Virtualiser, c’est encore plus exposer ses données aux risques !

Par Laurent Dedenis, Vice-président exécutif EMEA d’Acronis

IDC, l’entreprise renommée d’analyse et d’étude de marché, a récemment publié un rapport postulant qu’en 2009, les entreprises s’équiperont de 10 % de machines virtuelles de plus que de machines physiques. C’est la première fois que cette tendance s’inverse.

Mais avant que les directeurs informatiques et les dirigeants ne se lancent tous dans la virtualisation de leurs serveurs, solution efficace, écologique et économique par excellence, mieux vaut-il être prudent. En effet, nombre d’entre eux passent tant de temps à chercher la plate-forme de virtualisation idéale, qu’ils perdent de vue la façon dont ils devront protéger leurs données et effectuer des sauvegardes une fois leur projet terminé. Mettre sur pied de façon proactive un plan de récupération sur sinistre doit être l’une des priorités des entreprises qui installent un serveur, qu’il soit physique ou virtuel.

Les serveurs virtuels sont, en effet, aussi vulnérables aux catastrophes naturelles, aux virus et aux problèmes de disque dur que leurs concurrents physiques. Voire même ; un serveur virtuel est, en fait, l’émulation d’une machine hardware qui, par définition, peut être plus ou moins facilement réparée en cas de panne, ce qui est loin d’être le cas d’une solution logicielle.

En outre, les serveurs virtuels sont sensibles à certains événements qui ne touchent pas les serveurs physiques. Enfin, si on ajoute à cela le fait que les serveurs virtuels sont souvent « superposés » au sein d’une seule et même machine physique, on prend rapidement conscience des risques qui se démultiplient. C’est pourquoi il faut absolument repenser la stratégie de sauvegarde et de restauration lorsque l’on s’aventure dans le monde virtuel, ce qu’il n’est possible de faire qu’avec une solution efficace. Par ailleurs, certaines solutions de sauvegarde et de restauration ne peuvent pas protéger un serveur virtuel, même si elles s’acquittent extrêmement bien de leur mission avec une plate-forme physique.

La virtualisation peut rendre l’administration d’un système bien plus aisée, mais il faut prendre conscience qu’elle rend une série de points plus complexes. Il existe toutefois des solutions qui facilitent les processus de sauvegarde et de restauration dans les environnements physiques et virtuels et permettent d’éviter de nombreux coûts liés à l’implémentation et la gestion. Les entreprises qui optent pour un logiciel de ce type peuvent améliorer significativement le ROI de la virtualisation.

Il ne faut certainement pas négliger le fait – qui ne va pas du tout de soi – que certaines solutions permettent de transférer des données entre des environnements virtuels et physiques et inversement. Elles peuvent donner aux administrateurs informatiques – qui ne maîtrisent pas immédiatement les environnements virtuels – la tranquillité, le sentiment de contrôle et la confiance nécessaires à cette migration vers une toute nouvelle dimension.