A l’heure de la sortie de la RC1 : tout ce qu’il faut savoir ou presque sur Windows 7

La première Release Candidate disponible le 30 avril

La version Release Candidate 1 de Windows 7 sera disponible pour les développeurs (sur les sites TechNet et MSDN) ce jeudi, la disponibilité générale de cette RC1 étant elle prévue pour le 5 mai.

Dernière ligne droite pour Microsoft qui ne veut pas que Windows « Seven » se transforme de nouveau en film d’horreur (comme le film éponyme avec Brad Pitt, Morgan Freeman, Gwynett Paltrow et Kevin Spacey), comme ce fut le cas avec Vista qui lui a fait perdre du temps, pas mal d’argent et surtout beaucoup de crédibilité auprès des entreprises s’étant laissées convaincre de lâcher la proie pour l’ombre…

L’avis général étant plutôt favorable (nous le verrons plus loin dans ce dossier), la RC1 devrait être la seule et unique version précédant la sortie finale. Une version stratégiquement importante pour que Microsoft puisse convaincre les professionnels ce, alors même que la firme de Redmond vient d’annoncer pour la première fois de son existence une baisse du chiffre d’affaires assortie d’une dégringolade de ses bénéfices (voir l’article du 24 avril)

En interne, on croise les doigts tout en affichant devant la presse un sourire de vainqueur… et de circonstance… On est en effet parfaitement conscient que cette version 7 (chiffre magique, s’il en est) doit absolument réussir sa sortie, afin de faire oublier, autant que faire se peut, l’accident Vista. Un accident industriel qui aura coûté tout de même à la firme de Steve Ballmer l’équivalent de plusieurs milliards de dollars en R&D.

A plusieurs reprises (volontaire ou pas ?), l’un des sites de Microsoft a affiché une page qui indiquait la disponibilité générale, en téléchargement et en cinq langues dont le français, de cette RC1 le 5 mai prochain.  Le message était « Partenaires, si vous avez un abonnement MSDN ou TechNet, vous pouvez télécharger la RC de Windows 7 dès maintenant. Le cas échéant, vous pourrez la télécharger à partir du 5 mai » mais a été à chaque fois retiré assez promptement du site Web (et les liens de téléchargement proposés n’étaient pas valides, y compris pour les abonnés aux programmes Microsoft).

Disponible en version finale sans doute en octobre

La version finale dédié aux fabricants et intégrateurs (dite RTM), du nouvel OS de Microsoft devrait débouler sur la plupart des marchés mondiaux en octobre prochain.

A Noël tout au plus. Sans doute quelques semaines plus tôt. Probablement en octobre. La disponibilité avant fin 2009 de la version finale de Windows 7 n’est plus une hypothèse, c’est une quasi-certitude, du reste confirmée par l’éditeur à l’occasion d’un Webcast dédié au nouveau système d’exploitation.

L’objectif est de fournir une version RTM de Windows 7 trois ans après celle de Windows Vista”, a déclaré récemment l’éditeur en réponse à la question d’un de nos confrères. Et trois ans jour pour jour après Vista, cela nous place au mois d’octobre…

A l’occasion du même webcast, animé par Mark Russinovich de Microsoft, celui-ci s’est attardé sur les nouvelles fonctionnalités de « Seven », notamment une meilleure gestion de l’alimentation, une consommation processeur réduite et un contrôle des applications renforcé. La consommation énergétique de quelque 400 éléments du système d’exploitation aurait en outre était drastiquement réduite. Ce, sans sacrifier nullement les performances générales des machines accueillant l’une des sept versions de Windows 7 (voir plus loin dans ce dossier). Mark Manasse, chercheur chez Microsoft Research, en est bien conscient quand il dit : « Les performances ont été un problème majeur avec Vista. Mais je suis ravi et assez étonné de constater à quel point les performances du système d’exploitation m’ont agréablement surpris. Je l’ai testé sur des systèmes personnalisés et sur des systèmes virtuels et je dois dire que j’ai été très impressionné par ses performances. »

Vous pouvez également vous référez au test, réalisé par notre confrère de Silicon, David Feugey [ICI]

D’autres fonctionnalités intéressantes

Le nouveau système d’exploitation embarquera également une fonction appelée « Power Configuration ». Son but ? Analyser rapidement toute machine exploitant Windows 7 et fournir en bout de chaine des recommandations permettant de réduire la consommation d’énergie. En outre (nous le reverrons plus loin dans ce dossier), Microsoft a dépensé beaucoup de son temps et de son énergie à contrecarrer les problèmes de compatibilité. L’un des principaux griefs adressés à Vista par les utilisateurs et les DSI ayant basculé depuis Windows XP Pro. “Lorsque nous prenions part aux premières réunions ouvertes organisées au début du projet, nous avions défini certains objectifs”, a expliqué Erik Lustig, responsable produit de Windows Fundamentals. Il ajoute : “Si une application fonctionne avec Vista, elle devrait fonctionner avec Windows 7 et si elle s’exécute sous Vista, elle devrait s’exécuter plus vite sous Windows 7.” On espère…

Rappel:

Les versions prévues : 7 sur 7

Starter Edition : Cette version cible pour l’essentiel les pays du tiers monde et sera par conséquent la moins onéreuse. Limitée fonctionnellement, elle n’offrira que les options de base et sera contre-indiquée pour les logiciels gourmands, notamment les jeux vidéo. 

Home Basic Edition : Comme son nom l’indique, il s’agit de la version familial sans doute proche dans le registre fonctionnel de Windows XP Home ou Vista Home.

Home Premium Edition : La version précédente mais enrichie. Au programme notamment, des fonctions de type Media Center, le support du HDTV, etc.

Professionnal Edition : La première version Pro. Elle n’offrira pas les fonctions avancées de Media Center avancées, mais toutes les fonctions dédiées à un usage intensif et professionnel.

Small Business Edition : Une édition spécialement pensée pour les PME, avec des fonctionnalités ad hoc et un système de sauvegardes intégré. 

Entreprise Edition : Cette troisième version orientée entreprises ira encore plus loin dans la richesse fonctionnelle pour les entreprises. Elle inclura un système de cryptage de données et Virtual PC.

Ultimate Edition : Comme son nom l’indique, la version ultime, la plus sophistiquée et réunissant l’ensemble des fonctionnalités disponibles au sein de Windows 7.

Selon une étude, la bêta de Windows 7 aurait convaincu les testeurs

Après la parenthèse tragique de
Windows Vista, élargissant le fossé du désamour entre Microsoft et les directeurs informatiques, les testeurs seraient surpris par les performances et la stabilité du nouvel OS de Microsoft.

Le dicton qui explique qu’on apprend toujours plus de ses défaites (ou de ses déroutes) que de ses victoires, semble vouloir se confirmer avec le nouveau système d’exploitation de Microsoft. Récemment en effet une étude de ChangeWave a montré que les testeurs de la bêta de Windows 7 se disent très majoritairement convaincus par ce nouvel OS. Ce taux de satisfaction est même quatre fois supérieur à celui des premiers testeurs de Vista !  Il n’empêche, même si sur les forums et dans les échanges entre développeurs et informaticiens de tous poils, on n’assiste pas à une levée de bouclier comme ce fut le cas pour Vista, les conclusions de cette étude doivent être prises avec des pincettes. Elle ne porte que sur quelques dizaines de bêta-testeurs (68) interrogés au mois de février dernier.

Cela disent 44% des testeurs se disent « très satisfaits » de Windows 7. Chiffre à rapproche des 10% obtenu par Vista (en version finale qui plus est), deux ans plus tôt. Qu’apprécient-ils ? Une rapidité supérieure, des performances de bon aloi, plus de possibilités de personnalisation, une consommation mémoire moins gourmande et un temps de démarrage réduit.
De là à dire que le cauchemar Vista est achevé, il n’y a qu’un pas… Que ne franchissent pas encore tout à fait les testeurs. Ils pointent un relatif manque de stabilité du système (en voie de correction) ainsi que des problèmes de compatibilité avec certains matériels. Des défauts classiques à ce stade du test d’un OS aussi exigeant et complet que Windows 7.

Mais les entreprises, toujours selon ChangeWave, semblent avoir définitivement tourné (pour une large partie d’entre elles tout au moins) la page Vista. 2.000 responsables des achats informatiques ont été interrogés. Résultat : 53% des entreprises n’ayant pas migré vers Vista feront définitivement l’impasse sur celui-ci et attendront la sortie de Windows 7 pour mettre à jour leurs systèmes ou pour leurs futures machines.

A découvrir également sur Vnunet TV : Microsoft : « Avec Windows 7, on a capitalisé sur l’expérience Vista« 

La présentation officielle de Microsoft (en anglais) à l’occasion de la PDC2008 :


Rétro-compatible, virtuellement … ou pas

Microsoft l’a confirmé : il sera possible d’exécuter toutes les applications développées pour Windows XP et XP Pro, au sein d’une machine virtuelle. Une première pour l’éditeur de Redmond. Cette fonction, baptisée « Windows XP Mode », repose sur la virtualisation du poste client (héritée de Virtual PC).

L’objectif est clair comme de l’eau de roche : faciliter la migration des décideurs IT et les convaincre plus rapidement de basculer leurs parcs de machines sur le nouvel OS qui sera triplement compatible : 7, Vista et XP.

Attention toutefois : toutes les moutures de Windows 7 ne seront pas concernées. Disponible  en téléchargement gratuit, le module ne sera disponible que pour les utilisateurs enregistrés des versions haut de gamme : Professional, Ultimate et Enterprise (avec une licence complète de Windows XP SP3 dans le package). En revanche pas de souci de compatibilité avec les derniers processeurs d’AMD et d’Intel : tous ceux offrant des fonctionnalités matérielles de virtualisation seront les bienvenus. 

« Toutes les informations seront accessibles depuis le bureau Windows 7 et vous pourrez exécuter les applications directement à partir de Windows 7« , peut-on lire sur le blog francophone de l’éditeur à Windows 7.

Déjà, en janvier dernier, l’éditeur de Redmond avait pris les devants en annonçant la possibilité pour les entreprises de faire fonctionner des applications prévues pour Windows 2000 ou XP sur des machines sous Vista. Le logiciel en question, dénommé « Microsoft Enterprise Desktop Virtualization » (ou MED-V) sera disponible pour les responsables informatiques.

Le programme de compatibilité avec Windows 7

Dans un autre registre, Microsoft va proposer à ses partenaires,  éditeurs de logiciels et fabricants de matériels, de tester la compatibilité de leurs produits avec Windows 7 (ce sera le cas aussi de la version Server 2008 R2). Pour ce faire, Microsoft a lancé le 2 février dernier un nouveau programme, baptisé « Ecosystem Readiness Program » qui propose aux partenaires de la firme un panel d’outils et de ressources de nature à leur permettre de tester de fond en comble leurs applications, leurs périphériques et autres systèmes existants à la lumière des nouveaux OS. Ce, afin bien sûr de vérifier leur compatibilité et leur bon fonctionnement. Le programme a été mis en place par Microsoft pour aider tous les types de partenaires, des intégrateurs aux OEM, en passant par les développeurs, les ISV et les fabricants de périphériques. Les PC ne sont pas les seuls concernés, puisque le programme est également prévu pur les fabricants de téléphones mobiles, de baladeurs et d’APN/Caméscopes.

L’accès à ce programme s’effectue depuis l’adresse  www.microsoft.com/whdc/Win7_Beta.mspx, pour la partie matérielle, sur http://www.msdn.com/windows pour la partie logicielle. C’est là qu’ils peuvent télécharger les versions bêta de Windows 7 et Windows Server 2008 R2, les outils de développement et de test, ainsi que les documents techniques et d’autres ressources encore.

Le channel en première ligne

Si Microsoft a su tirer les leçons de l’échec de Vista, en dépit d’investissements R&D et publicitaires conséquents, l’éditeur de Redmond a également pris en compte l’importance du channel dans le lancement d’un produit et son succès à grande échelle. Aussi est-il depuis quelques semaines sur la brèche afin de mettre le pied à l’étrier de ses partenaires afin qu’ils soient en mesure très vite de relayer la bonne parole de l’éditeur et tout aussi rapidement de commercialiser les sept versions prévues de Windows 7.

Pour ce faire, est mis à la disposition des partenaires de nombreuses ressources, notamment en ligne (on vient en partie de l’évoquer) et va tourner partout en France pour marteler une évidence : les entreprises n’ont pas voulu de Vista, elles seront conquises par Seven. Au-delà des outils, informations, programmes bêta, … Microsoft leur offre, via ses sites dédiés aux partenaires, un nombre record de ressources et d’outils dédiés. Ainsi, sur le site MSPP (Microsoft Partner Program), on peut découvrir en détail l’OS en vidéo et accéder à moult présentations en français. Le site Technet offre, là encore en vidéo, des explications techniques très fouillées, une présentation générale du système d’exploitation « en moins de 17 minutes » ain
si qu’une série de petits clips (une vingtaine est prévue) fournissant une explication claire et didactique des principales fonctionnalités de « Seven ». Le site Partner Learning Center (PLC) donne encore aux partenaires et revendeurs l’accès à du e-learning. Pour aller plus avant, ils ont encore la possibilité de s’inscrire à des formations auprès des centres de formation agréés par l’éditeur, mais là c’est en payant.

Les régions ne sont bien entendu pas oubliées, puisque Microsoft vient d’entamer un tour de France en dix étapes. De quoi bénéficier, pour les partenaires inscrits (en gros, une cinquantaine par session), d’un tour d’horizon complet sur une demi-journée. Pendant trois heures, des responsables marketing venant des Ullis leur fournissent un flot d’informations importantes (positionnement marché, séance de questions-réponses, découvertes de scénarios d’usage, démonstrations produits ciblées, etc.)

A Paris, comme en région, le message des cadres de l’entreprise, dont la posture est celle de la reconquête des entreprises qui ont boudé Vista, se veut offensif mais pas agressif. On est dans le conseil avisé, l’info qui « peut faire gagner de l’argent aux clients »… Surtout en cette période de crise généralisée. Les cadres incitent ainsi fortement le réseau à proposer systématiquement aux clients en entreprises une souscription pour la « Software Assurance »,  présentée comme le moyen unique pour obtenir immédiatement, dès sa disponibilité sur le marché, de la version Enterprise, celle qui leur est dédiée. Une incitation qui s’accompagne jusqu’au 30 juin d’une offre de derrière les fagots. A savoir – 10% sur le tarif de la Software Assurance, pour une période de temps doublée (180 jours contre 90 normalement) : pendant six mois après l’achat de PC dotés d’une version OEM de Windows, on peut donc souscrire à cette option au meilleur tarif.
Apparemment, et jusqu’à la sortie des sept versions finales de Windows 7, Microsoft va continuer de prêcher la bonne parole auprès des partenaires et faire appel à toute l’ingéniosité marketing en son sein pour être sûre que les partenaires soient « au top » afin, qu’en bout de processus, les entreprises françaises basculent massivement dans l’écosystème Windows 7.

Windows 7, ou la faille impossible à corriger…

Par Olivier Robillart, Silicon.fr

A quelques jours de la disponibilité de la version RC de Windows 7, des experts, pointent une vulnérabilité « irréparable ».

On connaît désormais la date de sortie de Windows 7, le dernier OS signé de la maison de Redmond, en version Release Candidate. Le 30 avril, les développeurs et professionnels qui ont souscrit aux réseaux MDSN et TechNet vont pouvoir profiter de la version Windows 7 RC.
Bien que la diffusion à grande échelle n’interviendra que le 5 mai, certains experts ont déjà pointé des failles de sécurité. Le site Tom’s guide explique en ce sens que deux chercheurs affirment avoir décelé dans Windows 7  « un problème de conception« .

L’information a été dévoilée lors de la conférence Hack In The Box à Dubai (Emirats arabes-unis). Grâce à un petit logiciel de 3 Ko baptisé Vbootkit 2.0, un hacker pourrait prendre le contrôle de l’ordinateur dès son démarrage. Le programme se chargerait ensuite de modifier quelques fichiers chargés en mémoire par le système.

Même si un simple redémarrage de la machine ferait tout rentrer dans l’ordre, Vipin Kumar et Nitin Kumar, les découvreurs de la faille remarquent qu’ « il n’y a pas de correctif pour cette faille. Il est impossible de la corriger. C’est un problème de conception ». Une épine dans le pied de Microsoft qui affirmait voilà peu que leur dernier outil système était purement inviolable. Ou pas.