Les DSI relèvent le défi des noms de domaine Internet

par Sébastien Darnault, directeur commercial de MarkMonitor en charge de la France, la Belgique et la Suisse*

Qu’il s’agisse de protéger ou de promouvoir leur marque, les entreprises savent qu’elles ont besoin d’une stratégie de portefeuille de domaines mais ignorent souvent comment la mettre en œuvre ou qui doit en porter la responsabilité. En raison de la croissance rapide du cybercommerce – et donc de la cybercriminalité -, le traitement de ces questions a inévitablement échu à certains employés ou services au cas par cas, dans un contexte de gestion de crise. La gestion éparpillée des comptes et l’absence de procédures standard ont abouti par inadvertance à l’expiration de noms de domaine ou à leur perte au profit de cybersquatteurs.

Or, les noms de domaine étant de plus en plus considérés comme des éléments de propriété intellectuelle, leur contexte stratégique revêt une importance accrue. C’est la raison pour laquelle une personne faisant autorité et dotée d’une vision stratégique doit en prendre la conduite. A cet égard, le DSI d’une entreprise est sans doute le mieux placé pour veiller à la présence de celle-ci sur le Web.

De par la nature de son rôle, le DSI peut s’appuyer sur les connaissances, les compétences et l’expérience conjuguées des services juridiques, RH, clients et marketing pour formuler la stratégie la plus appropriée. Dans l’idéal, il ne doit pas le faire isolément. La force d’une stratégie de portefeuille de domaines complète et efficace consiste à refléter la contribution de ceux qui y participent, afin de s’assurer leur soutien.

Par une compréhension, souvent au niveau de la direction, des objectifs stratégiques au sens large et par une coopération étroite avec les différents services, le DSI saura, par exemple, si un abus ou une dilution de la marque doivent venir en tête de ses préoccupations ou bien si l’entreprise doit plutôt se focaliser sur la promotion mondiale de sa marque et la génération de revenus croissants via le Web.

Supposons qu’une entreprise perde un ou plusieurs noms de domaine à la suite d’une expiration par négligence, d’un détournement, voire d’un cybersquatting. Le DSI peut alors – en collaboration avec l’équipe de communication pour répondre aux demandes d’éclaircissement des médias au sujet de l’incident, avec le service juridique pour déterminer le meilleur recours et avec le service marketing pour avertir les clients d’escroqueries éventuelles – faire en sorte l’entreprise réagisse promptement et réduise ainsi considérablement les risques et les coûts encourus.

Grâce à leur position privilégiée au sein de l’entreprise du 21ème siècle et avec le concours des partenaires adéquats pour les informer, les DSI peuvent constituer la cheville ouvrière de la mise en œuvre réussie d’une stratégie en matière de portefeuille de domaines.

* leader mondial de la protection des marques d’entreprise