CA lance sa campagne pro-cloud computing

CA incite au CC… Comprenez que l’éditeur mondial CA (ex-Computer Associates) vient de lancer une campagne massive de promotion du Cloud en tentant d’apporter une réponse à la question essentielle suivante: « Comment aider les entreprises à comprendre les enjeux tournant autour du cloud computing et comment les aider à mieux aborder ce délicat passage ? »

A la clé: l’organisation, jusqu’en juillet prochain, de six grands ateliers ayant pour thème l’informatique dans les nuages.

La première session, baptisée “Cloud Academy”, vient de se tenir, ce 17 février, à Paris-La Défense. Elle a eu trait aux concepts et au potentiel du cloud et a également permis à CA de donner la parole à des partenaires tels que Revevol, Amazon Web Services ou Capgemini, qui ont pu faire partager leurs visions sur ce sujet encore peu ou mal appréhendé.

Une technologie méconnue qui suscite la méfiance des entreprises

Car le Cloud, par manque de connaissance ou d’expertise en interne, fait encore peur aux entreprises, aux PME mais aussi à nombre de grands comptes. Selon une étude menée pour le compte de CA auprès de 550 entreprises européennes et réalisée par le cabinet Vanson Bourne (de septembre à décembre 2009), “30 % des entreprises françaises considèrent le cloud computing comme une mode passagère et 64 % des sondés attendent des arguments plus convaincants en sa faveur”, a ainsi souligné Jean-Pierre Ullmo, le directeur des ventes BSM de CA (photo).

Selon ces organisations interrogées, le cloud n’est pas une technologie encore assez mûre pour être déployée au sein de leur infrastructure et suscite encore beaucoup de méfiance. Le cloud trouvera même peut-être son salut grâce à la virtualisation : Jean-Pierre Ullmo précise ainsi que “70% des entreprises sondées entament leur stratégie cloud en virtualisant leurs serveurs”.

Il n’en reste pas moins que le Cloud reste une solution de qualité pour aider les entreprises à réduire les coûts de leurs data centers en bénéficiant aussi d’un « self-service à la demande », d’une plus grande élasticité, d’une sécurité assurée selon les acteurs majeurs du secteur et d’une utilisation dynamiques des ressources.

 

Principaux avantages : sécurité, scalabilité, fiabilité et réduction des coûts

Cette quasi-hostilité affichée des entreprises, ou tout au moins cette crainte du pas en avant, incite encore davantage les spécialistes du Cloud à se mobiliser afin de pousser son adoption et sa généralisation. Selon Louis Naugès, le président de Revevol, société de conseils spécialisée dans le domaine, “2010-2020 sera la décennie du cloud”. Un cloud loin d’être rouillé donc…

“Le cloud computing doit être vu comme un ensemble de composants, un agrégateur de services, qui rassemble les fournisseurs d’IaaS (Infrastructure as a Service) comme Amazon Web Services, de PaaS (Platform as a Service) comme Google App Engine, de SaaS( Software as a Service), et de PRaaS (Process as a Service”.

Le cloud permet d’exploiter les nouveaux réseaux sans fil (Wi-Fi, Wimax) et les terminaux mobiles pour obtenir des postes de travail allégés, plus faciles à administrer sans application via un cloud privé ou public, tout en développant des usages sur le modèle SaaS, où les entreprises deviennent multi-locataires avec une seule instance du logiciel partagée.

De son côté, Christophe Baroux, Regional Sales Manager chez Amazon Web Services, précise qu’il existe de réels avantages à tirer du Cloud, comme la sécurité, “qui reste notre priorité n°1″, la scalabilité, “car il est possible de lancer des centaines de serveurs en quelques minutes en cas de pics d’activité”, la fiabilité et une baisse des investissements à envisager “puisque les coûts fixes passent à des coûts variables en mode “Pay as ou go” ou “Pay as you sell”« .

Des impacts importants sur le SI

Pour les DSI, la migration vers le CC entraîne un vrai impact positif sur les systèmes d’informations, selon Jean-François Caenen, CTO chez Capgemini.

L’utilisation d’une informatique dans les nuages permettrait ainsi d’élaborer une autre approche des data centers “avec une utilisation dynamique des ressources, l’instauration d’une certaine élasticité et une disponibilité immédiate des ressources à des prix attractifs”.

Pour autant, souligne M. Caenen, les freins à son adoption existent toujours : la crainte du manque de sécurité, de la perte des données et de l’éventuel manque de disponibilité des applications dû à la possible disparition des fournisseurs.