Ca discute alliance stratégique entre Alcatel Lucent et Huawei

« Discussion préliminaire ». Tel est le vocable utilisé par Alcatel Lucent pour évoquer l’hypothèse rendue très crédible de son rapprochement avec le géant chinois des télécoms, Huawei. A la clé de ce rapprochement, cité par le magazine Challenges mais non confirmé par aucune des parties en présence  : la fabrication de concerts de produits de téléphonie divers pour les marchés européen, asiatique et sans doute américain, l’alliance permettant à Huawei de mettre un pied sur le marché ô combien protégé des USA. Côté Alcatel Lucent, qui précise qu’aucune fusion n’est envisagée, l’objectif évoqué tient plutôt à l’amélioration de la compétitivité du groupe.

Une info qui est tombée quelques heures seulement après qu’une intersyndicale d’Alcatel-Lucent ait été  reçue par des membres du cabinet du ministre de l’Industrie, Christian Estrosi. Ces membres se sont engagés à suivre de près le dossier de la restructuration de l’équipementier. Ce qui n’a pas, loin s’en faut, lever toutes les inquiétudes exprimées par l’intersyndicale.
Rappelons qu’après l’annonce par la direction, le 23 juillet dernier, de 850 nouvelles suppressions de postes et de l’externalisation d’au moins 150 autres postes dans la recherche, M. Estrosi avait reçu des représentants des salariés.  Hervé Lassalle (CFDT), au nom d’une intersyndicale formée avec la CFE/CGC, la CFTC et la CGT, a souligné auprès de l’AFP : « Il est urgent que le ministre se ressaisisse du dossier car les procédures, elles, avancent et un comité central d’entreprise est programmé mercredi et jeudi prochains ». Il a ajouté qu’une mobilisation des salariés était prévue pendant ce CCE, afin de défendre l’emploi en France, tant dans la production industrielle que dans la recherche et développement ou l’informatique.

Et le représentant syndical a aussi tenu à rappeler au Ministre ses engagements, Christian Estrosi ayant en effet assuré à la fin du mois de juillet qu’il n’accepterait pas de fermetures de sites en France ni même de délocalisations d’emplois dans la recherche…