NetApp accède au méga-stockage avec le canadien Bycast Inc

NetApp a annoncé ce 17 mai avoir finalisé l’acquisition, pour un montant non précisé, de Bycast qui est appelé à devenir un « centre technologique » de la firme. Bycast, éditeur né en 1999 et installé à Vancouver (Canada) est une start-up spécialisée dans le stockage orienté objet. En la rachetant NetApp accède à une technologie prometteuse, à l’heure du développement en flèche de la virtualisation et du Cloud.

Le principal logiciel de Bycast permet en effet de réunifier des données stockées sur des équipements géographiquement dispersés. Il crée des ‘pools’ uniques de stockage ou ‘storage grids’ – pour des données non structurées  -images, fichiers audio ou vidéo, films numériques… en particulier dans le domaine de la santé et de l’imagerie médicale. Un Storage Grid qui fonctionne sur des noeuds de serveurs X86, en frontal d’unités NAS ou SAN.

Qui est ciblé par cette solution ? Des entreprises ayant la nécessité de gérer d’énormes volumes de  données et de documents, quantifiables en dizaines voire en centaines de péta-octets. Les sociétés de production média de dimension internationale sont en général en quête de ce genre de solution de stockage basée ‘objets’. Ce peut être également une solution complémentaire pour construire et mettre à jour un  référentiel global (ou  ‘repository’) de toutes les données centrales, communes à plusieurs applications IT.

Jusqu’ici Bycast présentait en outre l’avantage d’être fournisseur OEM d’IBM (IBM System storage multilevel grid access manager) et de HP (mais cette relation OEM aura sans doute du mal à survivre à ce rachat du concurrent NetApp). Par ailleurs, il travaille aussi avec beaucoup d’autres grands noms des marchés IT : Dell, Oracle,  Siemens, Iron Mountain, etc.

Comme le constataient récemment nos confrères de ‘StorageNewsletter.com’ NetApp n’est pas reconnu comme un champion en termes d’acquisitions, de sorte que l’intégration de Spinnaker Networks par exemple, et de son offre, a pris un temps certain. Sans oublier le fâcheux épisode qui l’a vu il y a quelques mois se faire souffler Data Domain par son grand rival, EMC.