Les perceptions et priorités des PME face à la crise sous la loupe de SAGE

A l’occasion des Ateliers de l’Entrepreneur de l’Institut Sage qui se sont déroulés à Paris le 29 juin dernier, l’Institut Sage a dévoilé les résultats de son étude consacrée à la crise et à sa gestion par les PME de plus de 100 salariés.  Une étude fournissant les résultats de l’enquête menée par BVA et l’Observatoire de l’Institut auprès de ces PME.  Elle montre que, dans un contexte de reprise incertain, un optimisme relatif se fait jour mais qui concerne principalement les dirigeants des « grosses PME », si l’on peut dire…

Car parmi les PME de plus de 100 salariés, 44% des entreprises interrogées envisagent une croissance de leur chiffre d’affaires en 2010 (contre 35 % en janvier 2009). Un optimisme qui s’avère plus prononcé dans les activités de banque/assurance/immobilier (57 %) et de commerce (54 %) que dans l’industrie (44 %), les services (39 %) et le BTP (32 %).

En revanche, les dirigeants de PME de moins de 100 salariés se montrent plus pessimistes : seuls 32 % envisagent une croissance de leur chiffre d’affaires en 2010 ! N’allons pas imaginer que les dirigeants d’entreprises dont l’effectif est supérieur à 100 salariés soient pour autant béats et sans crainte pour l’avenir proche. Près de la moitié d’entre eux s’avouent inquiets pour l’avenir de leur entreprise. Près d’un sur deux (48 %) estiment que la situation de leur entreprise va se détériorer. A titre de comparaison, ils n’étaient que 13 % à avoir ce sentiment en janvier 2009 !

A l’inverse, concernant l’évolution de la situation économique de la France, ils se montrent paradoxalement plus optimistes qu’ils ne l’étaient en janvier 2009 : 37 % d’entre eux estiment que la situation va se détériorer, contre 53 % il y a 18 mois.  Malgré tout, la prudence prévaut dans tous les esprits.  L’institut explique qu’en 2009 et début 2010, le contexte de crise a incité les PME à réduire leurs coûts et à porter une attention particulière à la gestion de leur BFR (Besoin en Fonds de Roulement) et de leur financement. Pour l’année à venir, les grosses PME viseront 2 objectifs en priorité : poursuivre la réduction des coûts (25 %) et augmenter la rentabilité (22 %). Elles chercheront aussi à améliorer leur relation avec leurs clients (19 %). Quant au refinancement possible de leur entreprise, ce n’est pas d’actualité pour le moment (cité par seulement 2% des dirigeants interrogés).

S’agissant du recrutement, on ne devrait pas vivre des moments très intenses dans les prochains mois. En effet 66 % des entreprises interrogées déclarent qu’elles ne changeront rien à leurs effectifs contre seulement 18 % qui envisagent de recruter (16% en toute logique vont donc, en creux, licencier). Sur ce point, les petites PME se distinguent, envisageant de recruter pour 33 % d’entre elles.

« Les dirigeants de PME de 100 salariés et plus sont pris en tenaille entre les quelques signes de reprise évoqués il y a quelques semaines dans l’actualité et les inquiétudes qui demeurent sur l’efficacité des plans de relance et la fragilité structurelle de l’économie. S’ils sont plus nombreux aujourd’hui qu’en janvier à prévoir une croissance de leur chiffre d’affaires, l’absence de perspectives claires demeure un frein significatif pour leur entreprise, frein avec lequel ils doivent composer sans savoir pour combien de temps encore » indique Damien Louvet, Délégué Général de l’Institut Sage.