sauvegardes de façon planifiée, et sans perturber le travail de l’utilisateur. Et même les fichiers ouverts peuvent être sauvegardés. »

Dans la pratique…

L’utilisateur s’inscrit sur mozy.fr et télécharge le logiciel sur son poste. Ensuite, il définit très simplement les disques, dossiers ou fichiers (type de fichiers, applications, etc.) ciblés par cette sauvegarde. Si la première sauvegarde dure nécessairement un certain temps (ou un temps certain, c’est selon…), Mozy se livre par la suite à des sauvegardes incrémentielles, pour ne transférer que les parties de fichier nouvelles ou modifiées. Autrement dit, de quoi faire de sacrées économies en temps et en bande passante !

A noter que le service offre comme il se doit un espace de sauvegarde en ligne sécurisé : le stockage est en effet chiffré à un très haut niveau de sécurité (Blowfish sur clé de 448 bits !). Quant aux échanges, ils bénéficient d’un chiffrage SSL 128. Précisons pour les puristes que les datacenters Mozy bénéficient d’une certification SAS70 ou ISO27001. Rassurant…

La sauvegarde est une chose. La restauration en est une autre, tout aussi fondamentale. Retenez qu’elle peut être restreinte à un dossier, voire à un seul fichier (un peu comme dans Time Machine sur Mac). Le génie Mozy fait même mieux : il sait conserver les multiples versions de documents pendant 30 jours (ce qu’en « wording » on appelle le « versionning »). Un argument qui peut s’avérer très utile, notamment quand il s’agit de rapporter une preuve vis-à-vis d’une administration (fiscale, au hasard…) ! Au cours de la restauration, les différentes versions sont présentées et l’on peut à loisir choisir la version à rapatrier.

Autre bon point pour Mozy : nul obligation d’utiliser le logiciel « off line » pour suivre ses sauvegardes ou restaurer des fichiers. On peut se contenter d’utiliser le service en ligne et de naviguer dans les arborescences. S’agissant de la restauration ou de la récupération des fichiers, le site fournit par email un simple lien hypertexte. On clique dessus et… rouler jeunesse : le  téléchargement démarre ! On peut même créer à l’occasion un disque virtuel…

Cerise sur le gâteau, Mozy 2xProtect permet (sous Windows uniquement pour l’instant) de réaliser une sauvegarde locale, que ce soit sur un disque externe, un NAS ou un disque réseau (même distant), une clé USB, …

« Parlez-vous le langue de les français ? »

La version MozyPro apporte des outils supplémentaires comme la console d’administration centralisée pour gérer l’ensemble des comptes : créer des sous-administrateurs, afficher le niveau d’utilisation, l’historique et les statistiques des comptes, réinitialiser les mots de passe, afficher et distribuer les clés de licence – et même personnaliser les paramètres de configuration (en autorisant ou inhibant certains menus ou fonctions). Grâce à cette interface en ligne 100% « frenchie », l’administrateur gère tous les comptes utilisateurs où qu’ils se trouvent.

Pour se positionner sur le créneau professionnel, la filiale d’EMC propose en outre un support technique (pas délocalisée) sous plusieurs formes : par e-mail 24:24 7 jours sur 7(accessible à toutes les offres), par téléphone ou encore par ‘chat’ aux heures de bureau. Et bien sûr via mozy.fr.

Tarif grand public, service professionnel

Disponible pour les environnements Windows et Macintosh, MozyPro est proposée sous deux formes : soit une licence par ordinateur de bureau (3,99 euros par mois + 0,50 euros par Go et par mois) ou une licence Serveur à 6,99 euros par mois + 50 centimes par Go et par mois. Un super tarif… Encore battu par Mozyhome (la version pour les particuliers) avec son offre gratuite limitée à 2 Go (mais sans limite sur la taille des fichiers), et une offre illimitée à 4,99 euros par mois (tarif dégressif sur un ou deux ans). Que demande le peuple ?

Les revendeurs sont les bienvenus !

Parce que la relation de proximité s’avère très payante auprès des entreprises, Mozy mise fortement sur les revendeurs pour MozyPro, et annonce déjà un réseau de 4.000 revendeurs dans le monde ! L’éditeur met en avant des niveaux de rémunération compétitifs et “de puissants contrôles administratifs”, le revendeur MozyPro étant en mesure via les outils fournis de gérer des comptes multiutilisateurs, de définir des paramètres de configuration personnalisés et de demander à tout moment des restaurations quel que soit l’endroit où il se trouve dans le monde, grâce à la console d’administration Web.