La virtualisation : un défi de gestionnaire réseaux

Par Dirk Marichal, VP Ventes & Marketing EMEA, Infoblox

La littérature informatique des années futures qualifiera sans doute la fin des années 2000 comme le virage qui aura fait passer le secteur IT du réel au virtuel. Bien sûr, le matériel « physique » reste tout de même à la base de tous les réseaux, mais « serveur virtuel » est un oxymore qui ne fait désormais plus rire personne. Au contraire : la rapidité de mise en œuvre et l’agilité que la virtualisation offre dans le déploiement de nouvelles applications, par exemple, a plutôt de quoi impressionner. En tout cas sur le papier.

Car dans la réalité, cette profonde mutation des systèmes d’information implique un certain nombre d’adaptations de la part des équipes qui en ont la charge. Parmi lesquelles l’obligation de basculer vers une certaine industrialisation de l’exploitation des réseaux, et plus globalement de ces systèmes d’information. Mais pourquoi un tel besoin ? Simplement parce que, virtuel ou pas, chaque nouvel équipement implémenté dans un réseau est aussi une nouvelle adresse IP à attribuer. Et avec elle, la nécessaire gestion de l’ensemble des services IP associés, à savoir DNS, DNSSEC, DHCP, IPAM, TFTP, HTTP, etc.

Or aujourd’hui, la virtualisation permet de multiplier ces équipements en quelques secondes et pour un coût direct quasi nul. Ce qui n’était évidemment pas le cas lorsqu’il fallait investir dans un nouveau serveur, un nouveau commutateur, etc. Autant dire que pour suivre, la gestion des adresses IP ne peut donc plus se contenter d’un simple classeur Excel et d’une gestion manuelle, génératrice d’erreurs,  préjudiciable à la disponibilité du réseau et surtout coûteuse.

Automatiser et simplifier

Selon une étude menée par ComputerWorld MarketVibe en 2008, le coût par adresse IP augmente en effet considérablement avec la croissance du réseau. De 7,46$ pour un réseau composé de 1 000 adresses IP, le coût par adresse s’envole à près de 10$ sur un réseau de 10 000 adresses IP. Et cela ne va pas aller en s’arrangeant si l’on en croit Cisco, qui prévoit 1 000 milliards d’appareils connectés à Internet à l’horizon 2013 !

Mais comment automatiser la mise en service et la gestion des services IP sur des réseaux toujours plus étendus et éloignés : filiale, point de ventes, succursale, datacenter, etc. ? Et ainsi simplifier voire déléguer les tâches d’administration quotidiennes telles que les déménagements d’imprimantes, l’ajout de noms de domaines, la surveillance réseau, l’édition de rapports, etc. Tout en se concentrant sur des fonctions à plus forte valeur ajoutée, et notamment la réorganisation et l’optimisation des réseaux pour en faciliter l’analyse et la gestion.

Pour répondre à ces problématiques rencontrées par de nombreux responsables réseaux, une centralisation de l’administration, de la surveillance et du trouble-shooting notamment est bien sûr indispensable. Tandis que l’automatisation des processus assure la mise à jour en temps réel de l’ensemble des points névralgiques du réseau (appliances, serveurs DNS, etc.). Une stratégie qui permet d’offrir une vision unique et fiable d’un réseau qui peut croître sans risque et sans augmentation exponentielle de ses coûts.