Sage X3 V6 : rencontre entre l’ERP et le Web 2.0

A l’heure de la présentation

C’est à Paris, à quelques encablures des Champs-Elysées, que Sage a réservé l’annonce de la disponibilité générale de la sixième version de Sage ERP X3 à ses clients du monde entier. A la clé : une véritable refonte de plate-forme, plus de 3 ans après la sortie de la V5 qui remontait à 2007. Vocation de cette version internationale de son progiciel phare de gestion intégré (PGI ou ERP en anglais) : toucher les entreprises du segment mid-market (soit 50 à 2 000 pour l’éditeur) qui ont affaire à des problématiques spécifiques : croissance externe, expansion internationale, gestion multi-sites, multilingue et multi-devises, etc.

Une fois n’est pas coutume dans le domaine des ERP, c’est la France (et accessoirement la Suisse) qui aura servi de marché pilote pour l’adoption de X3 en version 6. Dans ce cadre, un programme bêta avait été ouvert  depuis avril 2008 et vient de s’achever. Un programme qui aura permis aux équipes internes de recueillir les premières réactions et les désirs d’évolution des clients. Une planche d’appel pour un projet international, car l’éditeur souhaite désormais étendre la portée de son outil à l’ensemble des pays dans lesquels il a des intérêts commerciaux (une cinquantaine). La mise en orbite au niveau global sera progressive au cours de l’année 2010, la France faisant partie logiquement de la liste des premiers servis au cours de Q1. Le lancement du produit s’achèvera au troisième trimestre 2010 avec des pays comme le Portugal, l’Italie, Singapour, la Pologne ou la Russie, tandis que les Etats-Unis par exemple seront eux concernés au cours de Q2.

Preuve de l’importance de l’évènement : Paul Walker, P-DG de Sage, a traversé la Manche pour présenter cette dernière version de X3. Il est revenu sur les positions prises par son groupe dans le monde. L’éditeur de solutions PGI et GRC (gestion de la relation client, CRM en anglais) affiche une base de presque 800 000 clients dans le segment “mid-market” (précisément 184 000 dans le sous-segment “upper mid-market” et 614 000 dans le sous-segment “lower mid-market”) et 5,3 millions de clients dans la catégorie “small and medium business” (TPE-PME). Rien qu’en ce qui concerne son produit X3, Sage recense 2700 clients (Vinci Construction en France par exemple) et pas moins de  1 500 “Sage Professionals” afin d’accompagner les entreprises dans l’implémentation de l’ERP.

Pour Paul Walker, cette V6 va être appréciée pour trois raisons : “qualité haut de gamme” de l’outil, “facilité d’utilisation” et “déploiement rapide”. De son côté, Christophe Letellier, en qualité de Directeur général pour la gamme ERP X3 dans le monde, ajoute à ces arguments la “valeur ajoutée apportée au client”, la “simplicité” et le “pragmatisme”. Des discours marketing bien rodés, mais au sein desquels on y décèle parfois quelques réalités terrain. “Seulement un tiers des fonctions sur les outils ERP est réellement exploité, d’où l’importance de l’expérience utilisateur et de la simplification”, constate ainsi Christophe Letellier.

Moteur V6 : 583 nouveautés au compteur

En qualité de Vice-Président senior de la gamme de produits X3 chez Sage, Emmanuel Obadia est revenu sur la richesse fonctionnelle de la nouvelle solution ERP (583 nouveautés dans une exploitation multi-sectorielle de X3). Passage à la version internationale oblige, le multilinguisme est considéré comme un acquis. Emmanuel Obadia résume les atouts de la nouvelle version en trois volet : réduction du temps passé sur l’outil ERP et des coûts pour “fluidifier les business process”, rendre l’outil interopérable en fonction des sites à travers une “standardisation” des process et améliorer “l’expérience client” (développement d’une déclinaison mobile sous iPhone).

Sur le front du développement, Sage ERP X3 V6 s’avère compatible avec l’environnement libre Eclipse et supporte les annuaires LDAP.  L’éditeur s’appuie sur son architecture Safe X3 pour les serveurs d’applications Web (sous Tomcat/Apache) et intègre désormais les Web services REST (à côté de SOAP).

Du Web 2.0 dans l’ERP, une cure de jouvence ?

Sage a gardé une surprise, à la sauce Web 2.0, pour le bouquet final : l’apport des technologies Netvibes (portail personnalisé à partir de flux RSS) intégrées dans X3 v6. Freddy Mini, P-DG de la start-up d’origine française (mais basée aux Etats-Unis), est venu présenter ses nouvelles fonctionnalités mêlant collaboratif, personnalisation et publication automatisée afin de promouvoir l’usage de tableaux de bord (dashboards) et de widgets aux services des entreprises (Sage Enterprise Webtop). Un nouvel outil BtoB accessible à partir de n’importe quel navigateur, disponible prochainement dans l’offre Sage en mode cloud (services hébergés) ou installés sur une infrastructure d’une société cliente. Bluffant…

X3 : un écosystème de plus en plus riche

Par ailleurs, l’écosystème X3 s’étend. Logica, spécialiste français de l’intégration, devient un partenaire mondial pour accompagner les clients dans le déploiement de la nouvelle version du PGI de Sage. “Le choix de ce produit était évident en raison de sa flexibilité et des capacités de faire du sur-mesure”, a expliqué François Sancho, Directeur général de Logica France.

De son côté, Pascal Dumontet, Directeur général d’Oracle France, a rappelé le partenariat scellé avec Sage depuis dix ans. Celui-ci est appelé à perdurer avec la nouvelle gamme de solutions de l’éditeur américain (Oracle 11 Database 11g, Oracle Real Application Cluster 11g, Exadata). En l’état actuel, les solutions Sage sont uniquement compatibles avec les systèmes de gestion de base de données Oracle et Microsoft (SQL Server). Mais des SGBD open source (MySQL, Ingres) seraient “en cours d’évaluation”.

Même Microsoft, qui développe de son côté sa propre ligne de produits ERP (Microsoft Dynamics), était invité au nom des synergies réalisées entre X3 et Microsoft Office 2007. Désormais, il sera possible de créer et de modifier des documents Office directement dans l’interface X3 (on a d’ailleurs vu sur place de gros « faiseurs » de business autour de ces synergies, dont Apsys Cyborg). Sur le papier, Eric Boustouller, P-DG de Microsoft France, était annoncé mais c’est finalement Paula Paravecchio, Directrice générale distribution des produits et services de Microsoft pour la zone Europe – Moyen Orient – Afrique (EMEA), qui l’a remplacé pour une courte intervention sur scène.

Enfin, une alliance a également été conclue avec Docubase-Groupe EMC (gestion électronique des documents ou GED) et ReadSoft (automatisation du traitement de courrier) pour des process automatisés de facturation.
 

Une distribution sélective et assez limitée

Ce sont 150 partenaires qui devraient initialement distribuer cette nouvelle mouture de l’ERP de Sage dans le monde. Parmi eux, essentiellement de grandes SSII comme Logica, déjà évoqué précédemment. Le choix des partenaires a donc été particulièrement « serré » et la base constituée peut sembler maigre si l’on considère la cible SMB visée par l’éditeur, d’autant que parmi les partenaires sélectionnés se glissent de nombreux VARs travaillant déjà avec des éditeurs d’ERP concurrents (Oracle, Microsoft, Divalto ou SAP pour ne citer que les plus connus).

Un argument qui n’effraie pas Christophe Letellier, expliquant que l’intention de Sage est de pas faire grandir trop vite et sans retenue le nombre de partenaires. Le niveau de compétence demandé aux partenaires est en effet volontairement exigeant et s’accompagne d’un plan de certification lui aussi assez contraignant. Le partenaire doit absolument faire la preuve de son engagement auprès de Sage qui, en échange, lui apportera une aide massive afin de commercialiser des modules développés pour répondre au mieux aux besoins des clients finaux, ainsi qu’un support de haut niveau. Et bien sûr Sage dispose d’une organisation bien huilée pour fournir à ces partenaires triés sur le volet des leads « de qualité ». Des leads qui devraient se traduire par des affaires plus rapidement conclues sur le plan commercial.

Vidéo : E. Obadia (Sage) : ” la V6 de Sage ERP X3 est une version majeure”

Le principal responsable du groupe Sage pour la gamme X3 revient sur les atouts de la nouvelle version de l’outil ERP nouvelle génération destiné aux entreprises du mid-market.

Sage vient de dévoiler la version internationale de la solution ERP X3 V6.
En qualité de Vice-Président senior de la gamme de produits X3 chez Sage, Emmanuel Obadia revient sur les enjeux de ce véritable lancement commercial pour l’éditeur dans le segment des entreprises mid-market (50 à 2000 salariés).

Pendant un an, la France a servi de marché pilote pour tester le nouveau progiciel de gestion intégré (PGI ou ERP en anglais) de Sage avant sa disponibilité générale.

“Une version majeure”, insiste notre interlocuteur que nous avons rencontré en marge de la conférence.

Tous les clients français qui s’étaient lancés de manière précoce (la plupart du temps en mode projet) peuvent désormais demander la mise à jour.
Emmanuel Obadia aborde les atouts de la nouvelle solution ERP qui a vocation à accompagner les entreprises engagées dans des problématiques de croissance et de globalisation.

Il revient également sur le cas de Microsoft, considéré comme un “coopétiteur” à mi-chemin entre un partenaire et un concurrent.
La petite touche innovante est apportée par la start-up Netvibes et le Sage Enterprise Webtop, qui permet d’introduire une approche Web 2.0 professionnelle (sous-tendant l’usage du XML, d’Ajax…) pour personnaliser et publier du contenu personnalisé sous forme de dashboards et de widgets pour répondre aux besoins des entreprises.

Pour consulter l’interview d’Emmanuel Obadia, cliquez sur le lien suivant pour accéder à l’article originel et la séquence vidéo tournée le 20/01/10 par Philippe Guerrier…
www.itespresso.fr/video-e-obadia-sage-la-v6-de-sage-erp-x3-est-une-version-majeure-33260.html