Ballmer à Paris, Microsoft pèse de tout son poids !

Windows 7 et la nouvelle efficacité…

… au coeur du message de Steve Ballmer à Paris

L’automne sera Microsoftien ou ne sera pas… C’est en quelque sorte ce qu’il faut retenir de la « descente » spectaculaire de Steve Ballmer sur la France – pour la première fois meilleure filiale de l’éditeur dans le monde –. Une venue minutieusement préparée qui doit être le levier d’un succès considérable de la firme de Redmond sur tous les fronts à la fois…

Montrer que l’on est toujours aussi combattif (Ballmer n’a pas assez forcé), d’échapper aux ratés de Vista, dont les équipes en interne sont encore meurtris, forcer la conviction qu’il n’y a pas d’avenir prospère et radieux en dehors des solutions Microsoft. Telle était la vocation principale de la venue à Paris de Ballmer, prenant à témoin différents publics français, professionnels ou grand public, et leur conseillant de migrer sans attendre vers Windows 7, de faire le choix de Windows Server 2008 R2 ou de préparer l’arrivée de Exchange Server 2010 et d’Office 2010. 

Après une intervention remarquée le matin du 6 octobre au Salon des Micro-Entreprises, au milieu d’un parterre de « stars du e-commerce à la française » (voir notre diaporama), le géant patron du géant du logiciel a profité des ‘Microsoft Days’, pour prêcher la bonne parole devant un amphithéâtre quasi-complet (au stade G. Voisin d’Issy-les-Moulineaux). Un public formé de développeurs, de partenaires, de responsables production IT et de spécialistes serveurs IT, mais aussi quelques clients ‘finaux’ triés sur le volet. Son message fut le même que celui qui l’avait vu prendre la parole au Palais des Congrès quelques heures plus tôt : insisté sur la ‘nouvelle efficience’ ou ‘nouvelle efficacité’ attendue de l’infrastructure et des services IT dans les entreprises touchées par la crise.  Un message bien différent de celui que le même Ballmer avait tenu deux ans plus tôt au Théâtre Marigny, qui faisait pour l’essentiel l’apologie du Web 2.0. 

Il affirme : « La nouvelle norme aujourd’hui n’est pas la nouvelle économie, c’est la nouvelle efficacité (‘new efficiency’). Il ne faut pas s’attendre à recouvrer rapidement des budgets IT (…) Il faut de nouveaux produits et des solutions plus simples, plus efficaces et moins chères. Aujourd’hui, nous sommes, dans les entreprises,  plus dépendants de la productivité  et de l’innovation. Le secteur IT va continuer de croître trois fois plus vite que le reste de l’économie. Avec les solutions IT, nous allons aider le développement des activités de façon spectaculaire ».  « Mais, ajoute-t-il, il faut désormais, avec moins faire plus! Il faut réduire les coûts, aider les personnes à collaborer, à prendre les bonnes décisions, à optimiser la chaîne d’approvisionnement, etc.  Et, dans ce contexte, le système le plus fondamental, c’est le poste de travail que les gens utilisent. »

Tout pour Windows 7

Tous ces arguments dans un seul but : promouvoir, s’il en était encore besoin, la nécessité pour les entreprises de tourner le dos aux « vieux OS » qui ont toujours la peau dure… Finis les Windows 2000 et les Windows XP. Il est temps de tourner une page, de basculer sur Windows 7 et toutes ses promesses qui vont se concrétiser dans les tout prochains jours.  On peut même y aller les « yeux fermés », c’est garantie sur facture par Steve Ballmer : « Windows 7 a été soumis à 8 millions de bêta-testeurs, dont 7.000 en France (…) Dans une récente interview, on m’a demandé ce que je préférais dans les innovations de Windows 7. J’ai répondu : les facilités  et les nouveaux services ‘sans fil’ (wireless facilities). Mais il faut bien comprendre que Windows 7, c’est tout un nouveau monde. Ce sont pas moins de 100 nouvelles caractéristiques et fonctions, dont Hyper V et Direct Access !« . Et puis c’est le saut dans la puissance, avec le mode 64 bits, et celui dans la compatibilité avec le  « XP Mode ». Bref, c’est du tout cuit, c’est LE produit qui peut mettre du baume sur les plaies des entreprises échaudées (pour celles qui s’y étaient risquées) par le choix de Vista.

Diaporama légendé (salon des Micro-Entreprises)

Bonus : l’interview la plus courte du monde…

20 secondes avec Steve Ballmer, P-DG de Microsoft, soit la plus courte interview vidéo réalisée par nos confrères d’ITespresso dans les couloirs du Palais des Congrès de Paris, alors que Steve Ballmer, accompagné par sa « cour », s’apprêtait à se rendre à Issy-les-moulineaux (provoquant du reste un embouteillage monstre aux abords du nouveau siège de la firme) … Un petit commentaire exclusif du P-DG de Microsoft, en guise de clin d’œil,  à propos du marché IT en France.

“What do you think of French IT market ? Is it dynamic ?” demande Philippe Guerrier à Steve Ballmer en passe de quitter l’auditorium du Salon des Micro-Entreprises dans lequel se tenait une table ronde “économie numérique”. A la clé ? Une mini-réponse, tout sourire, de Steve Ballmer… Le rédacteur-en-chef d’ITespresso n’aura pas le temps de le relancer sur un autre sujet. Il s’enfuit déjà avec la délégation de managers de Microsoft, dont Eric Boustouller, Président de Microsoft France et un autre français, Jean-Philippe Courtois, Président de la division Microsoft International (que l’on voit passer en arrière-plan sur la vidéo).
Pour consulter la plus courte interview vidéo d’ITespresso.fr (20 secondes), cliquez au centre du lecteur média.

Les Windows Phone déboulent sur le marché

Nouveau vecteur de croissance et nouvelle ambition de Microsoft que celle de tourner le dos à la génération Pocket PC et suivantes, pour offrir un nouvel univers mobile, concurrent d’Apple et de RIM Blackberry, et induisant un « saut en avant » pour chaque individu, aussi bien dans sa sphère professionnelle que personnelle… La vie numérique à la sauce Microsoft n’en est qu’à ses prémices !

Comprenez qu’il ne s’agit pas d’une simple évolution, comme pourrait le faire penser la numérotation de la nouvelle version de Windows Mobile (6.5 au lieu de 7, le 7 étant réservé au système d’exploitation pour ordinateurs de tous poils). En adjoignant à cette nouvelle mouture, le lancement parallèle de « Windows Phones » – en partenariat avec quelques gros « faiseurs » dans le domaine et quelques nouveaux acteurs -, l’objectif est on ne peut plus clair, concurrencer Google Androïd et les iPhone d’Apple, mais aussi les Blackberry,  sur leur propre terrain.  Comment ? En prouvant la simplicité, la solidité et la « praticité » du duo informatique-téléphonie sous l’ombrelle Windows. Pourtant, et nous nous en sommes fait l’écho, plusieurs analystes du marché de la téléphonie sont circonspects et évoquent des innovations somme toute modestes dans ce domaine.

Pourtant Microsoft joue gros. Et le choix d’Issy-les-Moulineaux, pour le coup d’envoi mondial du nouvel « Windows phone » n’a rien d’anodin, il est même stratégique. Car avec une part de marché sur ce segment de 28%, contre 22% aux Etats-Unis et 13% dans le monde, la France est le pays où la division mobile de Microsoft se porte le mieux. Et pour faire bonne figure, Microsoft n’a eu de cesse d’insister sur le nombre de ses partenaires technologiques et commerciaux. Pas moins de 16  opérateurs se sont ainsi associés à l’opération et une trentaine de mobiles devraient ainsi être disponibles dans le monde d’ici fin 2009, soit un record absolu à l’irruption d’une nouvelle plateforme sur le marché. La stratégie consiste donc à noyer les utilisateurs et les entreprises sous une offre pléthorique, quitte à ce que chacun des acteurs du marché n’ait qu’une toute petite partie du gâteau global, dont Microsoft sera bien évidemment le grand gagnant.

Tous pilotés par Windows Mobile 6.5, ces nouveaux téléphones multimédia et multifonction permettant de surfer dans de bonnes conditions sur le net, point sur lequel  insiste Steve Ballmer : « Nous avons beaucoup travaillé sur l’interface utilisateur, nous l’avons simplifiée » et « avons amélioré les techniques de navigation pour avoir une expérience très proche de ce vous avez sur un PC ». Autrement dit, il s’agit d’être efficace, pas de faire dans le gadget (suivez mon regard…).  Et puis la nouvelle plateforme induit de nouveaux services. Soit  « Microsoft My Phone »,  un service gratuit de synchronisation et de sauvegarde des données – ainsi qu’une boutique en ligne pour télécharger des applications (jeux, etc.).

De quoi permettre à Microsoft, et à ses partenaires, reconquérir des parts substantielles du marché des smartphones, sur lequel la firme de Redmond était jusqu’ici en nette perte de vitesse (au 2ème trimestre, son système d’exploitation n’était plus embarqué que par 9% des smartphones vendus, contre 12% il y a un an, selon le cabinet Gartner). Ce, alors même que le marché lui demeurait très porteur (près de 30% de croissance attendue pour les ventes en 2009). 

Reste que les doutes persistent dans l’esprit des analystes et des experts de ce marché. Comme en témoigne Roberta Cozza, analyste chez Gartner, qui suggère que le lancement du nouvel OS mobile de Microsoft ne devrait pas pour autant « pas inverser la tendance constatée, simplement parce qu’il ne représente pas un grand changement ».  « Des améliorations ont été apportées, explique-t-il,  mais elles sont limitées – en terme d’interface notamment – par rapport à ce que proposent d’autres appareils, comme l’iPhone ». En outre, il y aurait pour elle un problème de timing dans ce lancement, face aux produits d’Apple, mieux adaptés au mass market, les « Windows Phone arrivent trop tard ». Ce qui n’est évidemment pas l’avis de Ballmer et de Microsoft, qui plaident en outre pour un coût d’usage et donc un tarif pour leur OS, à l’heure même où certains analystes – dont Mme Cozza – ne jurent plus que des sytèmes gratuits, à l’image d’Androïd (Google) et de Symbian (Nokia). Elle note du reste que les OS gratuits dominent déjà le marché » (51% des smartphones vendus).

Chez Microsoft on préfère faire le dos rond et mettre en avant l’ensemble des fonctionnalités gratuites, à commencer par My Phone, permettant notamment de synchroniser, sauvegarder et partager des données (documents, photos, vidéos…) depuis son téléphone mobile via Internet. Ou encore l’ouverture du système vers les applications et les réseaux sociaux à la mode (Facebook, MySpace, Flickr…), hors Google bien sûr. On évoque aussi la gratuité jusqu’au 30 novembre de l’offre ‘Premium’ (il en coûtera ensuite 4,99 euros par semaine) qui ajoute d’autres fonctionnalités, comme une aide en cas de vol ou de perte du terminal. Interrogé à ce sujet et sur  la concurrence frontale du couple iPhone-iTunes-Apps, Steve Ballmer s’est voulu offensif en rétorquant que l’offre des Windows phones serait beaucoup moins chère en commençant à 9 dollars (ou environ 9 euros) chez certains opérateurs.  Quant à une éventuelle menace de Google, avec Androïd,  le patron de Microsoft a répondu sans surprise que gratuité  ne rime pas avec modèle économique viable…

Au sein de la firme de Redmond, on mise clairement sur l’importance et la largeur de l’offre, à terme (mais déjà à son lancement) de la Windows Marketplace. Pour cette boutique en ligne de téléchargement d’applications en tous genres, la firme de Redmond évoque le chiffre de 731 développeurs dans le monde à travailler depuis plusieurs mois sur le sujet, â même de proposer d’emblée « plus de 200 applications » et sans doute plus de mille d’ici le milieu de l’année 2010. Les opérateurs complices, au premier rang desquels SFR, sont de la partie. Celui-ci  propose SFR Wifi, SFR Répondeur visuel, tandis que Le Guide Vert Michelin est également présent, Ecogyzer (aide à la bonne conduite écolo), Mappy, la chaîne TV  France 24 ainsi qu’un catalogue dédié de jeux signés Gameloft (ce dernier est œcuménique et travaille dans tous les environnements mobiles).

Un Campus flambant neuf…

… à la fois siège social, lieu d’innovation et de passage

Le Campus, nouveau siège de Microsoft en France, vient aussi d’être officiellement inauguré à Issy-les-moulineaux (dans le triangle d’or des médias et des firmes IT) par Eric Boustouller, président de Microsoft France, vice-président de Microsoft International. Etaient présents outre Steve B
allmer, Christine Lagarde, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, Patrick Devedjian, Ministre auprès du Premier ministre, chargé de la mise en œuvre du plan de relance et aussi Président du Conseil Général des Hauts de Seine, André Santini, Ancien Ministre, Député, Maire d’Issy les Moulineaux, et Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International.

Devant un public nombreux constitué d’élus et de représentants de l’économie numérique ainsi que des médias, Eric Boustouller, président de Microsoft France, a déclaré : « Haut lieu d’innovation, le Campus est un ambitieux projet d’entreprise qui ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de Microsoft en France. Nous l’avons conçu comme un lieu ouvert et convivial, au service de nos collaborateurs, en lien avec notre écosystème et incarnant nos valeurs et notre engagement pour le développement durable de la société numérique française.  »

Créé en étroite partenariat avec toutes sortes d’entreprises, dont de jeunes start-up françaises, le Campus est implanté à l’entrée du nouveau pôle des hautes technologies et des médias à Issy-les-Moulineaux dans le quartier « Seine-Ouest ». Il accueille sur 34 000 m2, pas moins de 1.700 collaborateurs de Microsoft France, de Microsoft France Recherche & Développement, et des activités internationales de Microsoft basées en France, réunis désormais sur le même site. Avec ses installations technologiques de pointe (160 salles de réunion, 90 salles avec système de réunion à distance RoundTable, 2 salles de collaboration avancée), son architecture avant-gardiste et son aménagement sur-mesure (salle de sport, conciergerie, 3 restaurants et 15L de la surface totale dédiée à la réception des visiteurs notamment dans le centre de conférences et le Technology Center), il se veut un laboratoire des nouveaux usages et une vitrine technologique au service des clients et des partenaires de Microsoft. Le Campus s’inscrit enfin dans une démarche éco-citoyenne. Plus grand bâtiment Haute Qualité Environnemental (HQE) d’Ile-de-France, il devrait permettre de réduire la consommation d’énergie de Microsoft en France de 35% et, à court terme, ses émissions de CO2 de 25% selon les estimations d’Action Carbone/Good Planet.

Une nouvelle page s’ouvre à Issy-les-Moulineaux

Par Pierre Mangin, Silicon France

Eric Boustouller, président de Microsoft France, a accueilli la presse sur le nouveau campus d’Issy-les-Moulineaux. L’occasion de marteler les points forts d’une filiale classée « première ». Et de redire les enjeux de Windows 7,  Windows Server 2008 R2, Office 2010…

Chez Microsoft, être en avance sur le calendrier est-il en train de devenir un « must », sinon un leit-motiv?

Windows 7 arrivera plus tôt qu’on le croyait (confirmé pour le 22 octobre), Office 2010 sera disponible dès février prochain (lire notre article par ailleurs: Office 2010, présentation attendue pour février ). Et la réception de rentrée, pour les journalistes, sur le nouveau campus de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux a été avancée à ce lundi 7 septembre…

La course contre la montre ne se s’arrête pas. Pendant la crise, les travaux continuent. Et, même, ils s’accélèrent, semble-t-il. Ainsi, Eric Boustouller, président de Microsoft France (et VP International) a confirmé l’ouverture prochaine, sur le campus d’Issy-les-Moulineaux, d’un Centre d’interopérabilité (un « interop lab français ») qui doit permettre de réunir les principaux acteurs du secteur SI afin de valider, entre autres, les passerelles entre les univers Open Source et Microsoft. Parmi eux figurent, par exemple, Bull, Citrix, Novell, Red Hat… La question des différents formats de documents ISO (Open XML et variantes..) y sera ouverte, parmi d’autres.

A propos de place publique, la presse a ainsi pu découvrir le nouveau « campus » de Microsoft France, flambant neuf, qui s’est dressé il y a quelques mois à peine, inévitable à la vue des automobilistes -déjà nombreux –  à la porte d’Issy, au pied du périphérique parisien: plus de 35.000 m2 de surface, pour accueillir 1.700 salariés de Microsoft déménagés de la rue de l’Université et des Ulis -mais dont 5.000 m2 ont déjà été « réservés aux partenaires ».
Ce nouveau siège rejoint ainsi une zone d’activité tertiaire toute récente où, à quelques encâblures ou quelques ‘hotspots’ wi-fi à peine, se trouvent pas moins que HP France, Cisco France… (cf. encadré ci-après; tandis qu’IBM France va quitter la Tour Descartes de la Défense pour, au contraire, s’éloigner en direction de Bois-Colombes!).

Malgré le contexte difficile de 2009…

Pour le président de Microsoft France, si crise il y a, elle se traduit en fait par « la poursuite des investissements, et dans beaucoup de secteurs ». Tout en reconnaissant que 2009 s’inscrit dans un « contexte difficile »,  fortement impacté le marché des serveurs, entre autres, il s’agit, selon lui, d’une année de transition ou de préparation à des investissements très importants, qui permettront une concrétisation pour 2010.

Cette période est en effet critique pour Microsoft avec le lancement de Windows 7 le 22 octobre mais également de Windows Server 2008 R2, la préparation du lancement d’Office 2010 (sorties annoncées pour février et mai 2010: lire notre article, par ailleurs ).

Mais ce n’est pas tout. Car la nouvelle offre Microsoft 2009-2010 (rappel: son année fiscale démarre le 1er juillet) repose, stratégiquement, sur Azure (l’offre de ‘cloud’, visant d’abord les développeurs, un tournant important car lié à un nouveau modèle économique -celui du Live, cf. WebApps, financé par la publicité, comme chez Google…). Autre enjeu majeur, le nouveau « moteur de décision » (recherche en ligne)  Bing (avec tous les espoirs de combler l’écart face à Google, grâce au rapprochement avec Yahoo). En France, est annoncé un premier accord avec l’opérateur de mobiles Bouygues Telecom, qui a décidé de l’adopter.

Les dirigeants de Microsoft France (dont Marc Jalabert présent à la tribune) ont également confirmé le lancement de Windows Phone le 6 octobre prochain (lié à Window Mobile 6.5).

Sans pouvoir (ou vouloir?) donner de chiffres sur la filiale française, Eric Boustouller a martelé que l’année 2008-2009 a été « une année de croissance à 2 chiffres », enregistrant des gains en parts de marché. Il a infirmé certaines rumeurs: aucun plan social ou plan de licenciement n’est intervenu chez Microsoft France.

La filiale française  a été primée par le groupe, en s’inscrivant, pour la première fois de son histoire, au 1er rang des 13 premières « régions » au monde de Microsoft. Les revenus des outils de communication du poste client (desktop communication) ont particulièrement bien « performé »: ils ont été multipliés par 3 en un an (Windows Server à +15%, System Center à +40% et Forefront à +45%). Et à noter deux autres bestsellers, cités par Marc Jalabert: Office Communication Server (OCS) est à +45% et SharePoint Server à +25%.
Pour 2010, les 4 grand leviers seront, sans surprise:  Windows 7, Office 2010, Windows Server 2008 et Azure (l’offre ‘cloud’).

Les arguments en faveur de Windows 7

S’agissant de Windows 7, la question a bien sûr été posée:  quelles chances le nouvel O.S. a-t-il de réussir son lancement après les débuts pour le moins difficiles de Vista?

L’un des principaux arguments répétés est que le nouveau système d’exploitation -c’est une première historique chez Microsoft – « requiert moins de ressources systèmes « que le précédent Windows. Traduction: le code de Vista a été optimisé, épuré, allégé.

Grâce à
la virtualisation, Windows 7  peut exécuter toutes les applications fonctionnant sous Windows XP.  Microsoft met son point d’honneur à garantir la compatibilité (d’où l’emphase mise que la création du Centre d’interopérabilité, ou ‘Interop lab’, qui sera inauguré ce jeudi 10 septembre avec la présence de Steve Ballmer soi-même!)

Alors tous les espoirs sont permis. Rien que pour la France, 20 millions de PC seraient « éligibles » pour accéder tout de suite ou presque à Windows 7. Explication: sur les 40 millions de PC que comptent la France, 10 millions utilisent Vista. Sur les 30 autres millions fonctionnant sous Windows XP « au moins 10 millions sont prêts et aptes à supporter Windows 7 ».  Donc, « 50% du marché français peut passer à Windows 7 ».  Autre argument : la plupart des utilisateurs, particuliers ou entreprises, bénéficient d’une réduction de 35% sur le prix de la licence du nouvel O.S .  Et même les particuliers vont s’y retrouver: il leur est proposé de payer « seulement »  150 euros les trois licences pour les foyers disposant de plusieurs ordinateurs à la maison.

Microsoft et l’INRIA reconduisent leur labo commun pour 4 ans

Par Pierre Mangin, Silicon.fr

 En présence de Valérie Pécresse, ministre, et de Steve Ballmer, les directeurs de l’INRIA et du labo de Microsoft à Cambridge (R.U.) ont  renouvelé leur programme de collaboration

Ce 6 octobre au nouveau siège de Microsoft à Issy-les-Moulineaux, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Steve Ballmer, CEO de Microsoft Corp, ont assisté à la signature du renouvellement de l’accord de coopération entre l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique) et le laboratoire de Cambridge (Royaume-Uni) de Microsoft Research.

Un premier accord avait été signé le 26 avril 2005 entre les deux entités, actuellement dirigées par Michel Cosnard et Andrew Herbert, respectivement (ils ont succédé à Gilles Kahn et Roger Needham, deux pionniers de la recherche, tous deux décédés). Il s’agit donc de reconduire le Centre de recherche commun situé à Orsay (91) pour une période de 4 ans.

 

photo: Cedric Fournet, responsable du projet ‘Sécurité’ du labo commun, aux côtés de Valérie Pécresse et Steve Ballmer

L’INRIA et Microsoft élargissent leur accord à de nouvelles études.
Ce labo commun intervient dans deux domaines principaux:
– la sécurité et la fiabilité du logiciel,
– les interactions entre l’informatique et les autres sciences.

Jean-Jacques Levy (INRIA), directeur de ce centre commun, nous a résumé les travaux qu’ils encadrent. Trois programmes études ont été mis en place au cours des trois années de fonctionnement écoulées: la vérification de programmes logiciels, la certification de preuves mathématiques et la sécurité informatique. Quatre autres nouveaux programmes s’y ajoutent désormais, orientés vers l’application de l’informatique aux autres sciences:
-la recherche d’outils pouvant service à plusieurs sciences (sur les calculs formels, les tables dynamiques: « Parvenir à constituer une sorte de Wikipédia des fonctions et tables mathématiques »); exemple: la formalisation de la classification des ‘groupes finis’;
– la réactivité: faire de la manipulation puis visualisation de données scientifiques (« Des travaux utiles aux sciences expérimentales »);
– l’optimisation des grands espaces de données: par exemple, dans le jeu d’échecs ou le jeu de go, étudier toutes les combinatoires, et tenter de modéliser, ou probabiliser
– la visualisation par ordinateur du traitement d’images numérique, notamment images vidéo. Trois exemples: la détection automatique de modifications sur des images satellites [ce qui, typiquement, se sous-traite en Inde, lorsqu’il s’agit de le faire manuellement, de visu ! NDLR].

Cela pourrait notamment servir à la détection de tsunamis; la détection d’objets dans des images (application en archéologie, par exemple, sur les ruine de Pompéi, pour évaluer, avec le temps, les effets de l’érosion); la classification automatique d’archives vidéo (à partir d’une visualisation par ordinateur), un programme développé en partenariat avec l’INA.

Peu d’informations [toujours, ce culte du secret s’agissant du financement de  ces contrats de coopération ?!] sur ce labo commun INRIA-Microsoft  ( ww.msr-inria.fr ).  Tout au plus, sait-on qu’il mobilise 20 chercheurs à plein temps, et qu’une cinquantaine d’autres gravitent autour et participent à ses travaux – parmi eux de jeunes chercheurs en doctorat. En revanche, un rapport a été publié en février 2009 détaille ses activités. On retiendra que le labo  a notamment développé 7 logiciels originaux; il  a suscité 3 thèses de doctorat (9 autres en cours pour 2009 et 2010) et deux exposés à l’Académie des Sciences de Paris.