Difficile d’établir la différence entre divergence de vocabulaire et langage de communication. La France devait être épargnée par le vaste plan de licenciement de Microsoft annoncé fin janvier. Pourtant déjà 100 personnes ont quitté les nouveaux locaux d’Issy-les-Moulineaux.
Rappel. Microsoft évoquait un plan mondial de licenciements de 5 800 personnes. Un plan d’économie à l’échelle mondiale de 3 milliards de dollars a même été mis en place par le directeur financier Chris Liddell. Ce dernier vient du reste d’annoncer qu’il quitterait lui-même la société d’ici à la fin de l’année.
Double motif
Pour se justifier, Microsoft avance deux explications : la baisse de ses bénéfices trimestriels et le retournement du marché des PC à la suite du ralentissement économique. En effet, au 4e trimestre 2008, les ventes d’ordinateurs ont connu leur plus faible croissance depuis 2002 avec une progression de seulement 1,1% à 78,1 millions d’unités. Aux Etats-Unis, les ventes de PC ont même chuté de 10,1% pendant la période à 15,6 millions d’unités.
Pour autant, le quotidien Les Echos rapporte les propos d’Eric Boustouller, le p-dg des activités France de Microsoft. Il indique qu’il n’y a « pas de plan social » dans l’Hexagone. Ce que conteste les représentants du personnel qui ont interpellé la direction en octobre en avançant à l’occasion du comité de direction le chiffre de 200 licenciements, dont 34 managers.
Mais aucune confirmation d’un véritable plan de licenciements n’est venue corroborer leur message, si ce n’est: « Le nombre de départs tous motifs confondus depuis le début de l’année calendaire est de 100 collaborateurs, dont un peu plus de la moitié concernent des licenciements pour motif personnel. »
Microsoft emploie 1.300 personnes en France dans des locaux rutilants et fraîchement inaugurés d’Issy-les-Moulineaux. Concernant de futurs autres licenciements, reste donc à savoir s’il s’agit ou non d’une vaste réorganisation du personnel.
