Hitachi D.S. choisit Microsoft pour sa plate-forme virtualisée unifiée

Hitachi Data Systems (HDS) a annoncé ce 19 avril sa future plate-forme unifiée, baptisée UCP, pour Unified compute platform. Elle va proposer dès le début 2011 une « orchestration » unique apportant une intégration entre plusieurs datacenters virtualisés, via la mise en musique des serveurs informatiques, du réseau et des unités de stockage de données.

Des développements qui  s’appuient sur l’offre « System center » de Microsoft et sa plate-forme de virtualisation Hyper V. Un choix qui positionne ainsi clairement HDS face à l’alliance VCE de Cisco, EMC et VMware (et leur offre vBlock). Mais sans pression sur les futurs acquéreurs et utilisateurs qui auront toute liberté de choix quant à la plate-forme de virtualisation, quand bien même celle de Microsoft sera bien entendu privilégier dans la communication.

De nouvelles architectures de datacenters en filigrane

Comme l’expliquent Laurent Bartoletti et François Botton, responsables marketing produits chez HDS France, il s’agit là de poser des jalons pour les nouvelles architectures de ‘datacenters’ conduisant notamment vers les configurations de ‘cloud’ privé et public. « Après la phase de la virtualisation et de la consolidation des datacenters, il s’agit de standardiser les solutions et les services. Ensuite il faut automatiser et permettre le « self-service » des prestations IT. Et le futur sera constitué d’une automatisation intelligente, avec une infrastructure rendue invisible, tout en rendant plus visibles les solutions métier« .

Selon « diverses études » citées par HDS, à l’horizon 2013, 17% du marché des plates-formes de ‘datacenter’ sera constitué d’offres « convergées » – telle que celle-ci, consistant à réunir en une seule infrastructure les serveurs, les unités de stockage et l’infrastructure réseau. 75% du marché conservera une organisation « traditionnelle » (non unifiée) et 8% une organisation de « micro-computing ».

L’offe UCP, programmée pour le 1er semestre 2011, apportera une solution dite d' »Orchestration » capable de gérer plusieurs ‘datacenters’ virtualisés à partir d’un « portail unifié » (unified portal). L’objectif est bien de centraliser l’ensemble des fonctions de supervision des serveurs virtualisés (coordination des flux, ‘workloads’ sur les machines virtuelles), administration centralisée, y compris celle des ‘templates’ mis à disposition; organisation des déploiements;  management de la qualité de service ;  refacturation des prestations IT ;  contrôle du versionning des applications ;  sécurité des données avec redondance et solutions de continuité de service).

Pour les briques constitutives de cette offre virtualisée et unifiée, HDS a choisi l’OEM de Microsoft: SCVMM et SCOM – à savoir System center virtual machine manager et System center operation manager. Une offre provenant de la firme de Redmond qui sera intégrée aux outils et solutions existants chez HDS. A savoir: Universal Storage Platform V, Dynamic provisioning et Storage cluster for Microsoft Hyper V. A noter qu’ici – et uniquement ici – HDS mentionne également le « support » des hyperviseurs Hyper V de Microsoft et VMware…)

Le portail unifié permettant un accès aux différents services, va autoriser la définition et l’attribution des différents rôles à partir de cette plate-forme unifiée: administrateur IT, développeur IT, utilisateurs par métier, etc.  Ses administrateurs seront polyvalents, capables d’intervenir sur toute l’infrastructure jusqu’aux systèmes virtuels et aux applications (exit le cloisonnement des compétences « serveur/réseau/stockage »).
Cette plate-forme ‘UCP’ s’annonce donc ‘scalable’ (extensible, évolutive) et « multi-tenant’ (ouverte, multi-propriétaire…).  HDS propose ses propres serveurs lames (blade servers). Et le fabricant, dans son communiqué, de citer trois témoins partenaires: EDB, Iron Mountain, IT Movistar Chile et Sify…  Pour la France, HDS cite comme témoin-clé,  l’assureur MAAF (Jean-Pierre Giquel).

A ce stade, aucune indication de tarifs ni de mode de tarification n’a encore été fournie. La phase suivante, à partir de 2011, consistera à apporter une offre de services intégrée (multiplicité de services IT dans un portefeuille fédérateur ou  ‘unified computing framework’).